Samir Toumi
Samir Toumi est né en 1968 à Bologhine en Algérie. Il a une formation d'ingénieur en agronomie . Il est consultant et auteur algérien. Sa passion englobe à la fois les sciences mais aussi les arts et la littérature.
Il a créé dans la basse Casbah d’Alger « La Baignoire », un concept « d’espace partagé » avec les artistes, une entreprise de conseil, un espace hybride où des jeunes artistes peuvent venir exposer leur travail. Durant les expositions d’art contemporain, ce lieu s’ouvre au public. Après plusieurs absences intermittentes en France pour y poursuivre ses études et en Tunisie pour ses projets professionnels, il revient à Alger en 2004 pour y vivre et fonder une société de conseil centrée sur les ressources humaines. Il est aujourd’hui écrivain et photographe, se qualifiant lui-même de « humble amateur »[1].
L'auteur a participé à l'ouvrage collectif "Méditerranée, amère frontière" paru chez Actes Sud en 2019. Il a également collaboré en 2013 à la revue "L'impossible" créé par feu Michel Butel.
Son premier livre Alger, le cri (2013), publié aux éditions Barzakh était un portrait itinérant, à la fois sensible et amer, de la « blanche » capitale. L’effacement (2016), paru chez le même éditeur, sera son deuxième, le roman d’une génération sacrifiée : celle de l’Algérie postcoloniale. La génération des fils dont les pères n'ont eu de cesse d'être glorifié par l'État algérien au nom de la construction nationale. Il raconte les errements d’un quadragénaire tourmenté[2].
Ouvrages
- Alger, le cri, 2013
- L'Effacement, 2016
Traduction et adaptation
Une traduction en anglais de son premier roman, Alger, le cri, faite par Alice Kaplan, est parue dans la revue littéraire The Yale Review (Yale University).
Son roman L'Effacement a été traduit en italien par Daniela De Lorenzo sous le titre "Lo specchio vuoto" aux éditions Mesogea, publié en 2018[3]. De plus, L'Effacement fera l'objet d'une adaptation cinématographique réalisée par Karim Moussaoui, et produite par Pelleas Films.
Alger, le Cri a été traduit en italien par Giulia Béatrice Filpi sous le titre "Algeri, il grido" aux éditions Astarte, publié en juillet 2021.
Influences
Samir Toumi est touché par des auteurs très différents. Il cite le Japonais Yukio Mishima ou encore les français Michel Houellebecq et Margueritte Duras. Pour lui, leur capacité à explorer et à rendre la complexité de nos vies intérieures le fascine.
Pour la forme, il lui semble important de citer également Portnoy et son complexe, de Philip Roth, où, de manière magistrale, le personnage se confie à un psy. Mais bien entendu son pays, l’Algérie, son histoire tourmentée, et la société algérienne, complexe et tellement mouvante, constituent pour lui une source inépuisable d’inspiration[4].
Prix
À la sortie de son livre, le romancier Samir Toumi est annoncé, par son éditeur, pour animer des rencontres dans les librairies de Milan, Naples et Rome en 2016. En 2017, Samir Toumi reçoit le prix de l’Association France-Algérie pour ce roman[3].
Notes et références
- Myriam Kendsi, « En Algérie, l’enfer ce sont « les pères » - Samir Toumi, écrivain et photographe. », sur Orient XXI, (consulté le )
- ANON, « Samir TOUMI », sur Dzair-Books, (consulté le )
- ANON, « «L’effacement» de Samir Toumi: Il a été traduit en italien », sur Algerie360, (consulté le )
- Chayma Drira, « Samir Toumi : « Comment exister face à nos glorieux aînés qui ont libéré l’Algérie ? » », sur JeuneAfrique, (consulté le )