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Socionique

La socionique (en russe : ŃĐŸŃ†ĐžĐŸĐœĐžĐșĐ°) est une thĂ©orie construite Ă  partir de trois autres approches thĂ©oriques :

  • d'un point de vue central, la thĂ©orie s'appuie sur le travail de Carl Gustav Jung, en particulier ses apports et sa conceptualisation sur ce que l'on nomme en psychologie analytique jungienne : le type psychologique.
  • La socionique s'appuie aussi sur Freud et ses deux concepts clefs : qu'il existe un conscient et un inconscient.
  • finalement, elle s'appuie aussi sur la thĂ©orie d'Antoni KępiƄski, portant sur la structure de l'information.

Cette approche fut Ă©laborĂ©e dans la sphĂšre politique de l'union soviĂ©tique, et bien que ne s'Ă©tant pas dĂ©veloppĂ©e en lien avec les recherches occidentales, elle est parvenue Ă  ĂȘtre le pendant du dĂ©veloppement qu'a connu la thĂ©orie junguienne du Type psychologique par le Myers Briggs Type Indicator.

En socionique, la modélisation et les usages des divers types de personnalités sont cependant différents, et la méthode d'approche est plus complexe que dans celle du MBTI. Cette complexité fait dire aux auteurs de cette théorie, qu'elle a néanmoins "plus de finesse", en ce sens qu'elle serait porteuse de plus de sens sur le réel que la méthode développée dans le cadre du MBTI[1]. Il y a là débat d'experts.

La socionique fut crĂ©Ă©e par Aushra Augustinavichute (en lituanien AuĆĄra AugustinavičiĆ«tė)[2]. L'Institut international de socionique fondĂ© en 1991 Ă  Kiev, en Ukraine, diffuse aujourd'hui ces travaux. Le directeur de l'organisation est le Docteur Alexandre Boukalov.

Apports de Carl Gustav Jung

Apports théoriques

Jung distingue, au sein de l'activité de l'esprit humain, deux grands types d'activité et quatre processus mentaux :

  • Recueillir de l'information ou Perception P, de deux maniĂšres opposĂ©es : l'intuition N et la sensation S ;
  • Traiter cette information pour aboutir Ă  des conclusions ou jugement J, de deux maniĂšres opposĂ©es : la pensĂ©e T (pour thinking) et le sentiment F (pour feeling).

Il a aussi observĂ© que les individus ont tendance Ă  trouver leur Ă©nergie et Ă  ĂȘtre dynamisĂ©s :

  • soit par l'environnement extĂ©rieur, les activitĂ©s et les expĂ©riences : extraversion E
  • soit par l'univers intĂ©rieur des idĂ©es, des souvenirs et des Ă©motions : introversion I

« La sensation (c'est-Ă -dire, le sentiment de perception) vous dit que quelque chose existe ; la rĂ©flexion vous dit ce que c’est ; le sentiment vous dit si c'est agrĂ©able ou pas ; et l'intuition vous dit d'oĂč il vient et oĂč il va. Â». C.G. Jung

Apports Ă©thiques

Dans son ouvrage Les types psychologiques, Carl Gustav Jung dĂ©finit trois grandes paires de caractĂ©ristiques de la psychĂ© humaine, caractĂ©ristiques qu’il fonde Ă  la fois sur sa pratique de la psychanalyse mais aussi sur une Ă©tude assez poussĂ©e de la diffĂ©renciation psychologique au cours des diffĂ©rentes Ă©poques prĂ© et post-chrĂ©tiennes.

C'est afin d'Ă©viter les rĂ©cupĂ©rations mal comprises de ces travaux, en particulier celles proposant par exemple « que lorsque l'on est de tel ou tel type, on doit forcĂ©ment agir de telle ou de telle façon Â» ou "que ni du "type psychologique", ni de la façon « d'ĂȘtre ou d'agir Â» nous ne puissions Ă  tout jamais sortir de notre vie" qu'il dĂ©veloppa dans l'ouvrage « L'homme et ses symboles Â» une mise en garde. En particulier dans un passage ayant pour sujet l'un des aspects de la personnalitĂ© de la femme que l'on nomme l'animus, la part masculine de la femme.

Un exemple illustre sa mise en garde : la page 194 de « L'homme et ses symboles Â» est illustrĂ©e, entre autres, par une image (Ă  gauche) de Gandhi. Gandhi est un introverti car, Ă  l'image d'un sage, il fut un ĂȘtre ouvert Ă  l'introspection pendant une grande partie de sa vie, mais par la suite, il fut aussi un extraverti Ă  l'image d'un chef d'État, d'un rĂ©volutionnaire mĂȘme si ce fut au nom "de la non-violence".

Il nous met aussi en garde en indiquant qu'« il est assez stĂ©rile d'Ă©tiqueter les gens et de les presser dans des catĂ©gories. Â», Carl Gustav Jung - L'Homme Ă  la dĂ©couverte de son Ăąme.

Le modĂšle explicatif de la socionique

La Socionique est un modĂšle stipulant que chacun des seize types psychologiques possĂšde un rĂŽle social plus ou moins dĂ©terminĂ©. Chaque personne accepte et produit de l’information de maniĂšre diffĂ©rente selon son type, ce qui gĂ©nĂšre des comportements diffĂ©rents selon les types. Chaque type de personnalitĂ© a donc un mĂ©tabolisme du traitement de l’information particulier. D’aprĂšs la socionique, ce mĂ©tabolisme serait innĂ©.

La Socionique stipule Ă©galement que les relations humaines sont prĂ©visibles. La rĂ©alitĂ© est perçue par chaque personne, de maniĂšres lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes selon les types de ces mĂȘmes personnes, ce qui gĂ©nĂšre des comportements diffĂ©rents, et des capacitĂ©s mentales diffĂ©rentes. Ce qui peut gĂ©nĂ©rer des interactions diffĂ©rentes.

La Socionique propose aussi un modÚle relationnel, avec quatorze types de relations, déterminables par les types des personnes impliquées. Il y en a quatorze au lieu de seize parce que deux d'entre elles sont asymétriques (et existent donc de deux façons différentes pour chaque type).

La Socionique est basée sur trois concepts fondamentaux :

  • Les huit aspects de la rĂ©alitĂ© ;
  • Les huit Ă©lĂ©ments MI (mĂ©tabolisme de l’information) ;
  • Les huit fonctions psychiques.

Aushra Augustinavichute disait que la rĂ©alitĂ© objective Ă©tait constituĂ©e de huit aspects, et qu’elle envoie constamment de l’information sur elle-mĂȘme. Chaque Ă©lĂ©ment perçoit la rĂ©alitĂ© sous l’aspect correspondant. Ces Ă©lĂ©ments d’information sont implantĂ©s dans des fonctions psychiques, qui sont les diffĂ©rentes maniĂšres d’accepter ou de produire l’information.

La socionique est devenue aujourd’hui une discipline scientifique sĂ©rieuse, Ă  part entiĂšre, Ă©tudiĂ©e par des praticiens que l’on appelle des socionistes. Plusieurs dizaines d’auteurs ont publiĂ© des ouvrages et des articles traitant de la socionique, en langue russe notamment. Parmi eux nous trouvons notamment Alexander Boukalov, Dmitri Lytov, Victor Gulenko, Gregory Reinin, et Aushra Augusta bien sĂ»r.

La socionique prĂ©sente de nombreuses applications, notamment dans l’apprentissage, la communication, la gestion des organisations telles des familles, des entreprises, ou des associations, l’orientation professionnelle, et la psychologie. La socionique permet de mieux se connaĂźtre, mais aussi de communiquer, d’accepter, et d’anticiper.

Notes et références

  1. Fink G. and Mayrhofer W. Cross-cultural competence and management — setting the stage // European J. Cross-Cultural Competence and Management. — 2009. — Vol. 1. — No. 1.
    « Personality profiling encompasses numerous models that arise from personality trait theory. In the context of this article, four models deserve special attention due to their importance in personality research and/or their appropriateness for the topic: Socionics (founded in the 1970s by Ausra Augustinavichiute, e.g., Augustinavichiute, 1994, 1998); cybernetic mindscape theory (Maruyama, 1980; Boje, 2004); the five factor model (FFM), commonly called the ‘big five’ personality trait model (Costa and McCrae, 1992); the personality type theory of the Myers-Briggs type inventory »

    — (MBTI, see McKenna et al., 2002)

  2. Blutner R., Hochnadel E., « Two qubits for CG Jung's theory of personality », Cognitive Systems Research, vol. 11, no 3,‎ , p. 243-259 (http: //blutner.de/Documents/Jung_rev.pdf)
    « Socionics was developed in the 1970s and 1980s mainly by the Lithuanian researcher Ausra Augustinaviciute. The name 'socionics' is derived from the word 'society, since Augustinaviciute believed that each personality type has a distinct purpose in society, which can be described and explained by socionics. The system of socionics is in several respects similar to the MBTI; however, whereas the latter is dominantly used in the USA and Western Europe, the former is mainly used in Russia and Eastern Europe. For more information, the reader is referred to the website of the International Institute of Socionics and to several scientific journals edited by this institution (see http://socionic.info/en/esocjur.html#top). Despite of several similarities there are also important differences. For instance, the MBTI is based on questionnaires with so-called forced-choice questions. Forcedchoice means that the individual has to choose only one of two possible answers to each question. Obviously, such tests are self-referential. That means they are based on judgments of persons about themselves. Socionics rejects the use of such questionnaires and is based on interviews and direct observation of certain aspects of human behavior instead. However, if personality tests are well constructed and their questions are answered properly, we expect results that often make sense. For that reason, we do not reject test questions principally, but we have to take into account their self-referential character. Another difference relates to the fact that socionics tries to understand Jung's intuitive system and to provide a deeper explanation for it, mainly in terms of informational metabolism (Kepinski & PZWL, 1972). Further, socionics is not so much a theory of personalities per se, but much more a theory of type relations providing an analysis of the relationships that arise as a consequence of the interaction of people with different personalities. »

Voir aussi

Liens externes

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