Site d'essais nucléaires de Punggye-ri
Le site d'essais nuclĂ©aires de Punggye-ri (hangeul : íêłëŠŹ í”ì€íì„) est l'unique site d'essais nuclĂ©aires de la CorĂ©e du Nord. Il est situĂ© dans la province du Hamgyong du Nord, au Nord-Est du pays. Le site est dĂ©truit le par le Gouvernement de la CorĂ©e du Nord[1].
Site d'essais nucléaires de Punggye-ri | ||
L'entrée des tunnels sur le site de Punggye-ri en 2013 | ||
Description | ||
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Nom local | íêłëŠŹ í”ì€íì„ | |
Période d'activité | 2006 - 2018 | |
Essais | ||
Essais nucléaires | 5 | |
Essais thermonucléaires | 1 | |
Localisation | ||
Pays | Corée du Nord | |
Ville la plus proche | Punggye-ri (Hamgyong du Nord) | |
CoordonnĂ©es | 41° 16âČ 41âł nord, 129° 05âČ 15âł est | |
Géolocalisation sur la carte : Corée du Nord
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GĂ©ographie
Le site de Punggye-ri se situe dans la province du Hamgyong du Nord, dans le Nord-Est de la Corée du Nord. Il s'agit d'une région montagneuse dont le point culminant est le Mantapsan (2 205 m d'altitude), situé à seulement deux kilomÚtres au nord du site d'essais nucléaires. Le village de Punggye-ri, qui a donné son nom au site, se trouve quant à lui à 12 km au sud-est.
Caractéristiques
Ce site d'essais prĂ©sente comme principale caractĂ©ristique d'ĂȘtre souterrain. Ce type d'essais s'est notamment dĂ©veloppĂ© Ă la suite du traitĂ© d'interdiction partielle des essais nuclĂ©aires sur le site d'essais du Nevada. Cette technique a pour consĂ©quence principale de rĂ©duire l'Ă©mission de particules radioactives dans l'atmosphĂšre, mais aussi de rendre l'installation plus difficile Ă espionner par l'imagerie satellite. La rĂ©duction, voire l'absence de radionuclĂ©ides rejetĂ©s dans l'atmosphĂšre, empĂȘche les autres parties de prouver la nature atomique de l'essai, ainsi que de connaĂźtre les caractĂ©ristiques de la bombe en analysant les retombĂ©s[2].
Histoire
Le site de Punggye-ri a été le théùtre de six explosions atomiques, dont une d'origine thermonucléaire, entre 2006 et 2017.
2006 : la dĂ©couverte de lâexistence du site par la communautĂ© internationale
Le premier essai nucléaire sur le site, revendiqué par le gouvernement nord-coréen, a eu lieu le 9 octobre 2006[3]. La puissance de cet essai souterrain a été estimée entre 1 et 10 kilotonnes par l'institut de sismologie NORSAR et entre 5 et 15 kilotonnes par le ministre de la Défense russe de l'époque, Sergueï Ivanov[4]. Le NORSAR a par la suite rectifié son estimation en estimant la puissance de l'explosion à environ 1 kilotonne[5].
2009 : affaibli, le régime envoie un avertissement aux grandes puissances militaires
L'essai nucléaire du a eu lieu quelques kilomÚtres à l'ouest du premier essai de 2006[6] dans un contexte d'affaiblissement du régime nord-coréen. En effet, Kim Jong-il avait subi une attaque cérébrale en [7] et avait annoncé que le pouvoir reviendrait à son fils, Kim Jong-un, en [8].
Des estimations menées par le BGR en 2013 indiquent que la puissance de la bombe était située entre 5 et 12 kt[9].
2013 : le premier essai depuis la mort de Kim Jong-il
Le , l'agence gouvernementale KCNA annonce le succÚs d'un essai nucléaire utilisant une bombe de plus petite dimension tandis que sa puissance aurait été augmentée[10]. Le BGR annonce en 2016 que la puissance de cet essai était de 14 kt[11] tandis que le gouvernement sud-coréen indiquait en 2013 que la puissance du dispositif était comprise entre 6 et 7 kt[12].
2016 : deux essais qui traduisent une volonté de développer une ogive
Le , la Corée du Nord procÚde à un nouvel essai d'une puissance comparable au précédent, avec une énergie dégagée d'environ 10 kt[13]. Bien que le gouvernement nord-coréen affirme avoir réussi son premier essai d'une bombe thermonucléaire, il s'agit plus probablement d'une bombe à fission dopée[14].
2017 : explosion d'une bombe thermonucléaire et potentielle destruction du site
AprÚs le sixiÚme essai nucléaire nord-coréen et le cinquiÚme sur le site effectué le et d'une puissance évaluée entre 70 et 120 kt, plusieurs équipes de scientifiques à travers le monde estiment que le site est inutilisable par suite de l'effondrement d'une partie du terrain dans la poche créée par l'explosion. Ce qui expliquerait en partie l'annonce du gouvernement nord-coréen en du gel de ses tests nucléaires [15].
Notes et références
- Philippe Mesmer, « La CorĂ©e du Nord dĂ©mantĂšle Punggye-ri, son site dâessais nuclĂ©aires », sur www.lemonde.fr, (consultĂ© le )
- (en) Jonathan Medalia, North Koreaâs 2009 Nuclear Test : Containment, Monitoring, Implications, Congressional Research Service, , 38 p. (lire en ligne), p. 23
- Arnaud Vaulerin, « CorĂ©e du Nord : six questions pour un test de plus », LibĂ©ration.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Colette Thomas, « La bombe embrase la diplomatie », RFI.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Anne S. Lycke, « Large nuclear test in North Korea on 3 September 2017 », norsar.no,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Institut d'Ă©tudes gĂ©ologiques des Ătats-Unis, « M 4.7 Nuclear Explosion - North Korea », sur earthquake.usgs.gov, (consultĂ© le )
- RTBF, « Kim Jong-Il opéré aprÚs une attaque cérébrale », sur www.rtbf.be, (consulté le )
- (en) BBC, « N Korea 'names Kim's successor' », sur news.bbc.co.uk, (consulté le )
- (de) BGR, « BGR registriert vermutlichen dritten nordkoreanischen Kernwaffentest », sur www.bgr.bund.de, (consulté le )
- (en) Jack Kim, « North Korea confirms "successful" nuclear test: KCNA », sur www.reuters.com, (consulté le )
- (de) BGR, « Nordkorea: BGR registriert vermutlichen Kernwaffentest », sur www.bgr.bund.de, (consulté le )
- (en) « How Powerful Was N.Korea's Nuke Test? », sur english.chosun.com, (consulté le )
- (de) BGR, « Nordkorea: BGR registriert vermutlichen Kernwaffentest », sur www.bgr.bund.de, (consulté le )
- Anne Bauer, « Corée du nord : bombe A ou bombe H ? », sur www.lesechos.fr, (consulté le )
- (en) Stephen Chen, « North Koreaâs nuclear test site has collapsed ... and that may be why Kim Jong-un suspended tests », sur South China Morning Post, (consultĂ© le ).