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Sedalia (Missouri)

La ville de Sedalia est le siège du comtĂ© de Pettis, dans l’État du Missouri aux États-Unis. Sa population s’élevait Ă  21 387 habitants lors du recensement de 2010.

Sedalia
GĂ©ographie
Pays
État
Comté
Capitale de
Superficie
0,09 km2 ()
Surface en eau
0,2 %
Altitude
277 m
Coordonnées
38° 42′ 35″ N, 93° 13′ 46″ O
DĂ©mographie
Population
21 725 hab. ()
Densité
245 696,8 hab./km2 ()
Fonctionnement
Statut
Jumelage
Histoire
Fondation
Fondateur
George Rappeen Smith (d)
Identifiants
Code postal
65301
Code FIPS
29-66440
GNIS
Indicatif téléphonique
660
Site web
Localisation sur la carte du Missouri
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Localisation sur la carte des États-Unis
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Histoire

La localité s’est d’abord appelée Sedville avant d’être officialisée, en 1860, sous son nom actuel.

Des peuples autochtones vivaient le long du Missouri depuis un millénaire avant les premiers contacts avec les Européens. On pense que toute la région autour de Sedalia fut d'abord occupée par la nation Osage, faisant partie des Amérindiens. Quand les terres furent occupées par les colons d'origine européenne, des Chaouanons qui avaient émigré de l'Est vinrent vivre à proximité de Sedalia[1].

La zone qui devint la ville de Sedalia fut fondĂ©e par le gĂ©nĂ©ral George Rappeen Smith (en) (1804–1879), qui Ă©tait venu aussi pour crĂ©er Smithton. Il fournit les plans pour l'enregistrement officiel en , et donna Ă  cette zone le nom de Sedville[2]. Le plan original comprenait les terrains qui vont actuellement de la ligne de chemin de fer Missouri Pacific Railroad jusqu'au sud de la « Third Street ». De plus, la version enregistrĂ©e conjointement par le gĂ©nĂ©ral Smith et par David W. Bouldin (en) en , affichant l'Ă©talement de la ville depuis Clay Street vers le nord et jusqu'Ă  Smith Street (aujourd'hui Third Street) au sud, et de Missouri Street Ă  l'ouest jusqu'Ă  Washington Street Ă  l'est. Smith et Bouldin anticipaient la croissance de la ville vers le nord, mais en fait elle grandit vers le sud[3]. Ă€ la suite de la victoire des partisans de la « route des crĂŞtes » pour le tracĂ© de la ligne de chemin de fer sur ceux qui Ă©taient partisans de suivre les rivières, le chemin de fer atteint Sedalia en [4]. La prospĂ©ritĂ© initiale de la ville de Sedalia fut directement induite par l'industrie du rail. De nombreux emplois Ă©tait associĂ©s Ă  la maintenance des voies et les magasins concernant les nombreuses machines qui parcouraient les lignes « Missouri Pacific Railroad » et « Missouri-Kansas-Texas Railroad ». La « Missouri-Kansas & Texas Railroad » fut largement connue comme la « KATY », des initiales « K-T » de son code d'Ă©change.

Sedalia devint une zone militaire très tĂ´t lors de la guerre de SĂ©cession et le resta jusqu'Ă  la fin de 1865. Pour cette raison, elle fut le théâtre d'opĂ©rations pour les fournitures militaires et un objectif Ă  capturer pour les « hommes en gris » (« the boys in gray »]. Les raids des ConfĂ©dĂ©rĂ©s dans le comtĂ© de Pettis et les actions offensives et dĂ©fensives des troupes de Union furent nombreux. Les progrès de la ville furent retardĂ©s durant ce temps[5].

Pendant la guerre de SĂ©cession et malgrĂ© la prĂ©sence des soldats de l'Union, qui gardaient le chemin de fer, Sedalia fut prise par les forces confĂ©dĂ©rĂ©es du major gĂ©nĂ©ral Sterling Price. Quelque 1 500 cavaliers de la brigade de fer de Joseph O. Shelby associĂ©s au raid de Price encerclèrent Sedalia, dominant les forces militaires de l'Union sous le commandement du colonel John D. Crawford et du lieutenant-colonel John Parker, et commencèrent Ă  piller et saccager la ville le [6]. Dès que le gĂ©nĂ©ral des ConfĂ©dĂ©rĂ©s M. Jeff Thompson} arriva Ă  Sedalia, il donna l'ordre Ă  ses hommes d'arrĂŞter les destructions et de partir, laissant Sedalia Ă  nouveau aux mains de l’Union[7].

Alors que la guerre de Sécession retardait la construction des bâtiments de la ville, cela signifiait aussi que Sedalia resta le terminus du chemin de fer pendant trois ans. Une fois la guerre terminée, un grand nombre des milliers de soldats de l’Union qui avaient été stationnés de façon plus ou moins permanente à Sedalia firent le choix de revenir. La population grossit rapidement[8].

Avec l'arrivée de la connexion entre les deux voies de chemins de fer la reliant à d'autres localités, la ville de Sedalia se développa rapidement dès la paix revenue. De 1866 à 1874, elle fut un terminus pour le transport du bétail et les parcs à bestiaux occupaient alors de large surfaces. À la même époque, la ville mit en place des écoles séparées réalisant la ségrégation entre les enfants blancs et noirs avec des églises et d'autres bâtiments publics, eux aussi séparés[9].

Sedalia fut un terminus important pour le transport massif du bétail (en) et la maintenance des parcs à bestiaux pour recevoir les bêtes conduites et vendues pendant tout le XIXe siècle.

Un bœuf Texas Longhorn

« Les abattoirs de Chicago Ă©taient prĂŞts Ă  payer un prix important pour les bĹ“ufs Texas Longhorn du Texas jusqu'Ă  plus de 3 Ă  4 dollars pièce venant du Llano Estacado alors qu'Ă  Chicago la viande de bĹ“uf valait dix fois cette somme. Cela coĂ»tait environ un dollar par tĂŞte pour la conduite d'un troupeau vers le nord avec le chemin de fer et ainsi avec cette simple Ă©conomie les longs parcours des troupeaux Ă  la « bonanza » purent dĂ©buter. Durant le printemps et l'Ă©tĂ© de 1866, quelque 260 000 tĂŞtes de bĂ©tail suivirent les chemins vers Sedalia, le terminus de la Missouri Pacific Railroad. (McComb, 1989, p. 84). »

Au XIXe siècle, Sedalia était réputée pour la prostitution, qui accompagnait l'existence d'une population mobile formée par les travailleurs des chemins de fer et des voyageurs de commerce. En 1877, le journal St. Louis Post-Dispatch appelait Sedalia la « Sodome et Gomorrhe du XIXe siècle ». Des hommes d'affaires faisaient beaucoup d'argent avec la prostitution illégale en tant que propriétaires ou tenanciers, alors d'autres faisaient des affaires avec les ouvriers de l'industrie, et les banques avec les hommes de lois installés dans la ville. Rechignant à augmenter les taxes, les résidents permirent à l'argent de circuler largement dans la ville et fournirent des moyens pour augmenter les amendes contre les prostituées. En 1870, les maisons closes étaient largement distribuées à travers la ville mais en 1890, elles étaient plus concentrés près des zones actives dans l'ouest de la rue principale, alors que les classes moyennes essayaient d'isoler les éléments les moins désirables[10].

Alors que la ville attirait de nombreux commerçants et les travailleurs des chemins de fer, sa population de couples mariĂ©s augmenta aussi rapidement. Vers 1900, la population atteignait 15 000 habitants, Sedalia Ă©tait la cinquième plus grande ville de l'État. Une classe moyenne entrepreneuriale se crĂ©a et une sĂ©paration entre les zones rĂ©sidentielles et celles occupĂ©es par la classe ouvrière et les Afro-AmĂ©ricains[9].

Minuteman III dans son silo en 1980.

Pendant presque un siècle, l'économie de Sedalia fut soutenue par le chemin de fer. À la fin du XIXe siècle, la MK&T possédait un grand nombre de bâtiments et employait une grande variété de travailleurs dans la ville : les commerces de la MK&T, les parcs à bestiaux, les parcs d'engraissement, rotonde et l'hôpital pour les employés font partie des propriétés de MK&T à Sedalia.

Aujourd'hui la « Katy Trail » est le surnom des 225 miles de chemin suivant le tracĂ© de la voie de chemin de fer Ă  travers tout le Missouri. Il est utilisĂ© par les cyclistes, les randonneurs et les cavaliers. Ceci s'est dĂ©veloppĂ© largement dans la nation au cours du XXe siècle Ă  travers les projets fĂ©dĂ©raux « Rails to Trails (en) ».

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armĂ©e construisit Ă  Sedalia la base Glider dans le comtĂ© de Johnson, situĂ© Ă  l'ouest. Après la guerre, celle-ci passa sous l'autoritĂ© du Strategic Air Command et fut reconvertie comme base de stockage de bombes, la « Whiteman Air Force Base », nommĂ©e ainsi en l'honneur du premier aviateur natif de Sedalia tuĂ© en 1941 lors de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor. Après un important programme de construction, la base devint le centre de stationnement de 150 silos pour missiles ICBM et un centre administratif. Elle fut dĂ©classĂ©e en 1990.

DĂ©nomination

Jusqu'à ce que la ville soit incorporée en 1860 sous le nom de Sedalia, elle n'a existé initialement que sur le papier, c'est-à-dire de à . Selon une légende locale, le conseil municipal changea le nom de Sedville en Sedalia en partie à cause de la terminaison en « ville » ne correspondant à rien d'américain (Lawrence Ditton, Sr.). Selon une autre version, « En 1856, le général Smith acheta des terres sur lesquelles s'élève actuellement Sedalia pour y fonder la ville. Il la nomma d'après le nom de sa fille Sarah, appelée familièrement « Sed ». Smith remarqua qu'il avait donné précédemment à un bateau à fond plat le nom de sa fille ainée Martha. Il avait choisi initialement le nom de Sedville mais le changea en Sedalia[11], suivant la suggestion d'un ami, Josiah Dent, de Saint-Louis. Dent suggérant le changement pour l'harmonie du terme[12]. »

Transports

Sedalia est desservie par le Sedalia Regional Airport (IATA : DMO, ICAO : KDMO, FAA LID : DMO).

Personnalités liées à la ville

Musique

Scott Joplin
  • Scott Joplin a vĂ©cu Ă  Sedalia.
  • Bill Booth, musicien, membre fondateur du Airmen of Note (en), premier trombone dans l'orchestre de la compagnie de l'OpĂ©ra de Los Angeles ,dans le « Orchestre du Hollywood Bowl », ainsi que dans le « Pasadena Symphony (en) », professeur associĂ© (Trombone) Ă  l'UCLA[13].
  • George Thomas Ireland (1866–1963), clarinettiste de ragtime, journaliste Ă  Sedalia pour au moins 50 annĂ©es[14]
  • Arthur Marshall (1881–1968), compositeur et joueur de ragtime
  • Etilmon Stark (1868–1962), compositeur de ragtime et arrangeur
  • John Stillwell Stark (en) (1841–1927) vendeur de pianos et Ă©diteur de musique ragtime, promoteur de Scott Joplin

Cinéma

  • L’actrice Dorothy Dwan est nĂ©e Ă  Sedalia en 1906.
  • Lucille McVey (1890–1925), actrice et Ă©crivain de scripte de films muets de Hollywood, mariĂ©e Ă  Sidney Drew en 1914. Souvent crĂ©ditĂ©e sous son nom marital Sidney et tante de John, Lionel et Ethel Barrymore[15].
  • Jack Oakie (1903–1978), nĂ© Lewis Delaney Offield, acteur de cinĂ©ma et prĂ©sentateur de radio et de tĂ©lĂ©vision[15].

Art pictural

  • LeRoy Daniel MacMorris (1893–1981), peintre de portraits, muraliste, illustrateur, dĂ©corateur et designer[16].
  • Russell M. Glenn (1951- ), artiste renommĂ© comme designer.

Théâtre

  • Will Franken (en) (1973-), comĂ©dien

Littérature

  • Joel Townsley Rogers(1896–1984), Ă©crivain de contes et de nouvelles mystĂ©rieuses
  • June Rae Wood (en) (1946-), auteur d'Ă©crits pour enfants et adultes [17]

Photographie

  • Wilson L. Hicks (1897–1970), photographe ; Ă©diteur d'images de « Kansas City Star » ; Ă©diteur photographique de Life Magazine (1937–1950); professeur de photo-journalisme Ă  l'universitĂ© de Miami (1955–70)[18].

Industrie

  • T. B. Anderson (en), fondateur de la « Sedalia Telephone Company » en 1880[19]
  • Allen Percival Green (1875–1956), ingĂ©nieur, fondateur de « A. P. Green Fire Brick Company », et philanthrope (donateur de « A. P. Green Chapel » Ă  l'universitĂ© du Missouri)[15]
  • John W. Hicks, Jr. (1888–1945), prĂ©sident de « Paramount International Films », vice-prĂ©sident de « Paramount Pictures »[20]
  • Cyrus N. Johns, prĂ©sident de l'« American Chain and Cable Company » [15]
  • E. Virgil Neal (1868–1949), industriel.[2][10]
  • Samuel Lee Stedman (1916–1961), MBA Harvard (1937), New York banquier de commerce, Wall Sreet financial analyst [21]]
  • William E. Franklin, prĂ©sident, Weyerhaeuser Far East. PrĂ©sident de l'« American Chamber of Commerce » au Japon, prĂ©sident de l'« International Timber Company of Indonesia », prĂ©sident de la « Kenneday Bay Timber Company » (Malaisie)

La tornade de 2011

Le , vers 12 h 30, une tornade a frappĂ© le sud de la ville. Des dommages significatifs eurent lieu sur la zone rĂ©sidentielle, en particulier deux parcs de rĂ©sidences mobiles, mais des dommages importants touchèrent aussi plusieurs bâtiments de travail. Cette tornade faisait partie d'une des tornades saisonnières les plus dĂ©vastatrices s'Ă©tendant du 25 au 28 avril, sans oublier celle du 22 mai Ă  Joplin, qui touchèrent les États-Unis et tuèrent 500 personnes dans tout le pays.

Source

  1. Ihrig et al., 1960, p. 5.
  2. Ihrig, et al., 1960, p. 8.
  3. Ihrig et al., 1960, p. 2, 8.
  4. Ihrig et al., 1960, p. 7.
  5. Ihrig et al., 1960, p. 10.
  6. From Sedalia: It's Late Defence and Capture (Missouri Democrat, October ?, 1864)
  7. Mueller, (2007), p. 85–86
  8. Ihrig et al., 1960, p. 13.
  9. (en) LeeAnn Whites, Mary Neth et Gary R. Kremer, Ladies of the Evening : Prostitution and Class in a 19th Century Railroad Town, Columbia (Missouri), University of Missouri, , 275 p. (ISBN 0-8262-1526-2, lire en ligne), p. 152
  10. (en) LeeAnn Whites, Mary Neth et Gary R. Kremer, Ladies of the Evening : Prostitution and Class in a 19th Century Railroad Town, Columbia, Missouri, University of Missouri, , 275 p. (ISBN 0-8262-1526-2, lire en ligne), p. 155–157
  11. Le nom de baptĂŞme fut aussi « la reine de la prairie » (« The Queen of the Prairies ») (Ihrig et al., 1960, p. 9).
  12. « George R. Smith », Rootsweb, consultĂ© le 10 fĂ©vrier 2008. Website states content was “excerpted” from Conard, H.L. (ed), Encyclopedia of the History of Missouri 6 vol.), The Southern History Company (New York), 1901.
  13. University of California, Los Angeles, Department of Music Biography: Bill Booth
  14. Obituary: New York Times, (September 1, 1963), p. 56.
  15. Appears in a list of twenty-six of "Sedalia's Famous Sons" at Ihrig, B.B. et al. (1960), p. 118.
  16. Western Historical Manuscript Collection-Kansas City Biography: (Leroy) Daniel MacMorris (1893-1981)
  17. Penguin Group (USA) Author Biography: June Rae Wood
  18. Obituary: New York Times, (7 juillet 1970), p. 38. Also appears in a list of twenty-six of "Sedalia's Famous Sons" at Ihrig, B.B. et al. (1960), p. 118.
  19. Ihrig, B.B. et al. (1960), p. 43.
  20. Obituary: New York Times, (2 juin 1945), p. 15. Also appears in a list of twenty-six of "Sedalia's Famous Sons" at Ihrig, B.B. et al. (1960), p. 118.
  21. Obituary: New York Times, (September 3, 1961), p. 61.

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