Accueil🇫🇷Chercher

Sonate pour violon et piano de Debussy

La Sonate pour violon et piano (CD 148) de Claude Debussy fut composée entre 1916 et 1917 et créée le salle Gaveau à Paris par le compositeur au piano et Gaston Poulet au violon, lors d'un concert donné au bénéfice du Foyer du Soldat aveugle, assistance aux blessés des yeux de la Grande Guerre[1]. C'est aussi avec cette œuvre que Debussy fera sa dernière apparition en public au mois de septembre suivant.

Sonate pour violon et piano
Genre Sonate
Nb. de mouvements 3
Musique Claude Debussy
Durée approximative env. 12 minutes
Dates de composition 1916-1917
Partition autographe Bibliothèque nationale de France
Création
Salle Gaveau,
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Gaston Poulet, Claude Debussy

Historique

La Salle Gaveau, lieu de la création.

Troisième et dernière des sonates composées durant l'hiver 1916-1917 alors que Debussy était très malade, elle est la dernière œuvre majeure du musicien qui mourut moins d'un an après sa création.

Debussy avait prĂ©vu un voyage en AmĂ©rique avec le violoniste Arthur Hartmann. RĂ©alisant qu'il n'a plus assez de force, il Ă©crit Ă  Hartmann qu'il serait un « cadavre ambulant ». De ce fait, il put achever la sonate, dont il dit qu'elle « sera intĂ©ressante Ă  un point de vue documentaire de ce qu'un homme malade peut Ă©crire durant une guerre Â»[2].

Structure

La sonate en sol mineur comporte trois mouvements et son exécution dure près de quinze minutes :

  1. Allegro vivo
  2. Intermède. Fantasque et léger
  3. Finale. Très animé

La rĂ©fĂ©rence Ă  Couperin et Rameau apparaĂ®t dans le goĂ»t nuancĂ©, tour Ă  tour dĂ©coratif, fantasque, Ă©mouvant ; cependant, les trois mouvements s'agencent en un canevas discontinu, brisĂ© en une mosaĂŻque de thèmes qui s'Ă©veillent et se recouvrent mutuellement, formant un canevas fuyant, loin du nĂ©o-classicisme dĂ©jĂ  en germe Ă  cette Ă©poque chez Ravel. « Pleine d'un joyeux tumulte Â»[2] selon Debussy, la sonate est traversĂ©e par des accents mystĂ©rieux et angoissĂ©s, douloureux et tendres, et sous l'apparence fantasque de l'Intermède central se devine un sentiment tragique. Debussy comparait le Finale, qui lui donna beaucoup de mal, au « jeu simple d'une idĂ©e tournant sur elle-mĂŞme comme un serpent qui se mord la queue Â».

Bibliographie

Ouvrages généraux

  • Claude Debussy, Correspondance, 1872-1918, Paris, Gallimard, , 2352 p. (ISBN 2-07-077255-1) Ă©ditĂ©e sous la direction de François Lesure et Didier Herlin
  • Paul Landormy, La Musique française de Franck Ă  Debussy, Paris, Gallimard, , 248 p. (ISBN 2-07-023708-7)
  • Paul Pittion, La Musique et son histoire : tome II — de Beethoven Ă  nos jours, Paris, Éditions Ouvrières, , 574 p.

Monographies

  • Jean BarraquĂ©, Debussy, Paris, Seuil, coll. « Solfèges », 1962, rĂ©Ă©d. 1994, 250 p. (ISBN 978-2-02-020626-6 et 2-02-020626-9)
  • Antoine GolĂ©a, Claude Debussy, Paris, Seghers, coll. « Musiciens de tous les temps », , 190 p.
  • Edward Lockspeiser et Harry Halbreich, Claude Debussy, Paris, Fayard, , 823 p. (ISBN 2-213-00921-X)
    Edward Lockspeiser, Claude Debussy, sa vie et sa pensée, Paris, Fayard, , p. 7-529
    Harry Halbreich, Claude Debussy, analyse de l'Ĺ“uvre, Paris, Fayard, , p. 533-748
  • Gilles Macassar et Bernard MĂ©rigaud, Claude Debussy : le plaisir et la passion, Paris, Gallimard, coll. « DĂ©couverte », , 168 p. (ISBN 2-07-053224-0)
  • Heinrich Strobel (trad. de l'allemand par AndrĂ© CĹ“uroy et prĂ©face), Claude Debussy, Paris, Le Bon Plaisir, Librairie Plon, coll. « Amour de la Musique », , 238 p.
  • Émile Vuillermoz, Claude Debussy, Genève, RenĂ© Kister, coll. « Les grands compositeurs du XXe siècle », , 160 p.

Articles et analyses

Références

  1. article de presse dans le Figaro du 5/5/1917
  2. Cité par Adelaïde de Place, livret du CD Debussy : Sonates et trio, Erato, 2017, p. 8.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.