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Sombrero vueltiao

Le sombrero vueltiao ou sombrero vueltiado est un chapeau traditionnel colombien et l'un des symboles du pays. Il est fait de canne flĂšche.

Sombrero vueltiao.

Le sombrero vueltiao est un couvre-chef typique des savanes de la rĂ©gion CaraĂŻbe colombienne, plus prĂ©cisĂ©ment des dĂ©partements de CĂłrdoba et de Sucre[1], et l'un des principaux produits artisanaux de la Colombie. Il trouve son origine dans la culture indigĂšne zenĂș, installĂ©e dans la rĂ©gion du rĂ­o SinĂș. Les municipalitĂ©s de TuchĂ­n, dans le dĂ©partement de CĂłrdoba, et de SampuĂ©s, dans le dĂ©partement de Sucre, sont considĂ©rĂ©es comme les berceaux du sombrero vueltiao. Il est fabriquĂ© Ă  partir de feuilles de canne flĂšche, une herbe originaire de la rĂ©gion. En 2004, le CongrĂšs de la rĂ©publique de Colombie l'a Ă©levĂ© au rang de symbole culturel de la nation[2]. En outre, le CongrĂšs a fait du 18 juin la « JournĂ©e du sombrero vueltiao ». En 2021, le Parlement andin a dĂ©clarĂ© le sombrero vueltiao rĂ©fĂ©rence culturelle, matĂ©rielle et artisanale de la rĂ©gion andine[3]. Il est parfois appelĂ© chapeau vueltiao zenĂș ou chapeau sinuano[4].

Origine

Le chapeau trouve son origine dans la culture indigĂšne zenĂș, installĂ©e dans la rĂ©gion du rĂ­o SinĂș, dans les dĂ©partements de CĂłrdoba et de Sucre. Trois empires sont regroupĂ©s sous le nom de « zenĂș » : FinzenĂș, PanzenĂș et Zenufana. TuchĂ­n et d'autres rĂ©gions oĂč le chapeau est Ă©galement fabriquĂ©, comme Carretos et SampuĂ©s, correspondent Ă  FinzenĂș, considĂ©rĂ© comme le plus dĂ©veloppĂ© des tĂ©tos fabriquĂ©s[4] - [5] - [6]. Depuis l'Ă©poque prĂ©hispanique, les aborigĂšnes utilisaient le chapeau pour se protĂ©ger du soleil pendant la culture du maĂŻs, comme l'attestent des piĂšces archĂ©ologiques du MusĂ©e de l'or de Bogota et du MusĂ©e national de prĂ©histoire et d'ethnographie Luigi-Pigorini de Rome[7]. Il est Ă©galement probable qu'il s'agissait d'un Ă©lĂ©ment rituel dans la hiĂ©rarchie et dans les croyances magiques et religieuses[8].

Le chapeau était fabriqué dans une seule couleur, le blanc crÚme ; l'apparition de la couleur noire est plus tardive. Il était à l'origine connu sous le nom de « sombrero de vueltas » ou « sombrero indiano » (par allusion à son origine indigÚne)[4]. L'origine du nom du chapeau est incertaine[9]. Vueltiao est une variante locale de volteado, participe passé de voltear, « tourner quelqu'un ou quelque chose »[10]. Certains affirment que le nom fait allusion au nombre de tours de tresse qui forment le chapeau[9]. Pour d'autres, il est appelé vueltiao car lorsque les bords du chapeau sont retournés par le milieu, la partie extérieure devient la partie intérieure et vice-versa[9].

L'une des villes les plus importantes pour la commercialisation de ce vĂȘtement est la municipalitĂ© de TuchĂ­n, dans la province de Cordoue.

Confection

Un sombrero vueltiao diecinueve.

Le sombrero vueltiao est fabriqué avec des tresses sÚches caractéristiques de couleur noire et kaki, obtenues à partir des feuilles de la canne flÚche, une grande plante herbacée pouvant dépasser cinq mÚtres de hauteur, endémique des régions tropicales d'Amérique. Il existe trois variétés de canne flÚche dans la région : la criolla, qui produit une fibre blanche, souple et de bonne qualité, notamment pour la confection de tresses fines ; la martinera, dont la fibre est cassante et de qualité inférieure, utilisée pour la confection de chapeaux ordinaires ; et la costera, de qualité réguliÚre, qui est peu cultivée dans la région[4].

Autrefois, les sombreros étaient cousus à la main, avec une aiguille et du fil d'agave. C'était un travail d'homme, mais aujourd'hui il est effectué tant par les hommes que par les femmes. Plus tard, on a utilisé du fil en bobine. Aujourd'hui, ils sont cousus sur des machines à coudre simples, avec une cartouche et du fil de nylon[4].

Une fois les feuilles de canne flÚche coupées, les nervures sont enlevées à l'aide d'un couteau pour obtenir des tiges lisses d'environ 1 cm de large. Celles-ci sont ensuite cuites avec des bourgeons de canne acide, d'orange acide et de citron, pour leur donner de la consistance et de l'élasticité. Les tiges sont laissées au soleil pendant une journée pour sécher, ce qui permet d'obtenir des tiges entiÚrement blanches ou légÚrement pigmentées.

Les tiges blanches sont ensuite effilochées en bandes plus fines de 1 à mm de large. Pour obtenir les bandes noires, les tiges doivent subir un processus de teinture avec un mélange de boue noire et d'autres matériaux tels que le jagua, le hoyeto et les peaux de banane. L'ensemble du processus, y compris le séchage des tiges, dure environ trois jours. Lorsqu'elles sont complÚtement sÚches, les tiges sont effilochées.

Structure de la tresse

La tresse est un tissage long et plat, dont la hauteur ne dépasse généralement pas 5 cm. Elle est formée par l'entrecroisement de paires de fibres appelées pieds. Le nombre de paires ou de pieds permet d'identifier et de nommer les différentes tresses et, par conséquent, les chapeaux : tresse de 7 paires ou lica, de 9 ou ribete, de 11 ou pacotilla, de 15 ou quinciana, de 19, 21, 23 et 27, appelés chapeaux fins. La finesse du chapeau est directement proportionnelle au nombre de pieds qui composent les tresses. Les tresses sont cousues en spirale à l'aide d'une machine à coudre à pédale, de maniÚre qu'elles soient parfaitement fixées. Récemment, les tresses ne sont plus cousues en spirale mais en cercle, ce qui donne un chapeau sin pega, une innovation introduite par les artisans de Tuchín[4].

Parties

Habituellement, la fabrication du sombrero commence par la plantilla, une partie horizontale qui couronne le chapeau et qui, dans sa partie centrale, comporte l’olma, le premier tour ou anneau du chapeau. Elle se poursuit par la couronne, composĂ©e de cinq tresses, dont les quatre premiĂšres sont peintes et la cinquiĂšme blanche, et se termine, avec une moyenne de douze tours, par le bord qui commence par une tresse noire, en alternant les couleurs (des tresses) par la suite. Le dernier tour de la bordure est simplement appelĂ© le « dernier tour ». Le bord est terminĂ© par la « bordure », une tresse noire renforcĂ©e au chapeau. Sur le rebord intĂ©rieur du bord, le nom de l'acheteur peut ĂȘtre tissĂ© en option. Une petite laniĂšre de la largeur d'une tresse peut ĂȘtre portĂ©e autour de la base du bord, en cuir verni noir avec un passepoil blanc entrelacĂ©, qui comporte une boucle permettant d'adapter le bord Ă  la taille de la tĂȘte de l'utilisateur. Une jugulaire (gĂ©nĂ©ralement un cordon) est Ă©galement portĂ©e, attachĂ©e par ses extrĂ©mitĂ©s aux deux cĂŽtĂ©s de la calotte, qui tombe sous le menton afin de fixer le chapeau[9] - [11].

Types

La qualitĂ© du chapeau dĂ©pend du type de fibre utilisĂ© (ordinaire, fine, ou fine et ordinaire) et du nombre de brins de fibre tressĂ©s. Un chapeau de qualitĂ© sera souple et lĂ©ger. Selon le nombre de paires de fibres qui composent les tresses, les sombreros vueltiaos peuvent ĂȘtre :

  • Quinceano. FabriquĂ© avec des tresses composĂ©es de 15 paires de bandes, c'est le sombrero plus simple et de moindre qualitĂ©, et il est trĂšs populaire et bon marchĂ©. Il est fabriquĂ© avec des fibres ordinaires (non flexibles) en 3 jours environ. Si le tressage est amĂ©liorĂ©, le chapeau sera appelĂ© quinceano cotejao ou machi-hembriao.
  • Diecinueve. Il est rĂ©alisĂ© Ă  partir de tresses composĂ©es de 19 paires de bandes, obtenues Ă  partir de fibres fines. Plus fin que le prĂ©cĂ©dent, sa rĂ©alisation peut prendre une semaine.
  • Veintiuno. Il est fait avec des tresses de 21 paires de bandes. Le plus fine des sombreros habituellement commercialisĂ©s. Sa fabrication peut prendre de 10 Ă  15 jours. Unique en son genre, sa souplesse et son poids lui permettent d'ĂȘtre pliĂ©, rĂ©duit Ă  la taille d'un mouchoir, transportĂ© dans une poche et de retrouver sa taille et sa forme d'origine sans se dĂ©former lorsqu'on l'ouvre Ă  nouveau. C'est le plus cher (environ 100 Ă  400 USD).
  • VeintitrĂ©s. Ses tresses comportent 23 paires de fils. D'une grande finesse et d'une grande douceur, il est gĂ©nĂ©ralement rĂ©alisĂ© sur commande. Son dĂ©lai de fabrication peut aller jusqu'Ă  20 jours. Ses tresses sont toujours rĂ©alisĂ©es avec des fils de fibres de canne flĂšche, et non avec des laniĂšres.
  • Veintisiete. Ses tresses comportent 27 paires de fils en fibre de palmier. C'est le plus fin et le moins commercial des sombreros. Sa fabrication peut prendre un mois.

Formule de calcul du nombre de tresses
Dans son livre El sombrero vueltiao ZenĂș[12], Puche Villadiego dĂ©crit une formule mathĂ©matique de calcul du nombre de tresses du chapeau, qui est de la forme 2(N + 1) + 1 = X :

« Afin de dĂ©terminer le nombre de tresses sont comptĂ©s les espaces, les losanges ou les pieds entre le bord et le bord de la tresse, qui comme dit, est toujours pair, suivant la sĂ©rie d’entiers naturels de deux (2), de sorte que « N » prend les valeurs: 2, 4, 6, 8, 10... Il peut aussi ĂȘtre prendre des valeurs impaires : 7 et 9, pour donner les tresses : 17 et 21... oĂč N est le nombre de losanges de la tresse et X est le nombre de paires de fibres des tresses (...) RĂ©ciproquement les valeurs de la tresse suivent une sĂ©rie arithmĂ©tique dont le premier terme est 7 et le rapport est 4, de sorte que la sĂ©rie est la suivante : 7, 11, 15, 19, 23... »

Les pintas

Le haut du chapeau comprend diverses figures tissĂ©es Ă  la main avec des filaments noirs, connues sous le nom de pintas, Ă©lĂ©ments, animaux ou objets religieux et totĂ©miques de la culture ZenĂș et de la vie quotidienne. La conception des dessins est la marque de chaque famille ou communautĂ©, de sorte que l’origine de chaque chapeau peut ĂȘtre identifiĂ©e[8]. Les pintas les plus couramment utilisĂ©es sont l’araignĂ©e, le papillon, l’Ɠil ou la gueule du CaĂŻman, la dent de l'Agouti cendrĂ©, l’Ɠil du coq, la Tortue, la Poule d'eau, la fleur d’oranger, le grain de riz, la dent d’ñne, la fleur du citron, l’épi du maĂŻs, l’Ɠil de la sardine, le pied de grenouille, l’empreinte de chien, l'empreinte de tigre, l'Ɠil de bƓuf, le plume de coca, l'arĂȘte de poisson, les yeux de Sainte Lucie, la Cruz Grande, la Cruz Chiquita, la poitrine de lĂ©opard, le loup, le grand ou le petit peigne, l’atravesao (une danse), l'Ă©ventail, le piloncito, la patte du chat, les cinq yeux, la cocĂĄ, l'Ɠil de bƓuf, l'Ɠil du chauchau, le feuille de Sainte Lucie, la palme de coco[9] - [11] - [4].

Marquage

Certains clients demandent Ă  marquer leur chapeau avec leur nom. Auparavant, les lettres Ă©taient faites directement sur la tresse sous forme de pintes sur le devant du dernier tour. Aujourd’hui, le marquage du chapeau se fait aprĂšs sa fabrication : le « dernier tour » est libĂ©rĂ© et la piĂšce est coupĂ©e avec des ciseaux, lĂ  oĂč va ĂȘtre insĂ©rĂ©e la nouvelle portion de tresse portant le nom du client. Les lettres sont tissĂ©es de droite Ă  gauche. Si la tresse est quinceano, les lettres seront de cinq points ; si elle est de diecinueve, de sept points ; et dans les autres cas, de neuf points[12].

Sombrero vueltiao brandi par un danseur de cumbia au carnaval de Barranquilla.

Usages

  • L'homme amoureux porte le sombrero vueltiao avec un cĂŽtĂ© relevĂ© et attachĂ© Ă  la partie centrale.
  • Les habitants des savanes de Sucre, Cordoba et Bolivar font un pli appelĂ© la pava.
  • Les paysans de Sinaloa ne font pas de pava et ne relĂšvent pas les bords, mais le portent de maniĂšre que l'on puisse Ă  peine voir leur visage ou leurs oreilles.
  • Le citadin le porte avec les extrĂ©mitĂ©s lĂ©gĂšrement arquĂ©es vers le haut et, s'il est parrandero, lĂ©gĂšrement inclinĂ©es.
  • Le propriĂ©taire terrien le porte Ă  plat, les cĂŽtĂ©s n'Ă©tant ni montants ni descendants.
  • Le sombrero vueltiao dont les cĂŽtĂ©s sont trĂšs courts est portĂ© par le fĂȘtard.
Monument au sombrero vueltiao au centre de Sampués (2018).

Importance culturelle et Ă©conomique

Presque tous les membres de la famille participent Ă  la fabrication du chapeau, depuis les enfants de six ans environ jusqu'aux personnes ĂągĂ©es. De nos jours, ce sont surtout les femmes qui consacrent la majeure partie de leur temps Ă  la rĂ©alisation des tresses, les hommes se consacrant essentiellement Ă  l'agriculture et Ă  la culture de la canne flĂšche, mĂȘme si certains d'entre eux excellent dans le tressage fin. Les enveloppes du gabarit sont la responsabilitĂ© des jeunes hommes ; les enveloppes de l’encopadura (la calotte), qui contiennent les pintes (filaments noirs), sont la tĂąche exclusive des plus expĂ©rimentĂ©s et des plus habiles ; les enveloppes du bord, Ă©galement celles des jeunes hommes ; et les bordures, celles des enfants[4].

Rien qu'Ă  San AndrĂ©s de Sotavento, quelque 15 000 familles vivent de la commercialisation du chapeau (et, plus rĂ©cemment, d'autres produits artisanaux fabriquĂ©s avec la canne flĂšche), qui constitue la principale activitĂ© Ă©conomique de la localitĂ©[13]. Sur l'ensemble de la population d'artisans, environ 6 200 femmes fabriquent la canne flĂšche Ă  la main[14].

Symbole culturel de la Colombie

Gabriel GarcĂ­a MĂĄrquez portant le sombrero vueltiao, en 1984.

Au XXe siĂšcle, le sombrero vueltiao Ă©tait dĂ©jĂ  utilisĂ© par la population cĂŽtiĂšre en gĂ©nĂ©ral, en particulier par les paysans. À partir de 2022, il a Ă©tĂ© utilisĂ© par des personnes originaires d'autres pays. C'Ă©tait aussi un couvre-chef communĂ©ment portĂ© par les musiciens (notamment Alejandro DurĂĄn ou Los Gaiteros de San Jacinto), un Ă©lĂ©ment des costumes folkloriques de la cĂŽte (il fait partie de la tenue masculine de la cumbia), et utilisĂ© par les gens du peuple lors de festivitĂ©s telles que les corralejas (es) (fĂȘtes taurines) ou le carnaval de Barranquilla. Pendant la campagne prĂ©sidentielle de Carlos Lleras Restrepo (1966-1970), le candidat a portĂ© le chapeau lors de ses activitĂ©s de campagne le long de la cĂŽte. Dans le film de 1981 La Maison du lac, Katharine Hepburn porte un sombrero vueltiao. Curieusement, le laurĂ©at du prix Nobel Gabriel GarcĂ­a MĂĄrquez n'a portĂ© ce sombrero qu'une seule fois, en 1984. L'impulsion dĂ©finitive du sombrero vueltiao a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© donnĂ©e par Miguel Lora lorsqu'il a Ă©tĂ© couronnĂ© champion du monde de boxe poids coqs, le 9 aoĂ»t 1985, fait qui l'a rendu trĂšs cĂ©lĂšbre Ă  la tĂ©lĂ©vision. En 1986, le pape Jean-Paul II a portĂ© le sombrero vueltiao lors de sa visite en Colombie. Plus tard, ce sombrero a Ă©tĂ© utilisĂ© par Los Niños del Vallenato lorsqu'ils ont rendu visite au prĂ©sident Bill Clinton Ă  la Maison Blanche, le 16 dĂ©cembre 1999. Bill Clinton lui-mĂȘme l'a portĂ© lors de sa visite Ă  CarthagĂšne des Indes en 2000. Les athlĂštes de la dĂ©lĂ©gation colombienne aux Jeux olympiques de Sydney 2000, AthĂšnes 2004, PĂ©kin 2008, Rio 2016 et Tokyo 2020 ont Ă©galement portĂ© le sombrero vueltiao lors des cĂ©rĂ©monies d'ouverture. En fĂ©vrier 2003, le musicien monterien Jorge Villamizar (es), du groupe de pop latino Bacilos (es), l'a portĂ© lors de la cĂ©rĂ©monie de remise des Grammy Awards Ă  son groupe[13]. Le sombrero vueltiao est l'un des vĂȘtements que les Colombiens portent lorsqu'ils veulent montrer leur fiertĂ© nationale, en particulier Ă  l'Ă©tranger.

Le CongrÚs de la république de Colombie a accordé au sombrero vueltiao le statut de symbole culturel de la nation par le biais de la loi 908 du 8 septembre 2004[2]. En juin 2006, un sondage organisé par le magazine Semana l'a choisi comme symbole culturel de la Colombie, devant le café, le carnaval de Barranquilla et l'orchidée, entre autres candidats[7].

Bibliographie

  • (es) BenjamĂ­n Puche Villadiego, El sombrero vueltiao ZenĂș, Barranquilla, CostagrĂĄficas Yepes, .

Références

  1. (es) « Datos Curiosos Sobre el Sombrero Vueltiao », sur Marca País Colombia, (consulté le ).
  2. (es) Sénat de Colombie, « Ley 908 de 2004 » (consulté le )
  3. (es) Radio Caracol, « Córdoba recibe resolución Andina que exalta el sombrero vueltiao », sur Caracol Radio, (consulté le ).
  4. (es) SecretarĂ­a de Cultura de CĂłrdoba, « El Sombrero Vueltiao del SinĂș » (consultĂ© le ).
  5. (es) Marta Herrera Ángel., « Los señores del Zenu », sur Biblioteca Luis Ángel Arango (consulté le ).
  6. (es) Banco de la RepĂșblica. Museo del Oro, « El trueque de los zenĂșes » [archive du 15 de octubre de 2009] (consultĂ© le ).
  7. (es) « El sombrero vueltiao. Símbolo de Colombia », Revista Semana, (consulté le ).
  8. Enrique Muñoz, Iconografía de sombrero vueltiao, un símbol naciaonal. El aporte de Puche Villadiego, , 169-188 p. (lire en ligne).
  9. (es) La bonga del SinĂș, « La cultura del SinĂș. Por quĂ© se llama vueltiao » [archive du ] (consultĂ© le ).
  10. (es) « Definición de voltear », sur Real Academia Española (consulté le ).
  11. (es) « Colombia cultural. Artesanías - Sucre. El sombrero vueltiao », sur Sinic (consulté le ).
  12. (es) BenjamĂ­n Puche Villadiego, El sombrero vueltiao ZenĂș, Barranquilla, CostagrĂĄficas Yepes, , 11-14, 20-23.
  13. (es) José Cabañas, « El sombrero vueltiao », sur Talleres de arte (consulté le ).
  14. ArtesanĂ­as de Colombia, « Resguardo zenĂș »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ).
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