Sirat Sayf ibn Dhi Yazan
La sirat Sayf ibn Dhi Yazan (ŰłÙÙ ŰšÙ Ű°Ù ÙŰČÙ) est un roman populaire arabe datĂ© selon les spĂ©cialistes entre le XVe et le XVIe siĂšcle. Ce roman mĂȘle Ă©popĂ©e et fantastique en s'inspirant de façon lointaine de la vie du personnage Ă©ponyme Sayf ibn Dhi Yazan.
Introduction
Sayf ibn Dhi Yazan est un roi juif yéménite[1] qui gouverna le royaume de Himyar au VIe siÚcle de notre Úre. Il doit sa postérité à son appartenance à la riche dynastie des Yazanides qui régna sur le royaume d'Himyar et à la lutte qu'il mena contre les invasions éthiopiennes[2]. Il fit notamment appel aux Perses en 570 pour lui venir en aide[3].
Ces faits d'armes font de lui le hĂ©ros idĂ©al d'une littĂ©rature produite en rĂ©action aux croisades chrĂ©tiennes de l'Ă©poque mĂ©diĂ©vale et qui dĂ©sire mettre en scĂšne le triomphe de l'Islam ; en particulier contre les Ăthiopiens chrĂ©tiens qui aprĂšs avoir menacĂ©s le YĂ©men au VIe siĂšcle freinent sĂ©rieusement l'expansion musulmane en Abyssinie. D'ailleurs, l'ennemi principal du hĂ©ros n'est autre que Sayf Ar'ad, souverain Ă©thiopien de 1344 Ă 1372 et une des figures phares des nĂ©gus en guerre contre les princes musulmans, aux XIVe et XVe siĂšcles. La rĂ©fĂ©rence Ă ce souverain est un des rares Ă©lĂ©ments qui permettent de dater la sirat comme postĂ©rieure. L'univers de cette derniĂšre est donc directement inspirĂ© des problĂ©matiques contemporaines Ă sa pĂ©riode de production.
Ce qui en fait l'originalitĂ© est l'alliance entre ces questions contemporaines de l'Ă©criture, et une atmosphĂšre trĂšs particuliĂšre oĂč la magie et le mythe sont prĂ©dominants.
Sources primaires et formes littéraires
Les siras, un corpus littéraire à part entiÚre
Il existe cinq siras constituant un corpus littĂ©raire d'Ă©popĂ©e populaire, souvent magistral, propre au monde arabo-persan et auquel appartient la sirat Sayf ibn Dhi Yazan. La plus connue et la plus Ă©tudiĂ©e est Le roman de Baybars dont une traduction française des premiers tomes est proposĂ©e par les Ă©ditions Acte Sud. Par ailleurs, Jean-Claude Garcin a rĂ©uni un collectif de chercheurs autour de cet ouvrage intitulĂ© Lecture du roman de Baybars (GARCIN, Jean-Claude, Lecture du roman de Baybars, France, Ăditions ParenthĂšses, 2003, 318p.) qui permet une approche historique de ce type de sources.
Sources primaires de la sirat
La sirat Sayf ibn Dhi Yazan est connue grĂące Ă diffĂ©rents manuscrits. Le plus ancien semble ĂȘtre le manuscrit de la BibliothĂšque Ambrosia de Milan(ar. n° CXLVIII) datant du XVIe siĂšcle en neuf volumes et quelque huit cents folios. Deux autres manuscrits sont disponibles en France : le manuscrit de la BibliothĂšque Nationale de France (Manuscrit no 3812-3813) datant de 1197/1783 et celui de la bibliothĂšque de Strasbourg ar. no 4279, second volume d'un manuscrit complet des Mille et une nuits (no 4278-4281). Il s'agit d'une version plus tardive (fol. 81a â 419a) datant du XIXe siĂšcle. Enfin, d'autres manuscrits existent au Caire. Ils datent notamment de 1294/1877 et de 1322/1904.
Versions éditées et traductions
Les études sur la sirat se réfÚrent aussi à une version éditée de cette derniÚre par Maktabat Al-Jumhuriyya au Caire. Les volumes 1 à 4 de celle-ci ont notamment été utilisés par Lena Jayyusi auteur d'une traduction alliée à des passages de narration en anglais de la sirat(JAYYUSI Lena, The adventures of Sayf Ben Dhi Yazan ; an arab folk epic, Indiana, Indiana University Press, 1996, p. 289). Enfin, une version française serait proposée par Ali Bey[4](Ali BEY, Sultan Saif- Zuliazan, Constantinople, 1847.).
Résumé
L'histoire s'articule autour de trois lieux principaux qui constituent des cycles[5]. Le YĂ©men, terre d'origine, constitue le point de dĂ©part de l'Ă©popĂ©e qui s'articule trĂšs vite avec le voyage de Dhu Yazan, pĂšre du hĂ©ros, vers l'Abyssinie. Celle - ci est le deuxiĂšme lieu clef de l'Ă©popĂ©e oĂč se dĂ©roulent toutes les pĂ©ripĂ©ties liĂ©es Ă la jeunesse du hĂ©ros. Enfin le cycle Ăgyptien est amorcĂ© par la quĂȘte du livre du Nil. L'obtention de ce livre par Sayf ibn Dhi Yazan doit lui permettre de faire Ă remonter les eaux du Nil jusqu'en Ăgypte, terre vierge et refuge du hĂ©ros et de ses pairs tyranisĂ©s par le nĂ©gus Sayf Ar'ad.
Cycle yéménite
Le roman sâouvre sur un prologue retraçant les conquĂȘtes de Dhu Yazan, le pĂšre du hĂ©ros, au YĂ©men et plus largement en Arabie. On apprend ainsi comment lui et son armĂ©e se sont convertis au monothĂ©isme grĂące Ă son vizir Yathrib, homme Ă©rudit ayant lu les livres sacrĂ©s et croyant en lâarrivĂ©e prochaine du prophĂšte Mahomet. Il sâagit dâun islam avant lâislam dit « religion dâAbraham » que le hĂ©ros aura pour mission de dĂ©fendre et de rĂ©pandre partout sur la terre. Dhu Yazan converti permet Ă son vizir de fonder Yathrib la future MĂ©dine du prophĂšte.
Les conquĂȘtes victorieuses de Dhu Yazan le conduisent jusquâen Abyssinie. TombĂ© sous le charme de cette rĂ©gion il sây installe et fonde la citĂ© al-Hamra sâattirant ainsi les foudres de Sayf Arâad, suzerain du royaume. Il Ă©pouse Qamariyya, une sorciĂšre envoyĂ© par Sayf Ar'ad pour lâempoisonner mais qui Ă©choue dans sa mission. Elle parvient malgrĂ© tout Ă se faire aimer de Dhu Yazan qui la nomme rĂ©gente avant de mourir. DĂ©sireuse de conserver le pouvoir pour elle seule, elle abandonne quelques mois plus tard leur nourrisson Sayf dans le dĂ©sert.
Cycle abyssin
Sayf est alors recueilli par un roi du royaume Ă©thiopien, le roi Afrah qui lâĂ©lĂšve comme son fils et le nomme Wash-Al-Fala ignorant totalement l'identitĂ© et les origines royales de Sayf. C'est sous ce nom que Sayf grandit et tombe amoureux de sa sĆur de lait, la fille dâAfrah, appelĂ©e Shama. AprĂšs s'ĂȘtre fait suffisamment remarquĂ© pour accroĂźtre sa rĂ©putation Wash - Al - Fala demande la main de Shama. Pour qu'il puisse la mĂ©riter, une sĂ©rie d'Ă©preuves lui est assignĂ©e. Au cours de l'une d'elles Wash - Al - Fala fait la connaissance d'un anachorĂšte qui lui rĂ©vĂšle le secret de sa naissance et sa vĂ©ritable identitĂ©. Wash - Al - Fala redevient alors Sayf ibn Dhi Yazan, se convertit Ă lâIslam et prend en main son destin. Il sâagit lĂ rĂ©ellement du mythe de la prĂ©destination. Mais le nĂ©gus Sayf Arâad ne voit pas dâun bon Ćil cette Ă©ventuelle union en raison de la prĂ©diction qui fait de Sayf le rĂ©alisateur de la malĂ©diction de NoĂ© par les descendants de son fils Sam sur les descendants de son autre fils Ham : les Abyssins. Sâensuivent donc des Ă©preuves donnĂ©es Ă Sayf ayant pour but de repousser lâhymĂ©nĂ©e et d'Ă©loigner le jeune homme. Ces aventures conduisent au cycle Ă©gyptien par le biais de la quĂȘte du livre de lâHistoire du Nil.
Cycle Ă©gyptien
Le hĂ©ros a alors pour mission de dĂ©vier les eaux du Nil, retenues par les Ăthiopiens, vers lâĂgypte. Les aventures autour de cette quĂȘte constitue le mythe de fondation de lâĂgypte. Sayf, avec lâaide dâĂȘtres aux pouvoirs surnaturels parvient Ă libĂ©rer les eaux du Nil et les guide jusquâen Ăgypte crĂ©ant ainsi une terre prospĂšre et riche oĂč il sâinstalle.
Cette mission rĂ©alisĂ©e va permettre Ă Sayf et Ă ses descendants de sâattaquer au troisiĂšme point de son Ćuvre aprĂšs son mariage avec Shama et la reconquĂȘte du Nil : rĂ©pandre lâislam. AprĂšs avoir transmis son pouvoir Ă son fils Misr (ce qui signifie littĂ©ralement Ăgypte), Sayf sâisole dans une montagne oĂč retirĂ© il peut se consacrer Ă sa foi.
Une Ćuvre hybride entre influences littĂ©raires, mythologiques et religieuses
Omniprésence de la magie : une particularité de la sirat' Sayf ibn Dhi Yazan
La sirat frappe par lâimportance quâelle donne au fantastique et Ă la fabulation. Dans ses aventures, relatĂ©es trĂšs briĂšvement ci-dessus, le hĂ©ros est sans cesse aidĂ© ou contrĂ© par des personnages merveilleux. Il est par exemple aidĂ© du Khidr, maĂźtre aprĂšs Dieu du monde occulte, dans les moments les plus critiques, de la devineresse âAqila dans sa quĂȘte du livre de lâHistoire du Nil. Dans le camp adverse on retrouve de nombreux motifs de la fantasmagorie orientale et islamique tel que les djinns et les ghuls[6] Ă lâimage mĂȘme de la mĂšre de Sayf Qamariyya. Sayf Arâad, lâennemi de Sayf, est lui-mĂȘme conseillĂ© par deux mages sorciers : Saqardis et Saqardiyun qui sont les fins stratĂšges des dĂ©fis donnĂ©s Ă Sayf dans l'espoir de le conduire Ă sa perte. Ainsi, les personnages sâaffrontent aidĂ©s de talismans issus de la tradition islamique ou non, reprĂ©sentant le Bien et le Mal au service de la volontĂ© divine.
Influences tirées de la littérature arabo-persane
MalgrĂ© ce dĂ©ferlement de fantastique et de magie, on retrouve bon nombre de motifs issus de la tradition littĂ©raire des Milles et une nuits[7], la sirat de Sayf est en effet un ensemble de contes diverses. Ainsi la quĂȘte amoureuse de Sayf rappelle sans Ă©quivoque un autre conte du folklore littĂ©raire arabe : lâ Histoire de Agib et Garib[8]. En effet Sayf tombe amoureux comme Garib de la fille de son pĂšre adoptif et les dĂ©fis qui lui sont donnĂ©s sont similaires Ă ceux de Garib. Ă ce fond indo-mĂ©sopotamien sâajoute dâautres sources dâinfluence pour le moins surprenantes. LâĂ©pisode des Adorateurs du BĂ©lier qui met en scĂšne Shama au monde des GĂ©ants est inspirĂ© dâun conte bouddhique du Tripitaka chinois traduit par Edouard Chavannes. Ce conte avait aussi Ă©tĂ© repris par les Avadanas indiens sous le titre La servante et le BĂ©lier[9]. Enfin les spĂ©cialistes reconnaissent aussi lâinfluence de contes et lĂ©gendes populaires issus de lâĂgypte antique et de la civilisation pharaonique qui font de la sirat un ouvrage Ă©gyptien Ă part entiĂšre.
Importance des mythes
Enfin on ne peut Ă©voquer la question des influences littĂ©raires du texte sans parler de lâimportance des mythes dans la sirat : mythe de la prĂ©destination qui bascule vers le mythe Ă©tiologique de la fondation de l âĂgypte. Le hĂ©ros, privĂ© de sa vĂ©ritable identitĂ© Ă la suite de l'abandon de sa mĂšre, en reprend possession grĂące Ă l'aide de personnages attendant sa venue et rĂ©alise ainsi sa destinĂ©e. Il guide en effet les eaux libĂ©rĂ©es du Nil qui donnent vie Ă l'Ăgypte jusqu'ici terre totalement vierge et oĂč le hĂ©ros peut s'installer pour fonder son royaume et celui de ses descendants. Ces diffĂ©rents aspects se cristallisent autour de lâinfluence de la lĂ©gende de MoĂŻse dans la sirat. Aboubakr ChraĂŻbi dĂ©fend cette idĂ©e dans son article et montre trĂšs bien les similitudes qui existent entre MoĂŻse et Sayf : abandon par la mĂšre, adoption par le roi ennemi, rĂ©alisation dâune prophĂ©tie (libĂ©rer les HĂ©breux asservis par les Ă©gyptiens pour MoĂŻse, rĂ©aliser le vĆu de NoĂ© pour Sayf en asservissant les Hamites)[10]. Sayf apparait comme un nouveau prophĂšte et les Ăgyptiens critiquĂ©s de lâĂ©poque mosaĂŻque semblent effacĂ©s par la fondation dâun nouveau royaume incarnant le Bien. Ainsi, le blason Ă©gyptien est en quelque sorte redorĂ© ce qui nâest pas sans intĂ©rĂȘt dans le contexte historique de la rĂ©daction de la sira.
Une critique sous-jacente de la politique mamelouk au XVe siĂšcle
RĂŽle de l'anonymat des auteurs
En estimant que la sirat de Sayf ibn Dhi Yazan ait Ă©tĂ© produite aux alentours du XVe siĂšcle, on admet quâelle sâinscrit dans le contexte historique de lâempire mamelouk. Or, il sâavĂšre quâĂ cette Ă©poque celui â ci Ă©tait en perte de popularitĂ© auprĂšs de la population Ă©gyptienne et que lâislam politique Ă©tabli Ă©tait remis en cause, en raison notamment de la menace croissante que reprĂ©sentait l'Empire Ottoman. Cette critique est sous-jacente dans la sirat et elle est permise par lâanonymat des auteurs. Cet anonymat favorise une libertĂ© de ton et de thĂšmes abordĂ©s qui ne serait pas possible dans un empire islamique oĂč les ulemas, grands savants religieux, sâ opposent fermement aux siras[11].
Sayf ibn Dhi Yazan : un modĂšle de souverain musulman exemplaire
Le hĂ©ros Sayf ibn Dhi Yazan est un modĂšle exemplaire et idĂ©al de prince musulman, et plus prĂ©cisĂ©ment de la pratique de la furĂ»siyya : beau, charismatique, intelligent, courageux, gĂ©nĂ©reux et rĂ©signĂ© devant la fatalitĂ©. Ce modĂšle diffusĂ© par le biais dâune littĂ©rature de notables cairotes avant de devenir littĂ©rature populaire, peut avoir eu pour objectif de rappeler aux souverains mamelouks les mĂ©thodes militaires qui avaient contribuĂ© Ă leur succĂšs. Sayf ibn Dhi Yazan incarne ainsi une figure du jihad ayant vaincu les Abyssins, prĂ©sentĂ©s comme les adorateurs de Saturne et donc comme des mĂ©crĂ©ants. Le dĂ©calage chronologique entre l'existence historique de Sayf ibn Dhi Yazan et son utilisation anachronique et romancĂ©e dans la sirat permet une libertĂ© de ton propice Ă la critique du rĂ©gime en place. Cette Ă©dification de Sayf ibn Dhi Yazan en hĂ©ros de l'expansion de l'Islam a sans doute Ă©tĂ© prĂ©cipitĂ©e par lâĂ©lĂ©ment dĂ©clencheur de la rĂ©daction de la sirat, qui serait selon Jean-Claude Garcin la prise de Zeila par Yeshaq, le nĂ©gus Ă©thiopien, en 1415 et le jihad qui sâensuivit jusquâen 1445 sans que les musulmans ne lâemportent sur le pouvoir Ă©thiopien[12]. De fait, la sirat a pu conforter un sentiment patriotique Ă©gyptien en mal de victoires.
La sirat : miroir d'enjeux sociaux brûlant d'actualité
La thĂ©matique du conflit entre musulmans et chrĂ©tiens, Ă©gyptiens et Ă©thiopiens, permet aussi de mettre en avant un dĂ©bat brĂ»lant Ă lâĂ©poque de la rĂ©daction : celui des rapports entre blancs et noirs. Les Ă©thiopiens chrĂ©tiens proches de la communautĂ© copte Ă©gyptienne, les eunuques noirs sont trĂšs prĂ©sents au Caire au XVe siĂšcle et de fait cette question interpelle la population, comme la question de lâesclavagisme[13]. La sirat de Sayf donne une justification toute trouvĂ©e Ă la domination des arabes sur les Ă©thiopiens, et les noirs en gĂ©nĂ©ral, au travers d'une interprĂ©tation musulmane et mĂ©diĂ©vale du texte biblique de la malĂ©diction de Cham. Selon la tradition reprise dans la sirat, NoĂ© dormait lorsque le vent souleva ses vĂȘtements, le montrant nu aux yeux de ses fils : Sam et Ham. Ham se moqua de son pĂšre alors que Sam, lui, rhabilla son pĂšre en reprochant Ă son frĂšre son manque de respect. Cette altercation rĂ©veilla NoĂ© qui en apprenant la rĂ©action de son fils Ham dĂ©clara : « ĂŽ Ham, que Dieu te noircisse le visage et fasse que toute ta descendance soit noire et finisse un jour par servir la descendance blanche de ton frĂšre Sam »[14]. Le texte biblique, situĂ© dans la genĂšse (9, 20-27), ne fait pas mention d'un coup de vent qui souleva les vĂȘtements de NoĂ© mais d'un enivrement de celui-ci. L'enivrement d'un prophĂšte n'Ă©tant pas envisageable dans l'Islam, une modification du texte biblique est faite par les thĂ©ologiens musulmans. Plus encore, dans la Bible la question du noircissement de la peau de Ham, Cham dans la Bible, comme manifestation de la sanction de NoĂ© n'apparait nulle part. La malĂ©diction ne porte mĂȘme pas directement sur Ham/Cham mais sur Canaan son fils. Le texte biblique est donc remaniĂ©. Cette exĂ©gĂšse musulmane est un fait courant Ă l'Ă©poque mĂ©diĂ©vale.
On peut ainsi conclure que cette Ćuvre de fiction rĂ©pond aux attentes dâun public dĂ©terminĂ© et ses nombreuses rĂ©fĂ©rences sont mises au service de la dĂ©fense et de lâexpansion de lâislam.
Notes et références
- "Sayf b. dhĂź-Yazan, un prince juif de la fin du VIe s. fit appel aux Persans pour chasser les Abyssins". ROBIN, Christian. "YĂ©men et Arabie Saoudite : lâhistoire nationale commence-t-elle avant lâIslam ?" In : Antonin Jaussen, Sciences sociales occidentales et patrimoine arabe [en ligne]. Beyrouth : Presses de lâIfpo, 1999 (gĂ©nĂ©rĂ© le ). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/ifpo/5336>. (ISBN 9782351595039). DOI : 10.4000/books.ifpo.5336
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- CHRAĂBI, Aboubakr, « Le roman de Sayf Ibn DĂź Yazan ; sources, structures et argumentation », Studia Islamica, 84, 1996, p. 120, citation ou lien
- CHRAĂBI, Aboubakr, « Le roman de Sayf Ibn DĂź Yazan ; sources, structures et argumentation », Studia Islamica, 84, 1996, p. 129, citation ou lien
- CHRAĂBI, Aboubakr, « Le roman de Sayf Ibn DĂź Yazan ; sources, structures et argumentation », Studia Islamica, 84, 1996, p. 127-128,un tableau comparatif MoĂŻse/Sayf est proposĂ© Ă ces pages
- GARCIN, Jean-Claude, « Sira(s) et histoire II », Arabica, v. 51, fascicule no 3, 2004, p. 223 â 257. Le passage concernĂ© s'intitule : Vertus de l'anonymat
- GARCIN, Jean-Claude, « Sira(s) et histoire II », Arabica, v. 51, fascicule no 3, 2004, p. 223 â 257. Le passage concernĂ© s'intitule : Sira(s) et histoire mamelouke
- GARCIN, Jean-Claude, « Sira(s) et histoire », Arabica, v. 51, fascicule no 1, 2004, p. 33 â 54.
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