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Salim Bachi

Salim Bachi est un romancier né en 1971 à Alger et qui a grandi à Annaba, dans l’est algérien. Après un séjour d’un an à Paris en 1995, il y est revenu en 1997 pour y faire des études de lettres[1]. Il vit et travaille désormais à Paris.

Salim Bachi
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Biographie
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Biographie

Né en 1971 à Alger, Salim Bachi grandit à Annaba. Il raconte dans Dieu, Allah, moi et les autres ses premières années d'écolier à l'école public et les mauvais traitements qu'il subit par des instituteurs qui n'hésitent pas à le corriger violemment. En 1981, malade, il passe une année en France dan un centre médicalisé. Il revient en Algérie en 1982. Ses parents l'envoient alors à l'école française d'Annaba. Salim Bachi poursuit des études de lettres à Paris à la Sorbonne et publie en 2001 son premier roman, Le Chien d'Ulysse, aux éditions Gallimard, salué par la critique et récompensé notamment par le prix Goncourt du premier roman[2]. Ses deux premiers romans font partie d’un cycle romanesque élaboré à partir d’une ville imaginaire, l’antique Cyrtha, cycle qui s'achève avec un recueil de nouvelles: Les douze contes de minuit, qui cartographie la décennie de la guerre civile en Algérie.

Après une année de résidence à la Villa Médicis à Rome, son troisième roman, Tuez-les tous, témoigne du choix d’un sujet complexe et douloureux, entamant par là son deuxième cycle romanesque sur le terrorisme qui se compose de deux autres romans: Moi, Khaled Kelkal et Un jeune homme en colère. Il se place dans la peau d’un terroriste du , décortiquant les mécanismes de violence et d’aliénation des terroristes, puis dans la tête de Khaled Kelkal et pour finir dans celle de Tristan, jeune homme ayant perdu sa sœur dans les attentats du Bataclan.

Il entame en parallèle l’étude romanesque du fait religieux avec son roman, Le silence de Mahomet, publié en et sélectionné pour le prix Goncourt, le prix Goncourt des Lycéens et le prix Renaudot la même année. Dans ce livre, Mahomet devient le sujet d’un roman dans lequel quatre de ses plus proches fidèles se souviennent de l’homme qu’il a été, avec ses doutes et ses espérances, ses faiblesses et sa grandeur. Le silence de Mahomet présente une vision romancée et controversée[3] de Mahomet puisque le prophète de l'islam est présenté comme un homme lettré conscient de sa mission prophétique et guerrière.

Salim Bachi a publié dix ouvrages aux éditions Gallimard dans la collection blanche: Le Chien d'Ulysse, La Kahéna, Tuez-les tous, Les douze contes de minuit, Le silence de Mahomet, Amours et aventures de Sindbad le Marin, Le Consul, Dieu, Allah, moi et les autres, Un jeune homme en colère et La peau des nuits cubaines. Ses livres ont obtenu le prix Tropiques, le prix de la Vocation, le prix Goncourt du premier roman, le prix prince Pierre de Monaco de la découverte et le prix Renaudot Folio pour son récit autobiographique Dieu, Allah, moi et les autres. Il a également publié deux autres romans aux éditions Grasset et Flammarion : Moi, Khaled Kelkal et Le dernier été d'un jeune homme, une exofiction sur le jeune Albert Camus, qui rejoint par là son travail sur Mahomet et Khaled Kelkal et qui s'achève par Le Consul, sur Aristides de Sousa Mendes, constituant là aussi une trilogie de « la religion ». Le Consul relate, sous forme de confession, la destinée du consul du Portugal à Bordeaux Aristides de Sousa Mendes, catholique fervent et humaniste, qui permit à des milliers de réfugiés venus de toute l'Europe d'échapper en à la menace nazie en leur accordant des visas malgré les ordres de son gouvernement, tenu par la main de fer de Salazar. Salim Bachi a par ailleurs publié trois récits autobiographiques: Autoportrait avec Grenade, aux éditions du Rocher, Dieu, Allah, moi et les autres aux éditions Gallimard et enfin L'exil d'Ovide aux éditions Lattes.

Son éditeur à Alger pour ses premiers livres est Barzakh, appartenant à Sofiane et Selma Hadjadj[4]. Le reste de son œuvre n'est pas publiée en Algérie pour des raisons de censure religieuse et politique.

Ĺ’uvres

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • (fr) «Les 100 personnalitĂ©s de la diaspora africaine: Salim Bachi», in Jeune Afrique, no 2536-2537, du 16 au , p. 47
  • Jaouad Serghini, « De l’interculturel et du mĂ©tissage dans l’écriture de Salim Bachi », Babel. LittĂ©ratures plurielles, no 41,‎ , p. 177–188 (ISSN 1277-7897, DOI 10.4000/babel.10313, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Jaouad Serghini, «De l’interculturel et du mĂ©tissage dans l’écriture de Salim Bachi», Babel [En ligne], 41 | 2020, mis en ligne le 25 mai 2020, consultĂ© le 05 fĂ©vrier 2023.Jaouad Serghini, « De l’interculturel et du mĂ©tissage dans l’écriture de Salim Bachi », Babel. LittĂ©ratures plurielles, no 41,‎ , p. 177–188 (ISSN 1277-7897, DOI 10.4000/babel.10313, lire en ligne, consultĂ© le )

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