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Sabre (escrime)

Le sabre est une des trois armes de l'escrime (avec l'épée et le fleuret).

Assaut de sabre entre le Russe Kovalev et le Hongrois Szilagyi

Le sabre diffĂšre des deux autres armes car il est possible de toucher avec autre chose que la pointe de la lame : c’est une arme d'estoc, de taille et de contre-taille[1] (ou de pointe, de tranchant et de contre tranchant). Comme le fleuret le sabre est une arme conventionnelle[1] c'est-Ă -dire qui rĂ©pond Ă  des rĂšgles de prioritĂ© afin de dĂ©terminer la prioritĂ© d’attaque et donc lequel des deux tireurs marquera le point.

Le sabre a Ă©tĂ© la derniĂšre arme Ă  passer Ă  l'utilisation d'un Ă©quipement Ă©lectrique afin de faciliter la matĂ©rialisation de la touche. Ce fut fait Ă  partir de 1988 soit 31 ans aprĂšs le fleuret et 52 ans aprĂšs l’épĂ©e.

L’arme

Le sabre est une arme d’estoc, de taille et de contre taille. Les coups sont donc portĂ©s par le tranchant, le plat ou le dos de la lame. Le sabre a une longueur maximum de 105 cm pour un poids n’excĂ©dant pas 500 grammes[1].

La lame (2) fait 88 cm de long. Elle est quadrangulaire avec une taille minimum de 4 mm sur 1,2 mm. L’extrĂ©mitĂ© de la lame (le bouton) (1) est recroquevillĂ©e afin de ne pas ĂȘtre dangereuse. La lame peut ĂȘtre (au choix du tireur) courbĂ©e. Cette courbure doit ĂȘtre continue et ne pas dĂ©passer une flĂšche de 4 cm.

La garde du sabre est composĂ©e de quatre Ă©lĂ©ments : la poignĂ©e (5), le pommeau (6), la garde (ou capuce au sabre) (3) et le coussinet (4). La coquille diffĂšre largement de celle employĂ©e au fleuret et Ă  l’épĂ©e. Elle enveloppe la main armĂ©e afin de la protĂ©ger des coups (la main armĂ©e n'est plus une surface valable). La coquille fait au maximum 15 cm sur 14 cm.

La pratique du sabre

La matérialisation des touches

En rouge, aire de touche au sabre

La surface valable correspond Ă  tout ce qui se situe au-dessus de la ceinture (tronc, tĂȘte et bras). Le sabre Ă©tant une arme Ă©lectrique, le tronc et les bras sont recouverts d’une veste conductrice. La tĂȘte est protĂ©gĂ©e par un masque conducteur et le poignet et la moitiĂ© de l’avant bras d’une manchette elle aussi conductrice. Ces trois Ă©lĂ©ments sont reliĂ©s Ă©lectriquement Ă  l’appareil de contrĂŽle des touches. Le contact entre la lame de l’adversaire et l’un de ces trois Ă©lĂ©ments provoque l’activation d’une lampe verte ou rouge en fonction de la place du tireur.

La convention

La convention du sabre a Ă©tĂ© adoptĂ©e Ă  Paris le par la commission de Sabre de la FĂ©dĂ©ration internationale d’escrime sous la prĂ©sidence du Hongrois Bela Nagy.

Le sabre (comme le fleuret) est une arme conventionnelle. Contrairement Ă  l’épĂ©e, le tireur qui touche en premier n’est pas obligatoirement celui qui emporte le point. La touche se donne selon un principe de prioritĂ©. Le tireur qui exĂ©cute correctement l’attaque (c'est-Ă -dire l’action offensive initiale) a la prioritĂ© sur toute autre action et emporte donc le point. Le tireur attaquĂ© n’a d’autre solution que de parer l’attaque et de riposter ou de profiter d’une mauvaise exĂ©cution de l’attaque pour reprendre la prioritĂ©. Il peut aussi tenter une action sur le fer adverse pour reprendre la prioritĂ© Ă  condition que cette action soit exĂ©cutĂ©e sur le tiers supĂ©rieur de la lame. En cas de touche simultanĂ©e aucun point n’est enregistrĂ©.

Les dĂ©placements sur la piste d’escrime sont identiques Ă  ceux de l’épĂ©e et du fleuret, Ă  la diffĂ©rence notable que le croisement des jambes (passe avant) est interdit y compris lors de la flĂšche.

Évolutions du rùglement

Les rÚgles du sabre ont évolué au cours du temps et continuent à évoluer aujourd'hui. L'électrification du sabre en 1988 a notamment entraßné le besoin de modification de rÚgles comme la prise en compte des coups du plat de la lame ou l'interdiction de la passe avant en 1994[2].

Pour l'année 2016, des essais d'une nouvelle rÚgle ont été décidés par la FIE. Cette rÚgle consiste en une réduction de la distance de mise en garde (l'arbitre fait placer chacun des deux combattants de telle sorte que le pied arriÚre soit à 2 mÚtres de la ligne médiane de la piste, c'est-à-dire devant la ligne de mise en garde). Les essais se déroulent sur une période débutant aprÚs les Jeux olympiques de Rio jusqu'au . Selon les avis de la Commission ad hoc, le Comité exécutif décidera si la rÚgle sera appliquée pour le reste de la saison 2016-2017[3]. Un autre changement a été adopté, consistant en un allongement du temps de signalisation d'une touche postérieure (de 120 à 170 ms)[4].

Les qualités requises

Tiberiu Dolniceanu (Ă  droite) attaque en flĂšche volante (flunge) Veniamin Reshetnikov (Ă  gauche) en demi-finale des championnats du monde d'escrime 2013

Sur le plan de la motricité (énergie, coordination, etc.), cette arme exige beaucoup de puissance statique et explosive au niveau des membres inférieurs, ainsi qu'une dissociation inter-segmentaire complexe, les mouvements des membres inférieurs étant souvent difficiles à coordonner avec le bras armé, spécialement dans les phases de techniques en mouvement comme les contre-temps exécutés en rompant, ou certaines actions au fer exécutées en marche et fente, par exemple.

Au niveau cognitif, le sabreur doit mettre en jeu des compétences et des habiletés perceptivo-décisionnelles souvent trÚs complexes, et soumises à une trÚs forte pression temporelle. Il doit observer, analyser et décider trÚs vite d'un projet d'action adaptable en cours de préparation de l'action (défensive ou offensive), ou à la fin de cette action (si elle est, par exemple, parée, ou « dans le vide »). Ces compétences et habiletés sont en fait fortement mobilisées dans toutes les armes, mais surtout au sabre et au fleuret.

Sur le plan nerveux, la pratique de cette arme soumet le sabreur à une trÚs grande tension, la touche dépendant beaucoup de la phrase d'armes analysée par l'arbitre, lequel peut parfois, par exemple, confondre une parade-riposte avec une action au fer ou accorder un temps d'escrime à une contre-attaque lorsque celle-ci arrive pourtant trop tard. Et les réactions d'agressivité, manifestées par des cris aprÚs les touches, sont trÚs fréquentes à presque tous les niveaux de pratique. L'expression de cette agressivité était encore plus grande avant que l'arme ne soit électrifiée, avec la touche soumise totalement à l'appréciation humaine, et lorsque le rÚglement autorisait non seulement les passes avant, mais permettait au sabreur de temporiser en restant le bras en ligne, ces paramÚtres ne faisant que décupler la tension nerveuse des protagonistes. Les sabreurs doivent surtout développer des qualités d'offensive et de contre-offensive, ainsi qu'une trÚs grande appréciation de la distance d'affrontement et du « timing », particuliÚrement dans les contre-attaques et les actions de parade-riposte en seconde intention.

Gagner un assaut

Pour gagner un assaut en poule (premiÚre partie de la compétition ) le sabreur doit gagner 5 points (1 touche donne un point). En tableau éliminatoire et en finale, il doit marquer 15 touches avec une pause lorsque l'un des tireurs atteint 8 points. Au sabre contrairement aux autres armes, un assaut n'est pas limité dans le temps. De plus les assauts sont généralement trÚs vifs et donc rapides.

Sabreurs célÚbres

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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