SecciĂłn Femenina
La SecciĂłn Femenina ou Section fĂ©minine, crĂ©Ă©e en 1934, Ă©tait la branche fĂ©minine du parti de la Phalange espagnole (puis, après 1937, de la Falange Española Tradicionalista y de las Juntas de Ofensiva Nacional Sindicalista, parti unique de l'Espagne franquiste). Elle est dissoute en 1977, après la mort du gĂ©nĂ©ral Franco et la fin de son rĂ©gime. Elle fut dirigĂ©e, depuis sa constitution jusqu'Ă sa dissolution, par Pilar Primo de Rivera y Sáenz de Heredia, sĹ“ur de JosĂ© Antonio Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange, et par MarĂa Rosa Urraca Pastor. Fortement marquĂ©e par le catholicisme, la Section fĂ©minine avait adoptĂ© les figures d'Isabelle la Catholique et de sainte ThĂ©rèse d'Avila comme modèles de conduite et symboles de son action.
Histoire
Sous la Seconde République espagnole, alors que les femmes progressistes s'organisent autour de mouvements comme Las Sinsombrero et d'organisations telles que le Lyceum Club Feminino de Madrid[1] et le Lyceum Club de Barcelone[2], les militantes conservatrices de la Section féminine assurent un appui aux membres des fascistes de la Phalange, caractérisé par des visites aux militants emprisonnés et à leurs familles, mais aussi en servant de liens entre les prisonniers et la rue (messages, consignes, etc.).
Pendant la guerre civile, elles prêtent leur appui aux familles des nationalistes tués au combat, en plus des tâches qui leur incombaient auparavant. Dans les zones conquises par les nationalistes, elles sont chargées de porter assistance aux populations (distribution d'aide alimentaire, soins médicaux, répartition des cartes de rationnement, etc.), en collaboration avec les membres de l'Auxilio Social, association de secours humanitaire fondée en 1936 par Mercedes Sanz-Bachiller. En 1937, la Section féminine est chargée de la mise en œuvre du Service social de la Femme, pendant féminin du service militaire (et comme lui, obligatoire). Cette institution est chargée d'encadrer les jeunes femmes afin qu'elles deviennent de bonnes patriotes, de bonnes chrétiennes et de bonnes épouses. Le siège de l'organisation est transféré ultérieurement au château de La Mota de Medina del Campo (province de Valladolid).
La Sección Femenina défendait un modèle de femmes subordonnées à leur mari et vouées à donner des enfants à la patrie. Elles devaient également rester à l'écart de la vie politique afin de se consacrer à leur foyer[3].
Références
- (es) Ruth Prada, « Ni tontas ni locas: las mujeres del Lyceum Club Femenino - Jot Down Cultural Magazine », (consulté le )
- (es) lyceumclubfemenino, « El Lyceum Club Femenà de Barcelona », sur Lyceum Club Femenino, (consulté le )
- « Pilar Primo de Rivera, pionera del fascismo », El Diario,‎ (lire en ligne)
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Sección Femenina » (voir la liste des auteurs).