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Shimon ben Eleazar

Rabbi Shimon ben Eleazar (hĂ©breu : Ś©ŚžŚąŚ•ŚŸ Ś‘ŚŸ ŚŚœŚąŚ–Śš) est un docteur de la Mishna de la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration.

Shimon ben Eleazar
Biographie
Naissance
SĂ©pulture
Activité
Vue de la sépulture.

ÉlĂ©ments biographiques

Sa vie est peu connue, en dehors du fait qu’il est l’un des disciples de Rabbi MeĂŻr, dont il rapporte souvent les enseignements et qu’il semble avoir rĂ©sidĂ© Ă  TibĂ©riade. Il pourrait, selon une supposition rĂ©pandue, ĂȘtre le fils de Rabbi Eleazar ben Shammoua mais d’aucuns jugent plus probable que son pĂšre Ă©tait Eleazar ben Yehouda Ish Bartota[1].

Certains lui attribuent l’anecdote selon laquelle, fraĂźchement promu, il aurait croisĂ© un homme laid sur la route et s’en serait moquĂ© ; aprĂšs que celui-ci lui a dit d’aller s’en plaindre Ă  Celui qui l’a ainsi fait, il n’a de cesse d’implorer le pardon de cet homme qui le lui refuse et le dĂ©nigre mĂȘme en public avant d’ĂȘtre convaincu de le lui accorder par les gens du lieu. Rabbi Shimon aurait alors couru en hĂąte vers la maison d’étude pour dĂ©livrer un sermon sur le thĂšme sois souple comme le roseau et non inĂ©branlable comme le cĂšdre (car celui-ci finit par rompre alors que le roseau se redresse toujours)[2].

MoĂŻse MaĂŻmonide, Ă©tablissant l’ordre des docteurs de la Mishna par gĂ©nĂ©rations, en fait un contemporain de Rabbi Akiva, le maĂźtre de Rabbi MeĂŻr. Yom Tov Asevilli suppose alors qu’il y a eu deux Sages de ce nom, avant et aprĂšs la gĂ©nĂ©ration de Rabbi MeĂŻr[3].

ƒuvre

Il est cité sept fois dans la Mishna mais apparaßt souvent dans la Tossefta et les baraïtot (traditions tannaïtiques non incluses dans la Mishna) rapportées dans le Talmud.

En matiĂšre de Halakha, il apparaĂźt souvent comme le contradicteur de Juda Hanassi. Il enseigne par ailleurs que le prosĂ©lyte converti aprĂšs Pessa'h doit rĂ©aliser la seconde pĂąque comme tout citoyen israĂ©lite qui aurait Ă©tĂ© empĂȘchĂ© de rĂ©aliser la premiĂšre pour un motif lĂ©gitime[4].

Ses enseignements exĂ©gĂ©tiques et Ă©thiques sont Ă©galement cĂ©lĂšbres. À l’instar de son maĂźtre Rabbi MeĂŻr, Rabbi Shimon ben Eleazar polĂ©mique souvent avec les Samaritains, prouvant notamment que la doctrine de la rĂ©surrection est enseignĂ©e dans le Pentateuque[5]. Il est aussi l’auteur d’une rĂšgle hermĂ©neutique, statuant que dans un passage oĂč certaines lettres ou certains mots sont ponctuĂ©s, l’interprĂ©tation doit se faire selon la majoritĂ© : si les lettres ponctuĂ©es excĂšdent les lettres non-ponctuĂ©es, elles doivent ĂȘtre interprĂ©tĂ©es mais dans le cas inverse, il faut interprĂ©ter selon les lettres non-ponctuĂ©es[6].
Rabbi Shimon enseigne en outre que LĂ©vitique 19:18 (« aime ton prochain comme toi-mĂȘme : je suis YHWH Â») est Ă  comprendre comme un vƓu divin : Ă©tant le crĂ©ateur du prochain, Dieu est le plus Ă  mĂȘme de rĂ©compenser celui qui aime autrui et de juger celui qui ne l’aime pas[7]. Cela Ă©tant, il vaut mieux rĂ©aliser les prescriptions par amour de Dieu que par crainte[8]. Lorsque des jeunes disent de construire et des vieux de dĂ©truire, ce sont ces derniers qu’il faut Ă©couter car leur destruction est constructive tandis que la construction des jeunes peut ĂȘtre destructrice, ainsi que l’enseigne l’histoire de Roboam[9].

Notes et références

  1. Hyman 1910
  2. cf. Avot deRabbi Nathan version A, chap. 41 & T.B. Taanit 20a-b ; selon Rachi et les Tossafot ad loc., l’homme laid Ă©tait en rĂ©alitĂ© le prophĂšte Élie
  3. Yom Tov Asevilli, Hiddoushei haRitva s.v. T.B. Chabbat 79a
  4. Sifre Bamidbar, parashat Behaalotekha, piska 71
  5. Sifre Bamidbar (Ă©d. Friedman), parashat Shla'h, piska 112
  6. Bereshit Rabba 48:17
  7. Avot deRabbi Nathan, version A, 16
  8. T.B. Sota 31a
  9. T.B. Meguila 31b

Annexes

Bibliographie

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