Samuel-Martin Eno Belinga
Samuel-Martin Eno Belinga, né le à Ebolowa et décédé le , est un musicologue et écrivain camerounais, professeur de géologie des Universités[1].
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DécÚs | Yaoundé |
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Biographie
Il fait ses Ă©tudes secondaires et supĂ©rieures Ă YaoundĂ© et Strasbourg et obtient un doctorat en gĂ©ologie appliquĂ©e. Sa thĂšse d'Ătat en 1972 porte sur la bauxite de la province de l'Adamaoua[2]. Il travaille successivement comme professeur des sciences, directeur de l'enseignement supĂ©rieur et doyen de la facultĂ© des sciences de l'universitĂ© de Dschang.
En 1986, lors de la catastrophe du lac Nyos, Haroun Tazieff, volcanologue et ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprĂšs du premier ministre, chargĂ© de la PrĂ©vention des Risques naturels et technologiques majeurs (1984-1986) est venu au Cameroun et a dĂ©clarĂ© que le sinistre provenait de la projection naturelle de gaz dans une rĂ©gion anciennement volcanique. Eno Belinga nâa pas cachĂ© avec humour que ce point de vue Ă©tait celui du ministre, non celui du volcanologue. Pour le Camerounais, « au franc-parler »[1], familier des tremblements de lâĂ©corce terrestre dans son pays, il Ă©tait certain que ces gaz nâavaient rien de naturel, mais procĂ©daient dâune expĂ©rimentation militaire.
En 1998, il devient conseiller perpétuel de l'association Les amis de la littérature[1], qui rassemble étudiants, journalistes et tout le public amoureux des belles lettres aux cÎtés d'autres membres fondateurs : Soundjock Soundjock, Jean-Baptiste Obama, Jean-Marie Essomba, Danielle Elom, Anne Marthe Mvoto, Casimir Amougou, François Bala Essomba et bien d'autres...
Il est élevé au grade de chevalier des Arts et des Lettres par la République française en [1].
Agriculteur dans l'Ăąme[1], il dĂ©testait par-dessus tout « la civilisation des villes ». Il adorait la nature et les oiseaux au point de leur consacrer un recueil de poĂšmes. Homme de sciences minĂ©ralogiques qui aborde presque tous les genres littĂ©raires Ă la maniĂšre dâun Goethe[3], ses Ćuvres poĂ©tiques d'une trĂšs grande force, prennent racine dans l'Afrique profonde et sur la foi en l'homme et en la crĂ©ation.
Ćuvres
- LittĂ©rature et musique populaire en Afrique Noire, Ăditions Cujas, 1965
- La Prophétie de Joal, Yaoundé, CLE, 1970
- DĂ©couverte des chantefables beit-bulu-fang du Cameroun, Klincksieck, 1970
- Masques NÚgres, Yaoundé, CLE, 1972
- Ballades et chansons camerounaises, CLE, 1974
- La prophĂ©tie de Joal, suivie d'Ăquinoxes, ClĂ©, 1975
- Cameroun, Lamaro, 1976
- Introduction gĂ©nĂ©rale Ă la littĂ©rature orale africaine, UniversitĂ©Ì de YaoundĂ©, 1977
- L'explication de texte dans la littĂ©rature orale africaine, Presses universitaires de YaoundĂ©Ì, 1977
- LâesthĂ©tique littĂ©raire dans la littĂ©rature orale africaine, Presses universitaires de YaoundĂ©Ì, 1977
- La littérature orale africaine, Classiques Africains, 1978
- Poésies orales, Classiques Africaines, 1978
- Chansons et Ballades africaines, Yaoundé, CLE, 1978
- Comprendre la littérature orale africaine, éd. Saint-Paul, Issy-les-Moulineaux, 1978
- Géologie du Cameroun, Université de Yaoundé, 1984
- La femme, le coq et les balafons-- et autres chantefables, Presses universitaires de YaoundĂ©Ì, 1999
- Le Cameroun, mille siĂšcles avant JĂ©sus-Christ, ou, Les grands secrets de la nature dans la merveilleuse histoire des sites touristiques du Cameroun, Presses universitaires de YaoundĂ©Ì, 1999
Annexes
Notes et références
- Stella Engama, « Le dernier des savants-poÚtes. Samuel-Martin Eno Belinga », Africultures, 8 décembre 2004
- L'altération des roches basaltiques et le processus de bauxitisation dans l'Adamaoua (Cameroun), Université Paris 6, 1972
- Fernando dâAlmeida, « introduction aux Ballades et Chansons Africaines dâEno Belinda », Les Ăthiopiques, 1983
Bibliographie
- Lilyan Kesteloot, « Eno Belinga », in Anthologie négro-africaine. Histoire et textes de 1918 à nos jours, EDICEF, Vanves, 2001 (nouvelle éd.), p. 348-350
- MĂ©langes scientifiques, esthĂ©tiques et Ă©thiques offerts au Professeur Samuel-Martin Eno Belinga, ancien doyen de la FacultĂ© des sciences, ancien recteur de l'UniversitĂ© de Dschang, par les recteurs, doyens, professeurs des universitĂ©s d'Ătat du Cameroun, avec les lettres de LĂ©opold SĂ©dar Senghor, prĂ©faces et critiques, Presses universitaires de YaoundĂ©, YaoundĂ©, 2000, 370 p. (ISBN 2-911541-52-9)