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S.O.B. (film)

S.O.B. est une comĂ©die amĂ©ricaine rĂ©alisĂ©e par Blake Edwards, sortie le , avec un nombre impressionnant de vedettes, parmi lesquelles : Julie Andrews, William Holden, Richard Mulligan, Robert Vaughn, Marisa Berenson, Robert Preston, Larry Hagman et Shelley Winters.

S.O.B.

Titre québécois S.O.B.
RĂ©alisation Blake Edwards
Scénario Blake Edwards
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Pays de production États-Unis
Sortie 1981

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Un réalisateur critiqué par le public et abattu par le départ de sa femme décide de trouver des solutions à propos de son dernier film, qui est un véritable échec. Il en tourne une version érotique pour le sauver.

Fiche technique

Distribution

RĂ©compenses

1982 :

Analyse

S.O.B. est une critique des milieux de la production cinĂ©matographique hollywoodienne au tournant des annĂ©es 1980. Le titre est l’acronyme d’expressions argotiques amĂ©ricaines retenues par Blake Edwards pour exprimer le point de vue satirique du film :

  • « Standard Operational Bullshit » prononcĂ© plusieurs fois par Ben Coogan (Robert Webber) dans la scène du bar qui suit la mort de Felix Farmer (Richard Mulligan) est traduit dans la VF par « bordel de Dieu ». TirĂ© de l'argot militaire Standard Operating Procedure[1], « Standard Operational Bullshit » est Ă  prendre ici dans le sens de « conneries habituelles » ou « conneries d'usage », et fait rĂ©fĂ©rence Ă  l'hypocrisie et Ă  la duplicitĂ© rĂ©gnant Ă  Hollywood, brocardĂ©es dans S.O.B. et dĂ©noncĂ©es dans cette scène.
  • « Sexually Oriented Business » (« Industrie pornographique ») cible la contradiction entre les mĹ“urs dĂ©bridĂ©es en cours dans la bonne sociĂ©tĂ© du cinĂ©ma Hollywoodien, adepte de l’amour libre, et la vision « family friendly » (« cul-cul ») de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine diffusĂ©e dans ses films telle que la vivent le directeur de la maison funĂ©raire et son Ă©pouse. La vie hollywoodienne hors-champ est illustrĂ©e par les coucheries transactionnelles, auxquelles s'adonnent les responsables des studios et les comĂ©diens, et par la fĂŞte orgiaque qui se dĂ©roule dans la villa de Felix Farmer. Ă€ l'occasion de sa quatrième tentative de suicide dont une fĂŞtarde topless le dĂ©tourne, Felix Farmer a une première vision crĂ©atrice : redonner une chance Ă  son film Night Wind en le retournant en comĂ©die musicale soft-porn. Lorsque son Ă©pouse et interprète, abonnĂ©e aux personnages lisses et insipides, apprend qu'il a engagĂ© leur fortune dans l'opĂ©ration, elle lui fait une violente scène. Il a alors une seconde rĂ©vĂ©lation en voyant l’icĂ´ne celluloĂŻd s'enflammer, jurer et tenter de l'estourbir avec un Oscar : tuer symboliquement l'image de Peter Pan que porte sa star d'Ă©pouse et lui faire interprĂ©ter Gillian West, une femme d'affaires nymphomane montrant ses seins. Felix Farmer se sent alors investi de la mission d'en faire un monument cinĂ©matographique Ă  l'immoralitĂ© et est convaincu qu'il rapportera entre 100 et 200 millions de dollars au box-office en correspondant au goĂ»t du public pour le sexe.
  • « son of a bitch », (« fils de pute »). Insulte profĂ©rĂ©e plusieurs fois dans le film, elle vise les acteurs impitoyables de l'industrie cinĂ©matographique hollywoodienne. Qu'ils le soient sans vergogne comme David Blackman (Robert Vaughn) ou Dick Benson (Larry Hagman) prĂ©sident et directeur de Capitol Studios ou qu'ils le deviennent confrontĂ©s aux dures rĂ©alitĂ©s de la machine Ă  rĂŞve; comme Felix Farmer qualifiĂ© affectueusement de « poor sweet son of a bitch » par son copain Ben Coogan dans la scène du bar. C'est cette expression qui a Ă©tĂ© retenue comme sous-titre sur l'affiche française du film pour Ă©voquer la vision abâtardie du milieu du cinĂ©ma telle que dĂ©crite dans le film.

Autour du film

  • Selon les auteurs, la plupart des situations dĂ©crites dans le film sont fondĂ©es sur des faits et des personnes existants. Blake Edwards aurait, par exemple, beaucoup puisĂ© dans ses souvenirs de tournage de Darling Lili (1970) et Deux hommes dans l'Ouest (1971). Robert Vaughn, quant Ă  lui, a rĂ©cemment admis que son rĂ´le Ă©tait très inspirĂ© du producteur Robert Evans.
  • Parce que le film fut un flop retentissant en salles amĂ©ricaines, la campagne promotionnelle française misa exagĂ©rĂ©ment sur la prĂ©sence de Larry Hagman au gĂ©nĂ©rique (pourtant dans un rĂ´le secondaire) Ă  cause de son rĂ©cent triomphe dans la sĂ©rie Dallas (1978-1991) allant dans l'affiche française du film jusqu'Ă  dĂ©calquer son visage sur l'emblĂ©matique taureau de S.O.B. trĂ´nant sur un corps de femme dĂ©nudĂ©.
  • C'est le tout dernier film de William Holden qui, peu de temps après avoir achevĂ© le tournage, se fit accidentellement une entaille au front en tombant après avoir trop bu. S'il avait Ă©tĂ© en mesure d'Ă©valuer la gravitĂ© de sa blessure, il aurait sĂ»rement survĂ©cu en appelant les secours, au lieu de quoi, il perdit vite connaissance et se vida de son sang. Il ne fut retrouvĂ© que quatre jours plus tard, Ă  moitiĂ© dĂ©vorĂ© par son chien.

Références

  1. Geraldine Brooks, « Julie strips, but SOB does not come off », The Sydney Morning Herald,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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