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Sophie Menter

Sophie Menter, nĂ©e le Ă  Munich et morte le Ă  Stockdorf, est une pianiste allemande. ConsidĂ©rĂ©e comme l’une des plus grandes pianistes virtuoses de son temps[1], son style de jeu robuste et Ă©lectrisant[1] l’a fait appeler Ă  Paris « l’Incarnation de Liszt » dont elle Ă©tait devenue l’élĂšve prĂ©fĂ©rĂ©e[1].

Sophie Menter
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Collection Friedrich Nicolas Manskopf.
Naissance
Munich, Drapeau du Royaume de BaviĂšre Royaume de BaviĂšre
DĂ©cĂšs (Ă  71 ans)
Stockdorf, Royaume de BaviĂšre
Activité principale Pianiste
MaĂźtres Sigmund Lebert, Friedrich Niest (ru), Carl Tausig, Franz Liszt
Ascendants Joseph Menter

Biographie

Portrait de Sophie Menter par RĂ©pine (1887).

Fille du violoncelliste Joseph Menter et de la chanteuse Wilhelmine Menter (nĂ©e Diepold), Sophie Menter Ă©tudia le piano avec Siegmund Lebert et plus tard, avec Friedrich Niest. À l’ñge de 15 ans, elle joua le KonzertstĂŒck pour piano et orchestre de Carl Maria von Weber avec Franz Lachner comme chef d’orchestre. Ses premiers concerts l’emmenĂšrent Ă  Stuttgart, Ă  Francfort et en Suisse. En 1867, elle est devenue cĂ©lĂšbre pour son interprĂ©tation de la musique pour piano de Liszt au Gewandhaus de Leipzig.

À Berlin, elle fit la connaissance du cĂ©lĂšbre pianiste Carl Tausig et devint l’élĂšve de Franz Liszt en 1869, aprĂšs avoir Ă©tudiĂ© avec Tausig et Hans von BĂŒlow. Elle fut mariĂ©e de 1872 Ă  1886 au violoncelliste David Popper. En 1881, elle se produisit en Angleterre et fut nommĂ©e membre honoraire de la Royal Philharmonic Society deux ans plus tard. En 1883, elle devint professeur de piano au Conservatoire de Saint-PĂ©tersbourg, mais le quitta en 1886 pour continuer ses tournĂ©es de concert[2].

Liszt a dĂ©crit Sophie Menter comme « ma seule fille en piano[2] » ; il a proclamĂ© qu’« Aucune femme ne pouvait approcher d’elle » et il admirait surtout sa « main chantante[1] ». Le critique Walter Nieman a dĂ©crit son style comme « un mĂ©lange de virtuositĂ© et d’élĂ©gance ; une grande sorte, ronde et pleine, de ton lisztien ; un tempĂ©rament fougueux ; un poids masculin sur les touches ; une plasticitĂ© dans lequel l’ñme, l’esprit et la technique sont fondus dans l’harmonie et l’union[1] ». AprĂšs avoir entendu Sophie Menter en 1890, George Bernard Shaw a Ă©crit qu’elle « produit un effet de magnificence qui laisse Paderewski loin derriĂšre
 Mme Menter semble jouer avec une splendide rapiditĂ©, mais elle ne joue jamais si vite que l’oreille ne puisse suivre, comme beaucoup de joueurs peuvent le faire et qui le font ; et c’est la nettetĂ© d’attaque et de l’intention donnĂ©e Ă  chaque note qui rend son exĂ©cution si irrĂ©sistiblement impĂ©tueuse[1] »

En raison de sa popularitĂ©, Sophie Menter a rĂ©ussi avec une musique qu’aucun autre pianiste n’aurait touchĂ©e, y compris le Concerto pour piano n° 1 de Liszt, qu’elle a jouĂ© Ă  Vienne en 1869, douze ans aprĂšs sa crĂ©ation dĂ©sastreuse. Une de ses spĂ©cialitĂ©s Ă©tait un morceau intitulĂ© Rhapsodies composĂ© de trois des Rhapsodies hongroises de Liszt no 2, 6 et 12 ainsi que de fragments de plusieurs autres.

Bien qu’elle ait Ă©galement composĂ© diverses piĂšces pour piano, principalement dans un style brillant, elle parlait nĂ©anmoins de son propre talent de composition comme « misĂ©rable[2] Â».

TchaĂŻkovski, qui connaissait bien aussi Sophie Menter, lui a dĂ©diĂ© la partition complĂšte de son Concert Fantasia. En sĂ©journant avec elle en Autriche en , il a notĂ© son Ungarische Zigeunerweisen (Concerto dans le style hongrois) pour piano et orchestre, il a Ă©galement dirigĂ© cette Ɠuvre Ă  sa premiĂšre Ă  Odessa quatre mois plus tard[3] (Il a cependant Ă©tĂ© affirmĂ© que Franz Liszt avait Ă©crit la partie de piano ou du moins qu’il y avait mis la main, mais qu’il ne voulait pas que TchaĂŻkovski l’apprenne.)

Bibliographie

  • (en) Eva Rieger, Ă©d. Julie Anne Sadie et Rhian Samuel, « Menter, Sophie », The Norton/Grove Dictionary of Women Composers, New York and London, W.W. Norton & Company, 1995 (ISBN 0-393-03487-9).
  • (en) Harold C. Schonberg, The Great Pianists, New York, Simon & Schuster, 1987, 1963 (ISBN 0-671-64200-6).

Notes

(ja) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en japonais intitulĂ© « ă‚Ÿăƒ•ă‚ŁăƒŒăƒ»ăƒĄăƒłă‚żăƒŒ » (voir la liste des auteurs).
  1. Schonberg, p. 262.
  2. Rieger, p. 326.
  3. (en) Tchaikovsky Research

Liens externes

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