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Simon Kofe

Simon Kofe, né vers [1], est un juge puis homme politique tuvaluan, ministre des Affaires étrangères depuis .

Simon Kofe
Illustration.
Fonctions
Ministre des Affaires étrangères, de la Justice et des Communications
En fonction depuis
Monarque Élisabeth II (2019-2022)
Charles III (depuis 2022)
Premier ministre Kausea Natano
Prédécesseur Taukelina Finikaso (Affaires étrangères)
Monise Laafai (Communications)
Député au Parlement
En fonction depuis le
Circonscription Funafuti
Prédécesseur Kamuta Latasi
Biographie
Nationalité tuvaluan
Parti politique aucun
Diplômé de université du Pacifique Sud
Profession magistrat

Biographie

Fils d'un enseignant tuvaluan à l'université du Pacifique Sud à Suva aux Fidji, il est éduqué dans une école primaire des frères maristes dans cette même ville. Sa scolarité secondaire s'effectue dans diverses écoles alors que ses parents migrent entre plusieurs pays d'Océanie pour des raisons professionnelles. Il obtient un diplôme de licence de Droit (Bachelor of Laws) à l'université du Pacifique Sud, suivi d'un Master en Droit maritime international, et s'établit comme juge aux Tuvalu[1]. En 2016, c'est lui qui préside la cour qui reconnaît l'ancien Premier ministre Apisai Ielemia coupable de corruption et prononce à son encontre une peine de prison d'un an[2].

Abandonnant cette fonction, il entre en politique en se présentant à une élection législative partielle dans la circonscription de Funafuti en . Il explique souhaiter contribuer au projet de réforme constitutionnelle dont doit débattre le Parlement, en y apportant son expérience de juriste, et agir également pour réduire la criminalité dans le pays. Élu avec 30,5 % des voix face à trois autres candidats, il siège sur les bancs de l'Opposition parlementaire au gouvernement du Premier ministre Enele Sopoaga durant les derniers mois de la législature 2015-2019. À l'âge de 35 ans, il est alors le plus jeune des seize membres de l'assemblée[1] - [3]. Il est réélu aux élections législatives de septembre 2019[4], remportées par l'Opposition. Il est nommé ministre des Affaires étrangères, de la Justice et des Communications dans le gouvernement que forme alors Kausea Natano[5].

Sa première tâche en tant que ministre des Affaires étrangères est de confirmer que le nouveau gouvernement maintient ses relations diplomatiques avec Taïwan, alors qu'au cours des jours précédents les gouvernements des Îles Salomon (sous le Premier ministre Manasseh Sogavare) et des Kiribati (sous le président Taneti Maamau) ont tous deux rompu les leurs avec Taïwan pour reconnaître la République populaire de Chine[6]. Dans le même temps, en sa qualité de ministre de la Justice, il annonce qu'à la demande du gouvernement, la Gouverneur-générale par intérim, Teniku Talesi, a suspendu le président de la Haute Cour, Charles Sweeney. Le gouvernement estime que ce dernier est trop proche de membres du gouvernement sortant, et que le président de la Cour ne devrait pas à l'avenir être nommé par le gouvernement[5] - [7].

En il annonce que le gouvernement tuvaluan rejette l'offre d'entreprises publiques chinoises de construire des îles artificielles pour aider les Tuvalu à faire face au réchauffement climatique, en échange d'une rupture des relations diplomatiques tuvaluanes avec Taïwan. Simon Kofe annonce qu'au contraire son pays entend bâtir une concertation plus étroite avec les trois autres États océaniens qui reconnaissent Taïwan -les îles Marshall, Nauru et les Palaos- afin de « contrer l'influence » de la Chine. Il critique les dettes qu'ont entraîné les prêts chinois à d'autres pays océaniens, et le risque que la Chine veuille « acheter nos îles », voire établir « des bases militaires dans notre partie du monde »[8].

Le , il visite Taïwan et est reçu par la présidente Tsai Ing-wen. Celle-ci le remercie pour son soutien et promet de poursuivre l'aide aux Tuvalu en matière d'éducation, de santé, de développement économique et de résilience face au réchauffement climatique[9].

En , il participe à distance à la Conférence de Glasgow sur les changements climatiques (COP 26) par une allocution vidéo pré-enregistrée dans laquelle il s'exprime en se tenant dans l'océan jusqu'aux genoux devant le drapeau des Nations unies et le drapeau des Tuvalu[10]. L'année suivante, en novembre 2022, il a enregistré un discours dans lequel il a souligné qu'en réponse à l'élévation du niveau de la mer, Tuvalu se reproduirait dans le métaverse[11].

Références

  1. (en) "Kofe, a true patriot", Fiji Times, 4 septembre 2019
  2. (en) "Former Tuvalu PM to serve jail term on weekends", Radio New Zealand International, 29 juin 2016
  3. (en) "Mr. Simon Kofe wins Funafuti bye-election", Fenui News, 21 novembre 2018
  4. (en) Résultats des élections de 2019, Fenui News
  5. (en) "New Tuvalu Government suspends Chief Justice", Radio Tuvalu, 23 septembre 2019
  6. (en) "New Foreign Minister Simon Kofe says Tuvalu committed to Taiwan", Australian Broadcasting Corporation, 25 septembre 2019
  7. (en) "Climate advocacy, Taiwan to remain priorities for new Tuvalu government", Radio New Zealand, 23 septembre 2019
  8. (en) "Tuvalu: Pacific nation turns down Chinese islands and backs Taiwan", BBC News, 21 novembre 2019
  9. (en) "Tuvalu foreign minister visits Taiwan president", Taiwan News, 20 novembre 2019
  10. (en) "Images of Tuvalu minister giving COP26 statement in the ocean go viral on social media", Special Broadcasting Service, 7 novembre 2021
  11. Philippe Bernier Arcand, « Tuvalu : Simon Kofe et la diplomatie environnementale à l'ère du numérique », L'Acadie Nouvelle, , p. 25
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