Siduri
Siduri est un personnage de l'Épopée de Gilgamesh qui est une brasseuse, la cabaretière[1] des dieux et une sage divinité féminine associée à la fermentation.
Rôle dans l'Épopée de Gilgamesh
Au début de la tablette X de l'Épopée de Gilgamesh, Siduri accueille dans sa taverne Gilgamesh après une marche épuisante et tente de le dissuader de poursuivre sa quête[2]. Elle fini par indiquer à Gilgamesh comment trouver Urshanabi (en) pour qu'il poursuive sa quête.
Comme l'explique Jean Bottéro, historien assyriologue et traducteur de L'Épopée : « Elle [Siduri] est une femme et même une femme mariée comme l'indique le voile qu'elle porte. Elle appartient au monde surnaturel car son nom est précédé en cunéiforme du signe indicatif des divinités. Et c'est une tavernière c'est-à -dire, selon l'usage en vigueur vers le milieu du IIe millénaire av. J.-C. (ensuite le rôle a été pris par les hommes) qu'elle tient une sorte d'estaminet dans lequel elle vend de la bière qu'elle confectionne à l'aide de son attirail professionnel. »
Selon Jean Bottéro : « Elle était surtout nécessaire à l'auteur pour renseigner Gilgamesh, et le folklore n'a pas toujours besoin de logique. »[3].
Origine du nom
Le nom Siduri signifie « jeune femme » en hourrite. En akkadien, ce nom pourrait également s'articuler Si-dûri soit «Elle est mon rempart». Sous cette forme, il est devenu plus tard une épithète d'Ishtar.
Notes et références
- Sophie Laribi Glaudel, « Les voyages de Gilgamesh »
, sur Actualités des études anciennes, (consulté le ) - Marie-France Meylan Krause, « Gilgamesh, le roi qui ne voulait pas mourir » , sur unifr.ch (consulté le )
- L'Épopée de Gilgamesh, le grand homme qui ne voulait pas mourir, traduit de l'Akkadien par Jean Bottéro, Gallimard, 1992. , note de bas de page 1, page 165.