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Second Acte de Succession

Le Second Acte de succession est un texte de loi adoptĂ© par le Parlement d'Angleterre en , pendant le règne d'Henri VIII.

Élisabeth aux environs de 1546, artiste inconnu

Dispositions de la loi

Le Second Acte de succession est officiellement intitulĂ© Loi concernant la succession de la Couronne, et est Ă©galement connu comme la Succession Ă  la Couronne : Acte de Mariage 1536[1]. Cet Acte, adoptĂ© après la condamnation et l'exĂ©cution d'Anne Boleyn pour trahison, Ă©vince Ă  la fois sa fille, Élisabeth et Marie, la fille d'Henri et de sa première Ă©pouse, de l'ordre de succession. Il remplace le Premier Acte de Succession, qui avait dĂ©clarĂ© Marie illĂ©gitime et fait d'Élisabeth la vĂ©ritable hĂ©ritière lĂ©gitime. Cette nouvelle loi Ă©tablit Ă©galement qu'Élisabeth est une bâtarde. En consĂ©quence, Henri se retrouve dĂ©sormais sans enfant lĂ©gitime en mesure d'hĂ©riter du trĂ´ne après sa mort, jusqu'en , Ă  la naissance de son fils Édouard.

N'ayant aucune descendance lĂ©gitime au moment de l'adoption de la loi, Henri, par cette loi s’octroie « pleine et plĂ©nière de la puissance et de l'autoritĂ© » le droit de choisir son successeur, s'il venait Ă  mourir sans hĂ©ritier direct, en le nommant dans les lettres patentes ou dans son testament[2].

Cette loi prĂ©voit Ă©galement plusieurs crimes de haute trahison menant Ă  une interruption de la succession au trĂ´ne de toute personne ainsi choisie[3], ou le fait de dire que les deux premiers mariages d'Henri avec Catherine d'Aragon et Anne Boleyn ont Ă©tĂ© valides, ou que son troisième mariage avec Jeanne Seymour est invalide, ou de dire que l'une de ses filles est lĂ©gitime et que le fils issu de son troisième mariage ne l'est pas[2].

Cette loi exige aussi que certains des sujets du roi prĂŞtent serment de respecter ces dispositions et Ă©tablit comme une trahison le fait de refuser de prĂŞter serment[4]. Le pardon ne serait pas accordĂ© aux personnes accusĂ©es de trahison en vertu de la loi[5], et en plus de la peine de mort infligĂ©e Ă  toute personne reconnue coupable de trahison par l'interruption de la succession au trĂ´ne, celle-ci doit Ă©galement renoncer Ă  toute revendication du trĂ´ne[3].

Elle dĂ©finit comme une trahison le fait de critiquer la peine de mort prononcĂ©e Ă  l'encontre de Thomas More, en vertu de la loi de trahison de 1534[6]. Thomas More est canonisĂ© — saint Thomas More — en 1935.

Enfin, le simple fait de tenter d'abroger cette loi est dĂ©sormais considĂ©rĂ© Ă©galement comme une trahison[6]. Cette loi est cependant remplacĂ©e par le Troisième Acte de Succession de 1543, qui rĂ©tablit Marie et Élisabeth dans l'ordre de succession au trĂ´ne, sans pour autant reconnaĂ®tre leur lĂ©gitimitĂ©.

Article connexe

Notes et références

  1. 28 Henry VIII c.7
  2. Section 18
  3. Section 20
  4. Sections 24 et 25
  5. Section 22
  6. Section 21
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