Sautour
Sautour (en wallon Såtou) ( "villa saltuarii" ) est une section de la ville belge de Philippeville située en Région wallonne dans la province de Namur.
Sautour | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Philippeville | ||||
Commune | Philippeville | ||||
Code postal | 5600 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Sautourien(ne) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 50° 10′ nord, 4° 33′ est | ||||
Superficie | 817 ha = 8,17 km2 | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : province de Namur
| |||||
La commune est bornée au Nord par Vodecée, à l’est par Villers-le-Gambon, au sud par Villers-en-Fagne et à l’ouest par Samart.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977 .
Ruines d'une ancienne place forte, dite « Haut-du-Village ». Ces ruines ainsi que tout le "Haut-du-village" sont classés par la Région Wallonne. Les arrêtés de classement datent de 1937, 1992 et 1999.
Histoire
Site néolithique dans la vallée de l’Hermeton, occupé par des Celtes, des Gaulois, puis des Romains qui y ont créé dès le IIe siècle de notre ère un "saltus" forestier pour l'exploitation du bois, des bas-fourneaux pour l'exploitation des gisements de fer, une villa romaine (villa saltuarii) pour la gestion du saltus et enfin au IIIe siècle un fortin militaire érigé sur la hauteur d'un éperon barré pour la protection contre les invasions. Ce fortin sera repris dès le XIIe siècle par le Prince-Evêque de Liège pour la protection de ses frontières. En 1430, la forteresse de Sautour est avec Fagnolle le quartier général des écorcheurs conduits par Jean de Beauraing. En 1555, elle sert de retranchement à la garnison de Philippeville pendant l’aménagement de cette place forte. Au début du XVIIe siècle, le village de Sautour qui entourait la villa (le vieux Sautour)fut abandonné et une partie de la population vint occuper la forteresse dont les tours (au nombre de 16) et les remparts seront finalement démantelés en 1690 sur l’ordre de l’Intendant du Hainaut.
C’est Godescalc de Morialmé partant pour la croisade qui fait don de la paroisse de Sautour à l’abbaye de Floreffe à condition que les deux tiers des revenus soient dévolus aux religieuses d’Herlaimont (Chapelle-lez-Herlaimont) et que le tiers restant aille aux religieuses de Vérofle (ou de la Brouffe, à Mariembourg) ; ces dispositions sont consignées dans l’acte délivré en 1188 par l’évêque de Liège, Raoul de Zaehringen. Plus tard, à la demande de l’abbé Hélin (1213-1216) et d’Arnould de Morialmé, fils de Godescalc, les revenus de l’église de Sautour sont partagés par moitié par les religieuses d’Herlaimont et le curé du lieu.
Par la suite, les seigneurs seront les Enghien, les Licques et les MĂ©rode.
La chapelle castrale à la collation du seigneur du lieu, dédiée à la sainte Vierge, à saint Gérard et à sainte Madeleine, existait depuis 1511 et se situait d’après la tradition au deuxième étage d’une tour. L’église actuelle — dédiée à saint Lambert — a été bâtie à l’emplacement de la halle aux marchandises détruite au XVIe siècle. Le vieux village — le vieux Sautour — est abandonné en partie au profit de la nouvelle place forte de Philippeville (1555).
Extraction de minerais de fer — les jurés des minières reçoivent leur charte en 1573; en 1597, on note une « usine à fer » et un marteau. Carrières, exploitation des bois, agriculture[1].
En 1829, la population s’élève à 308 habitants répartis dans 69 maisons et 3 fermes. On compte 31 chevaux, 9 poulains, 70 bêtes à cornes, 23 veaux, 6 porcs et 100 moutons. Un moulin[2].
Bibliographie
- André Lépine, La paroisse de Sautour, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 412, 1995 + Courte histoire de Sautour - Visites ecclésiastiques (1698-1750) - Familles-souches 1678-1793, avec d’autres articles.
- André Lépine, La paroisse de Sautour (complément), Cahier du Musée de Cerfontaine n° 351, 2010.
- André Lépine, État civil de Sautour 1807-1823 - Le qui est-ce ?, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 376, 2013, avec d’autres articles.
- ***L’enseignement à Sautour de 1816 à 1912, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 332, 2008, avec d’autres articles.
- André Lépine, État civil de Sautour au XIXe siècle, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 398, 46 pages, 2016.
- André Lépine, Notes d'histoire sur Sautour (inscriptions, fragments d'histoire 1500-1794, période française & soldats de Napoléon, le qui est-ce ? du 19e s., chutes d'avions 1942 & 1944, etc.), cahier du Musée de Cerfontaine n° 399, 41 pages, 2016.
- Paul & Colette Magotteaux-Monier, Sautour - 1051 extraits des anciennes cours de justice et des Ă©tudes notariales 1542-1794, WĂ©pion, 2009.
- Jacques Meurice, Les registres de la paroisse St-Lambert à Sautour (1678-1957), Éditions de la Porte romaine, Sautour, 148 pages, 2003.
- Jacques Meurice, Histoire de Sautour, Essai, Editions de la Porte romaine, le haut village, 35, 5600-Sautour, 124 pages, 2017.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Notes et références
- Source : Françoise Jacques-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal, 1980
- Ph. Vander Maelen, Dictionnaire géographique de la Province de Namur, 1932