Accueil🇫🇷Chercher

SĂ©dileau

Sédileau est un mathématicien et astronome français, membre de l'Académie royale des sciences, mort à la fin d'avril 1693.

SĂ©dileau
Biographie
Décès
Activité
Autres informations
Membre de
Maître

Biographie

On trouve dans les Mémoires de mathématique et de physique tirés des Registres de l'Académie Royale des Sciences de 1693 l'avis suivant :

M. Sédileau « étoit un homme d'un esprit solide & d'une grande application. Il avoit toujours eu beaucoup de passion pour la connoissance des Mathématiques, & dès sa plus tendre jeunesse il avoit fait de si grands progrès dans cette science, que le Père Pardies qui lui en avoit enseigné les élémens, se reposoit sur lui d'une partie du soin de l'édition de ses ouvrages. Les grandes espérances que l'on avoit conçues de lui, le firent appeler dans l'Académie Roiale des Sciences en l'année 1682 ; & les conférences qu'il eut avec les personnes qui composent cette assemblée, contribuèrent beaucoup à le perfectionner dans les Méthématiques. Monsieur de Louvois informé de sa capacité l'emploia dans plusieurs grandes entreprises ; & M. Sédileau s'acquita toujours avec beaucoup de bon sens & de capacité des emplois qui lui furent confiez. Il s'étoit aussi beaucoup appliqué à l'astronomie, & il avoit commencé plusieurs ouvrages considérables sur cette science. Mais la mort l'aiant emporté dans la fleur de son âge sur la fin du mois d'avril dernier, interrompit le cours de ses desseins. Parmi les ouvrages qu'il a laissé imparfaits ; il se trouve des remarques prequ'achevées sur le Traité de Frontin des Aquéducs, dans lesquelles on voit des remarques de la pénétration de son esprit[1] ».

Il est nommé membre astronome de l'Académie royale des sciences le . Il vient à l'Observatoire de Paris pour aider Jean-Dominique Cassini dans ses observations faites en correspondance avec celle de Philippe de La Hire pour la détermination des longitudes[2]. Il a été un observateur, soit pour l'astronomie, soit pour l'histoire naturelle. Il a donné une grande quantité de relevés météorologiques permettant de constater que la quantité de l'eau de pluie est suffisante pour produire celle que les rivières donnent à la mer.

Sous la direction de Cassini, il a réalisé au premier étage de la tour ouest de l'observatoire de Paris, avec Jean Mathieu de Chazelles, une grande carte géographique en forme de planisphère dessinée à l'encre ayant un diamètre de 24 pieds (7,80 m) de diamètre, le Parterre géographique, sur lequel il reportait les informations qu'il recevait[3]. Quand le roi est venu visiter l'observatoire de Paris, le , on lui a montré un grand planisphère que Cassini avait fait dessiner sur le pavé de la tour occidentale[4].

En 1683, Cassini a proposé à l'Académie de prolonger à travers tout le royaume la mesure de la Méridienne de Paris à travers tout le royaume commencée par Jean Picard. Cassini, avec l'aide de Sédileau, Chazelles, Des Hayes, Perin et Varin, il a mesuré la portion entre Paris et Bourges[5].

Il a eu une grande part aux travaux de Philippe de La Hire. Il a suivi les travaux du canal devant amener l'eau de l'Eure au château de Versailles[6].

À l'occasion des grands réservoirs du château de Versailles, Louvois a demandé à l'Académie royale des sciences « d'examiner ce que les pluies qui tombent dans les plaines alentour pour fournir l'eau pour entretenir ces réservoirs, et il chargea spécialement Sédileau de s'y appliquer ». Entre et le , Sédileau a fait ces mesures avec l'aide d'Ennemond Cusset[7].

Mémoires de l'Académie royale des sciences

  • Table pour trouver la hauteur de l'Étoile polaire sur l'horizon de Paris, tome 1, p. 248
  • Observations sur les punaises, & moyen de les dĂ©truire, dans MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences depuis 1666, tome 1, p. 54
  • Observations sur les pierres nommĂ©es casques, tome 1, p. 275
  • Observation sur une poire qui, par sa tĂŞte, en produisoit une autre, tome 2, p. 32
  • Explications sur la neige, sur la gelĂ©e, & sur l'effet de la gelĂ©e sur le vin & le vinaigre, tome 2, p. 35
  • Observation sur une vessie de porc, remplie d'eau, tome 2, p. 37
  • Description d'un insecte nommĂ© punaise, qui s'attachent Ă  quelques plantes Ă©trangères, & principalement aux orangers, tome 10, p. 7
  • Observation de l'Ă©clipse du Soleil du faite Ă  l'Observatoire, dans MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences depuis 1666 jusqu'Ă  1699, La Compagnie des libraires, Paris, 1730, tome X, p. 667-672 (lire en ligne)
  • Avec Philippe de La Hire, Description d'un insecte qui s'attache Ă  quelques plantes Ă©trangères, & principalement aux orangers, dans MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences depuis 1666 jusqu'Ă  1699, La Compagnie des libraires, Paris, 1730, tome X, p. 10-14 (lire en ligne)
  • Observations de la quantitĂ© d'eau de pluye tombĂ©e Ă  Paris durant près de trois annĂ©es, 1688, 1689, 1690, & de la quantitĂ© de l'Ă©vaporation, dans MĂ©moires de mathĂ©matique, et physique tirĂ©s des registres de l'AcadĂ©mie royale des sciences, 1692, p. 34-42 (lire en ligne)
  • Observations sur l'origine d'une espèce de papillon d'une grandeur extraordinaire, & de quelques autres insectes, dans MĂ©moires de mathĂ©matique, et physique tirĂ©s des registres de l'AcadĂ©mie royale des sciences, 1692, p. 193-201 (lire en ligne)
  • Observations de la conjonction de VĂ©nus avec le Soleil, arrivĂ© le second jour de septembre de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. , dans MĂ©moires de mathĂ©matique, et physique tirĂ©s des registres de l'AcadĂ©mie royale des sciences, 1693, p. 249-253 (lire en ligne)
  • Observations de l'opposition de la planète Jupiter au Soleil, arrivĂ©e au mois de , dans MĂ©moires de mathĂ©matique, et physique tirĂ©s des registres de l'AcadĂ©mie royale des sciences, 1693, p. 38-44 (lire en ligne)
  • Observation du mĂŞme passage de la Lune par les PlĂ©ĂŻades, , fait Ă  l'Observatoire Roial, , dans MĂ©moires de mathĂ©matique, et physique tirĂ©s des registres de l'AcadĂ©mie royale des sciences, 1693, p. 59-61 (lire en ligne)
  • De l'origine des rivières, & de la quantitĂ© de l'eau qui entre dans la mer & qui en sort, dans MĂ©moires de mathĂ©matique, et physique tirĂ©s des registres de l'AcadĂ©mie royale des sciences, 1693, p. 117-134 (lire en ligne)
  • SEDILEAU, dans Table gĂ©nĂ©rale des matières contenues dans l'"Histoire" et dans les "MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences", La Compagnie des libraires, Paris, 1734, tome 1, (1666-1698), p. 3300-331 (lire en ligne)

Notes et références

  1. Mémoires de mathématique et de physique tirés des Registres de l'Académie Royale des Sciences de 1693, p. 133-134 (lire en ligne)
  2. Wolf 1902, p. 66 (lire en ligne)
  3. Histoire de l'Observatoire de Paris : le Parterre géographique
  4. Astronomie, dans Mémoires de l'Académie royale des sciences depuis 1666 jusqu'en 1686, chez Gabriel Martin, Paris, 1733, tome1, p. 225-226 (lire en ligne)
  5. Wolf 1902, p. 145
  6. Sur les conduites et la pente des eaux, dans Mémoires de l'Académie royale des sciences depuis 1666 jusqu'en 1686, chez Gabriel Martin, Paris, 1733, tome 1,p. 284-287 (lire en ligne)
  7. Wolf 1902, p. 110

Annexes

Bibliographie

  • Charles Wolf, Histoire de l'Observatoire de Paris de sa fondation Ă  1793, Paris, Gauthiers-Villars, (lire en ligne), p. 63, 66, 67, 99, 110, 130, 209, 220, 221

Article connexe

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.