Sara Netanyahou
Sara Netanyahou (en hébreu שָׂרָה נְתַנְיָהוּ), née Sara Ben-Artzi le à Kiryat Tivon, en Israël, est l'épouse de l'actuel Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Elle est psychologue de formation.
Sara Netanyahou | |
Sara Netanyahou en 2018. | |
Biographie | |
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Nom de naissance | Sara Ben-Artzi |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Kiryat Tivon (Israël) |
Conjoint | Benyamin Netanyahou |
Université | Université hébraïque de Jérusalem Université de Tel Aviv |
Profession | Psychologue |
Biographie
Origines, études et carrière de psychologue
Le père de Sara, Shmuel Ben-Artzi, était un enseignant, auteur, poète et spécialiste de la Bible israélien né polonais, mort en 2011 à 97 ans. La famille de sa mère, Hava, vivait à Jérusalem depuis six générations. Elle étudie au lycée Greenberg de Tivon puis travaille comme reporter à Maariv LaNoar, un hebdomadaire pour les adolescents israéliens. En 1984, elle obtient un diplôme à l'université de Tel Aviv et en 1996 un master à l'université hébraïque de Jérusalem. Elle est psychologue à l'Armée de défense d'Israël.
Dans les années 1980, elle épouse Doron Neuberger. Elle poursuit son travail de psychologue auprès d'enfants surdoués à l'Institut pour la promotion de la créativité, de l'excellence et de la jeunesse, dirigé par le docteur Erika Landau, et dans un centre de réadaptation du ministère du Travail. Elle a également été hôtesse de l'air de la compagnie El Al.
Épouse du Premier ministre
En 1991, elle épouse l'homme politique Benjamin Netanyahou ; ils ont eu deux enfants ensemble. Pendant le premier mandat de Premier ministre de son mari (1996-1999), elle préside Yad b'Yad, une organisation d'aide aux enfants victimes de violences et Tza'ad Kadima, destinée aux enfants atteints de paralysie cérébrale. En 2000, elle travaille à nouveau comme psychologue scolaire dans les services de la municipalité de Jérusalem[1]. Ses fonctions consistent à établir un diagnostic psychologique et à proposer éventuellement un traitement pour les enfants.
Durant le premier mandat de son mari, Sara Netanyahou est l'objet de beaucoup d'attention des médias, généralement sur un ton négatif[2]. Elle gagne un procès en diffamation déposé contre les éditions Schocken pour calomnie, et, en 2002, un autre contre le journal Kol Haïr. En 2008, Channel 10 affirme que lors la guerre du Liban de 2006, alors qu'elle se rendait à Londres avec son mari pour une opération diplomatique, elle a dépensé une grosse somme d'argent en produits de luxe, payée par un donateur britannique ; elle intente alors un procès en diffamation contre la chaîne. Étant donné que le voyage de Sara Netanyahou n'avait pas été approuvé par le Comité d'éthique de la Knesset, son mari a reçu une interpellation du comité.
Après le retour de Benyamin Netanyahou à la tête du gouvernement israélien, les médias livrent à nouveau des articles négatifs à son sujet. En janvier 2010, le journal Yediot Aharonot rapporte que la gouvernante de la famille Netanyahou poursuit Sara Netanyahou en justice pour refus de payement de salaire, conditions de travail injustes et faits de violence verbale. Elle est à nouveau poursuivie en mars 2014, cette fois-ci par un ancien garde du corps de la famille qui s'était plaint de violences.
En vue des élections législatives de 2015, elle est mise en avant par son mari, candidat à sa réélection, afin de « personnaliser la campagne »[3].
Mi-2017, elle doit faire face, avec son mari, aux accusations de leur ancien majordome, qui les accusent d'avoir reçu des cadeaux de riches hommes d'affaires[4]. Sara Netanyahou est également visée par une enquête pour fraude aggravée et abus de confiance, au sujet de frais de bouche. Benjamin Netanyahou martèle pour sa part que son épouse « est une femme forte et honorable, et aucune faute ne peut lui être reprochée »[5]. Le , elle est mise en examen pour « des centaines de repas commandés entre 2009 et 2013 »[6]. Cette affaire se conclut par un arrangement selon lequel Sara Netanyahou a accepté de rembourser à l'État 55 000 shekels (soit 13 750 euros) et de payer 10 000 shekels (soit 2 480 euros) d'amende[7].
Le , le procureur général d'Israël, Avichaï Mandelblit, annonce sa décision d'inculper son époux Benyamin Netanyahou pour corruption, fraude et abus de confiance dans le cadre de l'affaire des 4000 (octroi de faveurs au groupe de télécommunications Bezeq en échange d’une couverture à son avantage par le journal sur Internet Walla! (en)) et pour fraude et abus de confiance dans les deux affaires des 1000 (cadeaux dont il a bénéficié avec sa famille) et des 2000 (demande d'une couverture médiatique plus favorable au propriétaire du quotidien Yediot Aharonot en échange de l'organisation de la baisse de la diffusion du quotidien gratuit Israel Hayom). Benyamin Netanyaou dénonce « une tentative de coup d'État».
Notes et références
- Depuis 2000, un « travail régulier quotidien » selon son {en} Curriculum vitae officiel (consulté le 5-04-2019).
- « Sara Netanyahou, cette première dame qu'Israël déteste », nouvelobs.com, 21 février 2015.
- Frédéric Martel, « Benjamin Netanyahou ou le tandem Isaac Herzog-Tzipi Livni, les élections israéliennes se feront sans la question palestinienne », slate.fr, 1er mars 2015.
- Cyrille Louis, « Nétanyahou face aux accusations de son majordome », Le Figaro, samedi 2 / dimanche 3 septembre 2017, page 8.
- Cyrille Louis, « Sara Nétanyahou dans le viseur de la justice », Le Figaro, samedi 9 / dimanche 10 septembre 2017, page 8.
- « Israël : l'épouse de Benyamin Netanyahu mise en examen », rfi.fr, 21 juin 2018.
- « Affaire des frais de bouche : Sara Netanyahu signe l’arrangement judiciaire », sur The Times of Israel,
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sara Netanyahu » (voir la liste des auteurs).