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SĂ©bastien de Saint-Aignan

Sébastien de Saint-Aignan, né Sébastien Chaitegnay au début du XVIIe siècle à Amboise (France) et mort en 1669 à Orléans (France), est un frère lai carme et architecte. Il est l'auteur de deux ouvrages, l'un portant sur la peinture de son temps : La Seconde Nature ou l’abondance de l’Art de l’admirable peinture en la création de nouvelle chose et l'autre sur l'architecture, nommé : Maximes et exemples d’Architecture, nombre de belles choses, agréable au curieux de l’Art.

SĂ©bastien de Saint-Aignan
Présentation
Nom de naissance SĂ©bastien Chaitegnay
Naissance
Amboise
Décès
Orléans
Nationalité Drapeau du royaume de France Royaume de France
Ĺ’uvre
Publications
  • La Seconde Nature (1642-1653)
  • Maximes et exemples d’architecture (1654-1669)

Biographie

Origines

Sébastien Chaitegnay est né à Amboise mais la date exacte de sa naissance demeure inconnue[1]. C’est en 1620 qu’il adopte le nom de Sébastien de Saint-Aignan, après être devenu frère lai de l’ordre des Carmes déchaussés de Touraine[1].

Carrière

Sa première réalisation architecturale date de la fin des années 1610 alors qu'il participe au chantier du château de Sully-sur-Loire[1]. Après avoir intégré les Carmes, il devient architecte itinérant de cet ordre religieux[Notes 1] même s’il est en contact avec des architectes d’autres ordres et notamment les jésuites[Notes 2] - [2] et travaille aussi pour d’autres ordres (Minimes, Chartreux, Bénédictins)[1]. Il participe également aux chantiers de l’hôtel de Brétonvilliers, de Sainte-Croix d’Orléans et du château de Fontainebleau[2].

En 1642, les Carmes réformés de Touraine demandent à Sébastien de Saint Aignan d’exécuter le retable de l’église du Saint-Sacrement des Billettes à Paris[Notes 3] - [2].

En 1644, Sébastien de Saint-Aignan se fixe à Orléans où il participe à la reconstruction de l’église de Notre-Dame des Carmes[1] - [2].

Mort et postérité

Sébastien de Saint-Aignan est mort en 1669[1]. Son travail en tant qu’architecte fut considérable en ce qu’il œuvra sur de nombreux chantiers, mais son action consista presque exclusivement en la construction d’autels et retables ou au suivi du gros-œuvre[1]. La postérité de son œuvre est assez réduite car l’autel des Billettes a été démantelé en 1755 et l’église Notre-Dame des Carmes à Orléans fut rasée en 1791[2].

Écrits

En 1644, après qu’il s'est fixé à Orléans, Sébastien de Saint-Aignan commence un ouvrage qui l’occupe jusqu'à sa mort sans qu'il l'ait achevé[2]. Il s’agissait d’une encyclopédie en langue française qui devait réunir l’ensemble de son savoir théorique et pratique (peinture, architecture, sciences physiques et mécaniques), l'ensemble devant former un enseignement artistique complet[2].

La Seconde Nature...

Le premier volume de ce projet d’encyclopédie se nomme La Seconde Nature ou l’abondance de l’Art de l’admirable peinture en la création de nouvelle chose, il est écrit entre 1642 et 1653 et comporte 187 feuillets[2]. L’ouvrage donne à la fois un enseignement théorique et pratique même s’il insiste surtout sur l’aspect pratique de cette discipline avec notamment des conseils que l’auteur tire de son expérience à propos des vernis, des pigments des supports et des techniques[2]

Le frère Sébastien place la peinture parmi les arts libéraux puis décrit l’évolution de la peinture depuis l’Antiquité même s’il considère ici que c’est le Paris de son époque qui est la capitale artistique de monde Moderne[2]. Il décrit alors la peinture et les peintres de son époque, à Paris, entre 1642 et 1644, c’est-à-dire, la peinture du temps des Précieux et des Intelligents[Notes 4] Dans ses descriptions de peintres, les peintres religieux occupent une bonne place et la description d’Étienne Martellange donne même lieu à une courte biographie[2].

Maximes et exemples d'architecture...

De 1654 à 1669, Sébastien de Saint-Aignan rédige les Maximes et exemples d’Architecture, nombre de belles choses, agréable au curieux de l’Art[2]. Ce manuscrit fait suite au précédent et se compose de 381 feuillets, il est conservé à la médiathèque d’Orléans[3].

L’auteur y restitue les enseignements de ses prédécesseurs et notamment de Vitruve, Palladio, Serlio et Philibert de l’Orme, qu’il augmente et argumente de ses propres observations[1]. Cet ouvrage renseigne sur les nombreux édifices religieux qui fleurissaient à Orléans à l’époque et notamment ceux qui ont disparu[1]. Mais c’est aussi une source d’information pour les contemporains de Sébastien de Saint-Aignan, qu'il décrit et a parfois eu l’occasion de rencontrer, comme Jacques Lemercier dont il a visité la bibliothèque[2] ou encore Jean Barbet[1] qui participa tout comme lui au chantier de Sainte-Croix d’Orléans[4]. Il fait également mention de Marin Mersenne dont il se réclame, même s’il défend les thèses de Galilée, condamnées par l’Église[2].

RĂ©alisations

  • HĂ´tel de BrĂ©tonvilliers
  • Château de Fontainebleau
  • CathĂ©drale Sainte-Croix d'OrlĂ©ans
  • 1642 : retable de l’église du Saint-Sacrement des Billettes
  • 1644 : reconstruction de Notre-Dame des Carmes

Notes et références

Notes

  1. En tant qu’architecte itinérant il travaille à Paris, dans la vallée de la Loire, en Flandres et dans les Pays-Bas méridionaux.
  2. Il fréquente Etienne Martellange et François Derand, les architectes de l’église Saint-Paul-Saint-Louis ainsi que Girard Desargues, qu’il rencontre au collège de La Flèche.
  3. Cette église avait été acquise par les Carmes réformés de Touraine en 1631.
  4. Le mouvement des Intelligents est représenté par Sublet de Noyers et ses cousins, Roland Fréart de Chambray et Paul Fréart de Chantelou.

Références

  1. Michaël Decrossas, « Notice : Maximes et exemples d’architecture », sur architectura.cesr.univ-tours.fr, (consulté le )
  2. Christian Guémy, « Un traité de peinture manuscrit resté inédit : La Seconde Nature du frère carme Sébastien de Saint- Aignan », Dix-septième siècle, no 230,‎ , pp. 71-79 (ISSN 0012-4273, lire en ligne)
  3. « | Aurelia – Bibliothèque numérique d’Orléans », sur Aurelia – Bibliothèque numérique d’Orléans (consulté le )
  4. Alexandre Gady, Jacques Lemercier : architecte et ingénieur du roi, Paris, Maison des Sciences de l'Homme, , 499 p. (ISBN 2-7351-1042-7)

Annexes

Bibliographie

  • Christian GuĂ©my, « Un traitĂ© de peinture manuscrit restĂ© inĂ©dit : La Seconde Nature du frère carme SĂ©bastien de Saint-Aignan », Dix-septième siècleno  230, , pp. 71–79

Articles connexes

Liens externes

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