Santiago Vidaurri
Santiago Vidaurri, né le à Lampazos de Naranjo et mort le à Mexico, est un homme politique mexicain.
Député mexicain |
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Naissance | Lampazos de Naranjo (en) |
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Décès |
(à 58 ans) Mexico |
Nom de naissance |
José Santiago Vidaurri Valdéz y Borrego |
Nationalité | |
Activités |
Grade militaire |
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Biographie
Santiago Vidaurri naît le à Lampazos[1].
Alors qu'il est secrétaire du gouvernement de Nuevo Leon en 1855, il se rebelle contre le président Santa Anna et devient l'un des piliers du libéralisme dans le nord-est[1]. Il est tout près d'être arrêté ; mais il échappe aux émissaires du dictateur[2]. Poussé par le péril à prendre un parti décisif, il organise un pronunciamento au nord du Mexique, tandis qu'Álvarez soulève ses Indiens dans le sud[2]. Bientôt il reparait à Monterey en triomphateur[2]. Son programme est emprunté aux États-Unis; il proclame le self-government, dépossède l'Église et licencie l'armée, dont les chefs doivent comparaître devant les autorités pour se soumettre, sous peine d'être traités comme rebelles[2]. Il ne rompt pas entièrement avec les autres chefs de la révolution; mais il agit avec une entière indépendance, et veux, dit-on, former au nord du Mexique une république séparée sous la protection des États-Unis[2].
Quand la junte de Cuernacava rejette sa candidature à la présidence, il ne se prononce point contre l'élu du pays[2]. Mais, après la retraite d'Alvarez, il ne reconnait pas Comonfort, refuse toute obéissance au gouvernement central, au lieu de lui porter secours contre les insurges de Puebla[2]. Au mois de , il décrète de sa propre autorité la réunion des États de Coahuila et de Nuevo-Léon, et se proclame gouverneur et commandant général des deux États réunis[2]. Le congrès de Mexico, évoquant l'affaire après la reddition de Puebla, annule le décret illégal, et M. Comonfort transmit au gouvernement de Nuevo-Léon les ordres formels de l'Assemblée[2]. M Vidaurri envoie au congrès des explications évasives et se prépare à se maintenir dans cette voie de politique séparatiste[2]. Attaché au gouvernement de Juarez, il le soutient dans sa lutte contre l'expédition française; gouverneur du Nouveau-Léon et de Coahuiîa, il ne fait de soumission aux Français que dans les premiers jours de 1864[2]. À la fin de la même année, il adhère officiellement au nouvel empire mexicain[2].
Il devient, en 1867, ministre de la guerre et des finances, puis président du Conseil avec le portefeuille des finances[3]. Il s'efforce de trouver de l'argent pour soutenir la monarchie aux abois[3]. À la chute de Maximilien, Santiago Vidaurri se cache dans Mexico, mais il est arrêté le et fusillé sans jugement[3].
Références
- Cerutti 1996, p. 411.
- Vapereau 1865, p. 1788.
- La Grande Encyclopédie 1902.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Vapereau 1865] Gustave Vapereau, « Vidaurri (Santiago) », dans Dictionnaire universel des contemporains, , 3e éd. (lire en ligne), p. 1788.
- (en) « Vidaurri, Santiago », dans New Americanized Encyclopædia Britannica, vol. 12, (lire en ligne), p. 6855
- [La Grande Encyclopédie 1902] « Vidaurri (Santiago) », dans La Grande Encyclopédie, (lire en ligne), p. 939.
- [Cerutti 1996] (en) Mario Cerutti (es), « Vidaurri, Santiago », dans Encyclopedia of Latin American History and Culture (en), vol. 5, , 1re éd. (lire en ligne), p. 411.
- (es) Eligio Edelmiro Hernández Hernández, Santiago Vidaurri : anverso y reverso (1809-1867), Universidad Autónoma de Nuevo León, , 350 p. (ISBN 9786074338546, présentation en ligne)