Sart-en-Fagne
Sart-en-Fagne (en wallon Li Sårt-è-Fagne) est une section de la ville belge de Philippeville située en Région wallonne dans la province de Namur. Surnom des habitants : les "Lapins".
Sart-en-Fagne | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Philippeville | ||||
Commune | Philippeville | ||||
Code postal | 5600 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Sartois(e) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 50° 09′ nord, 4° 37′ est | ||||
Superficie | 374 ha = 3,74 km2 | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
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La commune est bornée au nord par Merlemont, à l’est par Surice, au sud par Romerée et Matagne-la-Petite et à l’ouest par Villers-le-Gambon.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Histoire
En 1180, le village est mentionné dans une bulle du pape Alexandre III sous le nom de Sart-Sainte-Marie (Sarto sanctae Mariae); en effet, une partie du village a été concédée à l’abbaye de Florennes par Wiscende, épouse de Bernard de Roliers (Roly). En 1233, Yolande, veuve du seigneur de Hierges, donne à l’abbaye de Leffe la dîme et le patronat de l’église. Cette double appartenance va susciter des contestations qui ne finiront qu’en 1539 par un accord entre les deux institutions religieuses.
Au XVIe siècle, la seigneurie appartient à une branche des Glymes puis par achat, à un doyen du concile, ou doyenné, de Florennes. Au siècle suivant, elle est la propriété des Roly et enfin au XVIIIe siècle, des Groesbeeck.
Village agricole entouré de bois[1]
Situation en 1830 — La population s’élève à 155 habitants répartis dans 38 maisons. On compte 9 chevaux, 2 poulains, 60, bovins, 27 veaux et 3 porcs. Exploitation des bois, un moulin à farine et un moulin à drèche (résidu de l’orge), une brasserie[2].
Le monument aux Français — Le , huit soldats du 13e Zouaves sont tués rue Notre-Dame, devant la 1re maison en venant de Merlemont. Une stèle de pierre, fixée sur un mur en moellons et abritée par un auvent, rappelle leur souvenir.
La journée dramatique du — Ce jour-là , un combat aérien se déroule au-dessus de la région quand peu avant midi, un réservoir d’avion s’abat sur l’école proche de l’église, provoquant un incendie terrible qui coûte la vie aux neuf enfants présents ainsi qu’à leur jeune institutrice. En quelques minutes, le village perd toute sa jeunesse, c’est bien entendu le désespoir dans toutes les familles. Seuls, quatre enfants échappent à ce malheur, deux enfants accueillis dans leur famille dans un autre village, un bambin de cinq ans grippé et alité, et une petite fille absente ce jour-là …
Trois jours plus tard, l’enterrement des enfants sera présidé par Mgr Charue, évêque de Namur, au milieu d’une foule considérable venue de toute la région. Un monument sera élevé à côté de l’église et dans l’école, une dinanderie porte le nom des enfants disparus. L’église de 1875, fortement endommagée, sera restaurée en 1967 et accueillera un double vitrail à la mémoire des enfants et de leur maîtresse d’école, originaire de Gimnée[3].
Anecdote
Un miraculé à Surice en 1914 — Les 24 et , l’envahisseur allemand s’acharne sur ce village, y massacrent 69 personnes (dont la moitié de personnes de villages extérieurs, fuyant devant l’ennemi) et incendient 130 maisons. Par chance, Émile Prangey, de Sart-en-Fagne, qui devait être aussi fusillé, doit son salut à ce qu'il est reconnu par un officier allemand qui l'avait rencontré avant la guerre aux usines d'Aubrives (France)[4].
Bibliographie
- André Lépine, Sart-en-Fagne — Notes d’histoire. Le drame du , Cahier du Musée de Cerfontaine, n° 244, 35 pages, 22 photos, 2017.
- Abbé Joseph Henrard & André Lépine, La paroisse de Sart-en-Fagne, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 410, pp 11-19, 1995.
- André Lépine, Etat civil de Sart-en-Fagne au 19e siècle (+ 1900-1910), Cahier du Musée de Cerfontaine n° 443, 57 pages, 2016.
- Joseph Gonze, Sart-en-Fagne, Registres paroissiaux 1716-1793, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 444, 39 pages, 2016.
Références
- Françoise Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal, 1980
- Philippe Vander Maelen, 1832
- André Lépine, Sart-en-Fagne. Notes d'histoire. Le drame du 24 janvier 1944, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 244, 35 pages, 22 photos, 2017.
- Noté par J. Schmitz et N. Nieuwland dans le récit de l’invasion, tome VI, L’Entre-Sambre-et-Meuse, 1923