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Ruines romaines de Tróia

Les ruines romaines de Tróia (près de Setúbal, au Portugal) étaient un grand complexe de production de salaisons de poisson construit dans la première moitié du Ier siècle et occupé en continuité jusqu’au VIe siècle. Le site est classé Monumento Nacional depuis 1910[1] - [2].

Ruines de Tróia
Présentation
Type
Période
Patrimonialité
Monument national ()
Liste indicative du patrimoine mondial (d) ()
Localisation
Localisation
Carvalhal (d)
Portugal et Rome antique
Coordonnées
38° 29′ 11″ N, 8° 53′ 05″ O
Carte
Une partie du site archéologique

Histoire et description

Ce complexe est devenu un agglomérat urbain formé non seulement par les multiples « usines de salaisons » de dimensions très variées mais aussi par des maisons, thermes, cimetières et une basilique paléochrétienne. Profitant de la richesse en poissons de l’Atlantique et de l’exceptionnelle production de sel sur les marges du fleuve Sado, on préparait du poisson salé et des sauces de poisson, parmi lesquelles le fameux garum, qui étaient emballés dans des amphores et transportés en bateau jusqu’à Rome et à d’autres provinces de l’Empire romain[3] - [4] - [5] - [6].

Implanté au sud de Lisbonne sur la rive gauche de l'embouchure du Sado, de nos jours sur une presqu’île de sable qui, à l’époque romaine, était peut-être encore une île, peut-être l’île d’Achale mentionnée par l’écrivain latin Avienus.

Thermes

Les fouilles de 1956 ont mis au jour des thermes romains[6], sur 450 m2[7] datnat du Bas-Empire[8]. Incluant apodyterium (vestíbulo), frigidarium (eau fraîche), tepidarium (eau tempérée), caldarium (eau chaude), avec un système de chauffage souterrain (hypocauste), équipé de piscine et salle de sport[7] - [6]. La piscine comporte des fragments de mosaïque[6].

Secteur industriel

Le site industriel est le plus productif de l'empire, actif du Ier siècle au IVe siècle avec une brève interruption au début du IIIe siècle [8]. Il est comporte deux usines, bâtiments constitués chacun d'une cour centrale entourée d'une série de bassins (de 10 à 35 m3 pour l'usine 1, de 7 à 18 m3 pour l'usine 2), et d'entrepôts de stockage du sel et d'amphores de produits finis[9].

Notes et références

  1. Decret du 16 juin 1910, DG no 136
  2. Ruínas romanas de Troia sur le site IGESPAR
  3. Robert, Makaroun et Mayet 1994, p. 30
  4. Robert, Makaroun et Mayet 1994, p. 39
  5. Silva et Cabrita 1966, p. 147
  6. Ruínas de Troia
  7. Termas no sítio Troiaresort
  8. Brouillard 2001, p. 319.
  9. Brouillard 2001, p. 318.

Voir aussi

Bibliographie

  • (pt) Jorge de Alarcão, O domínio romano em Portugal, Mem-Martins, Publicações Europa-América,
  • (pt) António Inácio Marques da Costa, Estudos sobre algumas estações da época luso-romana nos arredores de Setúbal in O Archeologo Português, vol. 26, 1923-1924 (lire en ligne), p. 314-328
  • (pt) António Inácio Marques da Costa, Estudos sobre algumas estações da época luso-romana nos arredores de Setúbal in O Archeologo Português, Série 1, vol. 27, 1925-1926 (lire en ligne), p. 165-181
  • (pt) Diogo A. M. Dias et A. Cavaleiro, Ânforas de escavações no povoado industrial romano de Tróia, Setúbal in Revista Portuguesa de Arqueologia, no 1, vol. 4, (lire en ligne)
  • Etienne Robert, Yasmine Makaroun et Françoise Mayet, Un grand complexe industriel à Tróia (Portugal), Paris, Diffusion E. de Boccard, , 190 p.
    • Cécile Brouillard, « Notes de lecture de l'ouvrage ci-dessus », Revue belge de philologie et d'histoire, t. 79, no 1,‎ , p. 318-320 (lire en ligne).
  • Etienne Robert, Françoise Mayet et Carlos Tavares da Silva, « Chronologie des usines de salaisons de Lusitanie », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, no 1,‎ , p. 99-117 (lire en ligne).
  • (pt) Carlos Manuel Lindo Tavares da Silva et Mateus Goncalves Cabrita, O problema da destruição da povoação romana de Tróia de Setúbal in Revista de Guimarães (Janeiro-Junho) no 76 / 1-2, Guimarães, (lire en ligne), p. 147-156

Liens externes

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