Accueil🇫🇷Chercher

Saint-Georges de Moughni

Saint-Georges de Moughni (en arménien Մուղնի Սուրբ Գեւորգ) est un monastère arménien situé dans le marz d'Aragatsotn, dans la localité de Moughni, aujourd'hui incluse dans le territoire de la communauté urbaine d'Achtarak, non loin du canyon de la Kasakh.

Saint-Georges de Moughni
Complexe monastique Saint-Georges vu depuis le sud-ouest (Ă  gauche, la galerie et sa rotonde, et Ă  droite, Sourp Gevorg et son tambour).
Complexe monastique Saint-Georges vu depuis le sud-ouest (Ă  gauche, la galerie et sa rotonde, et Ă  droite, Sourp Gevorg et son tambour).
Présentation
Nom local (hy) Ő„Ő¸Ö‚Ő˛Ő¶Ő« ŐŤŐ¸Ö‚Ö€Ő˘ ÔłŐĄÖ‚Ő¸Ö€ŐŁ
Culte Apostolique arménien
Type Monastère
Rattachement Église apostolique arménienne
Début de la construction XVIIe siècle
Architecte Sahak Khizanetsi
Autres campagnes de travaux Restauration en 1999
Style dominant Arménien
GĂ©ographie
Pays Arménie
RĂ©gion Aragatsotn
Province historique Ayrarat
Ville Achtarak
CoordonnĂ©es 40° 17′ 59″ nord, 44° 21′ 56″ est
Géolocalisation sur la carte : Arménie
(Voir situation sur carte : Arménie)
Saint-Georges de Moughni

Fondé au XIVe siècle, le monastère a été reconstruit de 1661 à 1669. Le principal bâtiment est l'église Sourp Gevorg (« Saint-Georges »), complétée d'une galerie, et entourée de murailles.

Situation géographique

SituĂ© sur un plateau surplombant la rivière Kasakh, Saint-Georges de Moughni est situĂ© dans la localitĂ© de Moughni, Ă  km au nord-est d'Achtarak[1], aujourd'hui comprise dans son territoire, dans le marz d'Aragatsotn, en ArmĂ©nie[2]. Erevan est situĂ©e Ă  20 km au sud-est[3].

Historiquement, Saint-Georges est situé dans le canton d'Aragatsotn de la province d'Ayrarat[1], une des quinze provinces de l'Arménie historique selon le géographe arménien du VIIe siècle Anania de Shirak[4].

Histoire

Le monastère remonte au XIVe siècle mais est reconstruit à la période iranienne de 1661 à 1669[5] par l'architecte Sahak Khizanetsi, sous l'impulsion du vardapet Hovhannès[1]. Une ode de Sayat-Nova, l'ode no 45 des Odes arméniennes, en donne une version, sans doute écrite lors de sa reconstruction ; elle dévoile les charmes fastueux de ce monastère[6].

Il est restauré en 1999[2].

Bâtiments

Le principal bâtiment est l'église Sourp Gevorg, complétée d'une galerie à rotonde, et entourée de murailles formant un rectangle[1] et dotées de deux tours d'angle à l'ouest[7].

L'Ă©glise Sourp Gevorg (« Saint-Georges ») est une croix inscrite Ă  quatre appuis libres[8]. Évoquant les Ă©glises du VIIe siècle avec sa coupole dĂ©calĂ©e vers l'ouest et ses piliers cruciformes, elle est surmontĂ©e d'un tambour cylindrique sur pendentifs coiffĂ© d'une ombrelle ; les pierres de tuff utilisĂ©es pour sa construction sont de couleur grise et orange, formant des bandes ou des damiers[1]. Son dĂ©cor sculptĂ© extĂ©rieur est principalement gĂ©omĂ©trique : les fenĂŞtres au sud, Ă  l'est et au nord sont entourĂ©es de moulures se prolongeant en croix au-dessus d'elles, tandis que les portes mĂ©ridionale et occidentale s'inscrivent dans des chambranles cintrĂ©s ornĂ©s d'entrelacs, stalactites et torsades ; la dernière est en outre complĂ©tĂ©e par un tympan ornĂ© d'un dĂ©cor vĂ©gĂ©tal et de vases[9]. Quant au tambour, il voit quatre de ses huit fenĂŞtres surmontĂ©es des symboles des ÉvangĂ©listes[1]. Le dĂ©cor intĂ©rieur de l'Ă©glise, contemporain, est peint et alterne des fleurs « dans le goĂ»t persan Â», des anges et des saints[10].

L'église est complétée à l'ouest d'une galerie contemporaine à trois travées, dont la centrale, plus élevée, est surmontée d'une rotonde-clocher[1] à douze colonnes[7]. Cette galerie s'ouvre vers l'extérieur par trois grandes arcades[11].

Au nord-est, on trouve, adossés aux murailles, un réfectoire et des cellules[3]. Enfin, le site comprend plusieurs khatchkars, dont un lui est antérieur et date de 986[12].

Notes et références

  1. Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, Les arts arméniens, Éditions Mazenod, Paris, 1987 (ISBN 2-85088-017-5), p. 558.
  2. (en) John Brady Kiesling, Rediscovering Armenia : An Archaeological/Touristic Gazetteer and Map Set for the Historical Monuments of Armenia, Erevan, , 71 p. (lire en ligne), p. 20.
  3. Sèda Mavian, Arménie, coll. « Guides Évasion », Hachette, Paris, 2006 (ISBN 978-2-01-240509-7), p. 110.
  4. Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 43.
  5. Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), Armenia sacra — Mémoire chrétienne des Arméniens (IVe – XVIIIe siècle), Somogy / Musée du Louvre, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7572-0066-7), p. 368.
  6. (hy) (fr) Sayat-Nova, Odes arméniennes (traduction des 47 odes par Élisabeth Mouradian & Serge Venturini), Éditions L'Harmattan, coll. « Poètes des cinq continents », Paris, 2007, p. 143.
  7. (en) Nicholas Holding, Armenia and Nagorno-Karabagh, Bradt Travel Guides, 2006 (ISBN 978-1841621630), p. 14.
  8. Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, op. cit., p. 307.
  9. Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, op. cit., p. 311.
  10. Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, op. cit., p. 332.
  11. Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, op. cit., p. 309.
  12. Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), op. cit., p. 162.

Voir aussi

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.