Scioppius
Caspar Schoppe dit Scioppius (né le à Neumarkt dans le Haut-Palatinat et mort à Padoue le ) est un érudit et pamphlétaire catholique allemand.
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Chiesa di San Tommaso Apostolo (Padua) (d) |
Pseudonymes |
Philoxenus Melander, Juniperus de Ancona, Iuniperus de Ancona, Aspasius Crocippus, Herimannus Chunradus in Fridenburg, Hermann Conrad in Fridenburg, Hermann Conrad von Friedenberg, Hermann Konrad von Friedenburg, Galindo le Sanche, Galindus Sanctius, Gilbertus Bremensis, Gilbertus Bremensis Saxo, Grosippus Pascasius, Gosippus Pascasius, Grubinius Oporinus, Grubinius Operinus, Alerimand C. d'Infridembourg, Holofernes Kriegsoeder, Holofernes Krigsoederus, Nicodemus Macer, Mariangelus a Fano Benedicti, Melander Philoxenus, Theophilus Sanctafidius, Christoph von Ungersdorff, Christoff von UngerĂźdorff, Christoph von Ungerstorff, Alphonsus de Vargas, Alphonsi de Vargas, Alphonsi de Vargas von Toledo, Alphonsi de Vargas von Toleto, Alphonsus de Vargas Toletanus, Gaspar Schoppus, Modestius Seuberlich, Fortunius Gallindus, Bernardinus Giraldus, Daniel Hospitalius, Renatus Verdaenus, Isaak Causabonus, Isaac Casaubon, Hermann Conrad Fridenburg, Lerimand Conrad Infridembourg |
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Biographie
Il fréquenta plusieurs universités du Saint-Empire. Après sa conversion au catholicisme vers 1599, il se concilia la faveur du pape Clément VIII en s’illustrant par la virulence de ses libelles contre les Protestants. C'est ainsi qu'il se trouva impliqué dans une controverse avec son ancien ami Joseph Juste Scaliger et d’autres auteurs; il s'en prit au roi d'Angleterre Jacques Ier dans son Ecclesiasticus auctoritati Jacobi regis oppositus (1611) ; et son Classicum belli sacri (1619) engageait les princes catholiques à déclarer la guerre aux Protestants.
Vers 1607, Schoppe entra au service de l'archiduc Ferdinand de Styrie, futur empereur Ferdinand II qui, trouvant en lui un homme habile à réfuter les arguments des Protestants, lui confia plusieurs missions diplomatiques. Selon Pierre Bayle[1], il fut battu et laissé pour mort par des agents anglais à Madrid en 1614. Craignant désormais pour sa sécurité, il quitta le Saint-Empire pour l’Italie en 1617, sans pour autant renoncer à ses critiques contre les Jésuites en général et Lamormaini, l'influent confesseur de Ferdinand II en particulier. Il mourut à Padoue en 1649.
Ĺ’uvres
Scioppius, comme en témoigne la liste de ses écrits, outre la grammaire et la philosophie, possédait de solides connaissances en latin. La Grammatica philosophica (Milan, 1628) est sans doute son chef d’œuvre.
Dans son essai biographique intitulé Life of Sir Henry Wotton Izaak Walton, qui l'appelle « Jasper Scioppius », le décrit comme « un homme à l’esprit intarissable et à la plume empoisonnée[2] ».
Outre les ouvrages déjà cités, il composa :
- De arte critica (1597)
- De Antichristo (1605)
- Pro auctoritate ecclesiæ in decidendis fidei controversiis libellus
- Scaliger hypololymaeus (1607), un libelle acerbe contre Scaliger
- Classicum belli sacri, sive Heldus redivivus, hoc est, ad carolum quintum suasoria de christiani Caesaris erga principes Ecclesia rebelles officio,deque veris compescendorum hareticorum,Ecclesiaeque in pace collocandae, rationibus. (Tinici 1619), un libelle acerbe contre Charles Quint et les princes catholiques allemands qu'il ne juge pas assez belliqueux vis-à -vis des protestants. Pour ce faire, Scoppius ressuscite et usurpe le personnage de Matthias Held (Matthias von Held dit d'Arlé et von Hagelstein), vice-chancelier de Charles Quint décédé 56 ans plus tôt.
- Paradoxa literaria (1659) (publié avec le pseudonyme de Pascasii Grosippi)
Des libelles contre les jésuites :
- Flagellum Jesuiticum (1632)
- Mysteria patrum jesuitorum (1633)
- Arcana societatis Jesu (1635).
Une liste exhaustive de ses écrits est donnée dans :
- Jean-Pierre Niceron, Mémoires, Paris, 1727–1745.
- Charles Nisard, Les Gladiateurs de la république des lettres, Paris, Michel Lévy, .
Notes et références
- Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, vol. XIII, Paris, Desoer, , « Scioppius ».
- "a man of a restless spirit and a malicious pen." On trouvera des sources plus récentes dans Gerald Curzon, Wotton And His Worlds – Spying, Science and Venetian Intrigues, Xlibris Corp., (ISBN 978-1-4134-2513-0, lire en ligne).
Liens externes
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