Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus
« Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus » est un verset de saint Paul dans le Nouveau Testament (deuxième épître aux Thessaloniciens, chapitre 3, verset 10), repris plus tard par John Smith de Jamestown au début des années 1600 et par Lénine pendant la révolution russe du début des années 1900.
Union soviétique
Selon Lénine, « celui qui ne travaille pas ne mangera pas » est un principe nécessaire sous le socialisme, phase préliminaire de l'évolution vers la société communiste. Cette phrase apparaît dans son ouvrage de 1917, L'État et la Révolution. Elle est mise en pratique sous son gouvernement en créant une hiérarchisation de l'approvisionnement alimentaire en fonction de l'intérêt stratégique et industriel des professions. Toutes les entreprises soviétiques sont ainsi réparties en quatre listes : spéciale, première, deuxième et troisième. De plus, les ouvriers et les urbains sont largement privilégiés par rapport aux paysans, qu'ils soient individuels ou collectifs dans les kolkhozes, et aux ouvriers des sovkhozes[1].
Le principe a été énoncé dans l'article 18 de la Constitution soviétique de 1918, ainsi que dans l'article 12 de la Constitution soviétique de 1936 et dans le point 2 du Code moral du bâtisseur du communisme, adapté à 1961 par le 22e Congrès du PCUS.
Critiquant Staline, Léon Trotsky a écrit que « Le vieux principe : celui qui ne travaille pas ne doit pas manger, a été remplacé par un nouveau : celui qui n'obéit pas ne doit pas manger ».
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « He who does not work, neither shall he eat » (voir la liste des auteurs).
- François-Xavier Nérard, « Nourrir les constructeurs du socialisme. Cantines et question alimentaire dans l'URSS des premiers plans quinquennaux (1928-1935) », Le Mouvement Social, vol. 247, no 2,‎ , p. 85 (ISSN 0027-2671, DOI 10.3917/lms.247.0085, lire en ligne)