Rue des Fantasques
La rue des Fantasques est une rue du quartier des pentes de la Croix-Rousse dans le 1er arrondissement de Lyon, en France.
Rue des Fantasques
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Situation | ||
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Coordonnées | 45° 46′ 22″ nord, 4° 50′ 10″ est | |
Ville | Lyon | |
Arrondissement | 1er | |
Quartier | Pentes de la Croix-Rousse | |
Début | Rue Philibert-Delorme | |
Fin | Montée Saint-Sébastien | |
Géolocalisation sur la carte : Lyon
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Situation et accès
La rue débute rue Philibert-Delorme, au niveau de la montée Coquillat. Un peu plus loin, la ruelle des fantasques rejoint la montée Coquillat. La rue aboutit montée Saint-Sébastien ; juste avant, quelques escaliers permettent de rejoindre plus rapidement la rue Imbert-Colomès.
Les escaliers des rues Grognard et Adamoli se terminent sur cette voie avec un stationnement cyclable au bas des escaliers de la rue Grognard. La circulation se fait dans le sens inverse de la numérotation et à double-sens cyclable avec un stationnement des deux côtés[1].
Origine du nom
L'origine du nom n'est pas connue avec certitude mais celui-ci est attesté depuis 1680[2].
En 1877, Paul Saint-Olive cite, dans la Revue du Lyonnais, l'almanach de qui donne une explication au nom de la rue : « On nomme ainsi ce chemin [...] parce que c'est un chemin fort écarté, servant de [promenade] à des gens [...] qui veulent éviter la compagnie ». Saint-Olive cite également le chanoine Guillaume Paradin, d'après qui, au XVIe siècle, « [des] brigands et [des] larrons qui se cachaient en ce lieu détroussaient et assassinaient les passants »[3], cette route rejoignant celle de Bresse.
De nouveau en 1902, Aldophe Vachet, dans son ouvrage À travers les rues de Lyon, et Maurice Vanario en 2002 dans Rues de Lyon à travers les siècles, citent l'almanach de [4] - [2] sans avancer davantage d'explications.
Histoire
Le franc-maçon Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824) avait sa propriété dans cette rue entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle[5].
En février 2022, un incendie provoqué par un court-circuit[6] au no 6 coûte la vie à une femme d'une soixantaine d'années[7].
Description
Aux nos 10-12, en , les restes d'un légionnaire romain probablement mort au cours de la bataille de Lugdunum ont été découverts. Il était accompagné de son mobilier, comprenant : épée, lettres de bronze formant les mots « VTERE FELIX », fibule, une bourse contenant douze deniers et un sesterce ainsi divers petits objets en bronze[8].
Au no 12, une porte ayant été condamnée servait à accéder au réseau souterrain des Fantasques[9].
Bibliographie
- Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Lyon, (lire en ligne).
- Maurice Vanario, Rues de Lyon : à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 333 p. (ISBN 2-84147-126-8).
Notes et références
- « Rue des Fantasques (3533770) » , sur openstreetmap.org (consulté le )
- Vanario 2002, p. 121.
- Paul Saint-Olive, « La Place Saint-Clair », dans Aimé Vingtrinier, Revue du Lyonnais : recueil historique et littéraire, t. IV, Lyon, , 484 p. (lire en ligne ), p. 125
- Vachet 1902, p. 204.
- « Dernier domicile de Willermoz », Réponse du service Documentation Régionale de la bibliothèque municipale de Lyon à un anonyme , sur guichetdusavoir.org, (consulté le )
- « Incendie mortel à la Croix-Rousse: un "feu couvant" dû à un court-circuit », sur leprogres.fr (consulté le )
- « Incendie meurtrier rue des Fantasques: «Tout est allé très vite» », sur leprogres.fr (consulté le )
- Vincent Drost et François Planet, « Les témoignages numismatiques de la bataille de Lyon en 197 », dans Michel Reddé, De l'or pour les braves ! : Soldes, armées et circulation monétaire dans le monde romain, Bordeaux, Ausonius Éditions, (ISBN 9791036595882, DOI 10.4000/books.ausonius.15047 ), p. 181-196
- « La rue des Fantasques, un spot pour visiter les Pentes de la Croix-Rousse », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )