Sally Potter
Sally Potter est une réalisatrice, scénariste, compositrice et actrice de cinéma anglaise, née le à Londres.
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Christopher Sheppard (en) |
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(en) sallypotter.com |
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Young European Film of the Year (d) () Officier de l'ordre de l'Empire britannique () |
Biographie
Elle est née en 1949 à Londres[1]. Sa mÚre est professeur de musique et son pÚre architecte d'intérieur et poÚte[2]. Elle commence à réaliser des films amateurs à l'ùge de 14 ans, à l'aide d'une caméra 8mm que lui a donnée un oncle. Ayant quitté l'école à 16 ans[1] pour devenir réalisatrice, Sally Potter rejoint la London Filmmakers Coop (un atelier de cinéma britannique fondé à cette époque) et commence à créer en autodidacte de courts films expérimentaux[1]. Elle se forme ensuite comme danseuse et chorégraphe à la London School of Contemporary Dance, avant de fonder sa propre compagnie, la Limited Dance Company[1]. Elle fait aussi de la mise en scÚne et chante[1]
Sally Potter devient une artiste de performance et un metteur en scÚne primés, notamment avec Mounting, Death and the Maiden et Berlin. Elle est également membre de plusieurs groupes musicaux et artistiques. Elle travaille (comme chanteuse et auteur) avec Lindsay Cooper sur un cycle de chansons sorti en 1991, Oh Moscow (en), présenté à travers l'Europe, la Russie et l'Amérique du Nord[3].
Son travail musical continue les années suivantes lorsqu'elle compose avec David Motion la bande originale de Orlando, et crée la musique du film La Leçon de tango. Sally Potter revient à la réalisation avec son court-métrage Thriller (1979) qui circule dans plusieurs festivals internationaux[1]. Il est suivi par son premier long métrage, The Gold Diggers sorti en 1983 ; un court-métrage, The London Story sorti en 1986 ; une série de documentaires pour Channel 4, Tears, Laughter, Fears and Rage en 1986 ; et un programme à propos des femmes dans le cinéma soviétique; I Am an Ox, I Am a Horse, I Am a Man, I Am a Woman en 1988.
En 1992, le succÚs international d'un nouveau long métrage, Orlando, donne à Sally Potter une plus large notoriété. Avec dans la distribution Tilda Swinton, un film, basé sur un roman de Virginia Woolf, est adapté pour l'écran par Sally Potter[1]. Le roman était auparavant considéré comme impossible à adapter à l'écran, car il se déroule sur 400 ans et suit un personnage dont le sexe change. Le film brouille les frontiÚres entre les sexes. Orlando est nommé à deux Oscars du cinéma et gagne plus d'une vingtaine de prix internationaux[1].
Son film suivant est La Leçon de Tango, sorti en 1997, en partie autobiographique, dans lequel elle joue ( premiĂšre apparition Ă l'Ă©cran) avec un danseur et chorĂ©graphe renommĂ©, Pablo Veron[4]. PrĂ©sentĂ© en premier au Festival du Film de Venise, le film gagne notamment le OmbĂș de Oro pour le meilleur film au festival international du film de Mar del Plata en Argentine[1].
En 2000, elle réalise The Man Who Cried (avec Johnny Depp, Christina Ricci, Cate Blanchett et John Turturro), une histoire qui débute juste avant la Seconde Guerre mondiale à Paris, dans le monde de l'opéra.
Son film Yes est Ă l'affiche aux Ătats-Unis et au Royaume-Uni en 2005. Yes est l'histoire d'un amour passionnĂ© entre une amĂ©ricaine (Joan Allen) et un homme du Moyen-Orient(Simon Abkarian). Leur dialogue est entiĂšrement en vers[1], en pentamĂštres iambiques. Le film a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© avec un budget trĂšs modeste et en rĂ©ponse aux attentats du 11 septembre 2001 aux Ătats-Unis.
D'autres rĂ©alisations suivent. Rage en 2009, est consacrĂ© Ă la construction du masculin et du fĂ©minin, et Ginger and Rosa Ă l'amitiĂ© entre deux jeunes filles dans les annĂ©es 1960[1]. The Party lĂ encore consacrĂ© aux relations entre sexes et Ă une satire du milieu politique, oscille entre drame et comĂ©die[5] - [6] - [7]. The Roads Not Taken, consacrĂ© Ă un voyage douloureux dans l'esprit d'un homme souffrant de ce qui semble ĂȘtre une dĂ©mence, peut-ĂȘtre inspirĂ© Ă la rĂ©alisatrice par un drame dans sa propre famille[8], est prĂ©sentĂ© Ă la Berlinale 2020.
Filmographie
Scénariste et réalisatrice
- 1979 : Thriller (moyen-métrage)
- 1980 : London story (court-métrage)
- 1983 : The Gold Diggers
- 1992 : Orlando
- 1997 : La Leçon de tango
- 2000 : The Man who cried - Les Larmes d'un homme
- 2004 : Yes
- 2009 : Rage
- 2013 : Ginger and Rosa
- 2017 : The Party
- 2020 : The Roads Not Taken
RĂ©alisatrice uniquement
Actrice
Distinctions
DĂ©coration
- Officier de l'ordre de l'Empire britannique
RĂ©compenses
- Berlinale 1984 : Prix du jury des lecteurs du Zitty (de) pour The Gold Diggers
- Mostra de Venise 1992 : OCIC Award pour Orlando
- Festival international du film de Thessalonique 1992 : Prix FIPRESCI Prize, Alexandre d'or et prix artistique pour la réalisatrice pour Orlando
- Prix du cinéma européen 1993 : meilleur espoir pour Orlando
- Festival international du film de Catalogne 1993 : meilleur rilm pour Orlando
- Festival international du film de Mar del Plata 1997 : meilleur film pour La Leçon de tango
Nominations et sélections
- Film Independent's Spirit Awards 1994 : nomination pour Orlando
- Mostra de Venise 2000 : en compétition pour le Lion d'or pour The Man Who Cried
- Festival international du film d'Emden-Norderney 2005 : en compétition pour Yes
Références
- Brigitte Rollet, « Potter, Sally [Londres 1949] », dans BĂ©atrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des crĂ©atrices, Ăditions Des femmes, , p. 3515
- (en) Bernard Weinraub, « The Talk of Hollywood; How Orlando Finds Her True Self: Filming a Woolfian Escapade », The New York Times,â (lire en ligne)
- (en) Nicola LeFanu, Reclaiming the Muse, Harwood Academic Publishers, (ISBN 978-3-7186-5528-1), p. 71
- Ange-Dominique Bouzet, « En noir et blanc, entre humour, amour et rythme, un sublime corps Ă corps signĂ© Sally Potter. Renversante "Leçon de tango". La Leçon de tango, de Sally Potter, avec Sally Potter et Pablo Veron », LibĂ©ration,â (lire en ligne)
- (en) « Review: The one-liners are fast and furious in Sally Potter's wickedly entertaining 'The Party' », Los Angeles Times,â (lire en ligne)
- Thomas Sotinel, « The Party : brefs moments de turpitude londonienne », Le Monde,â (lire en ligne)
- Olivier Lamm, « Une Party peu prenante », LibĂ©ration,â
- (en) Peter Debruge, « âThe Roads Not Takenâ: Film Review », Variety,â (lire en ligne)
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :