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Rue de la Porte-de-Buc

La rue de la Porte-de-Buc est une voie du quartier des Chantiers de Versailles, en France.

Rue de la Porte-de-Buc
Situation
CoordonnĂ©es 48° 47′ 36″ nord, 2° 08′ 14″ est
Quartier Chantiers
DĂ©but Place du 8-Mai-1945
rue des Chantiers
rue Jean Mermoz
Fin Rue Louis-Blériot, à Buc
Morphologie
Fonction(s) urbaine(s) RD 939
Longueur 970 m
Bus oui
GĂ©olocalisation sur la carte : Versailles
(Voir situation sur carte : Versailles)
Rue de la Porte-de-Buc

Situation et accès

La rue de la Porte-de-Buc est une voie publique située dans le quartier des Chantiers de Versailles. Elle débute au niveau du 32, rue des Chantiers, face à la rue Jean-Mermoz, au niveau de la place du 8-Mai-1945, sous le pont des 6 voies de chemin de fer qui desservent la gare de Versailles-Chantiers ; et se termine à Buc, où elle se prolonge par la rue Louis-Blériot, à proximité du carrefour du Cerf-Volant qui voit l'aboutissement à Buc de la rampe Saint-Martin, majoritairement située à Versailles, et d'une voie d'insertion sur la RN 12 en direction de Créteil.

Elle constitue la RD 939.

Origine du nom

Elle tient son nom de l'existence, au niveau approximatif du n°10 actuel, de la porte de Buc, porte percée dans le mur d'enceinte du grand parc de chasse de Louis XIV, au niveau du chemin reliant le village de Buc, situé dans le grand parc, à celui du Petit-Montreuil, situé hors du parc[1].

Historique

La longueur de la rue portant ce nom a Ă©voluĂ© au fil du temps. D'abord limitĂ©e Ă  la section de la rue situĂ©e hors du grand parc (donc cĂ´tĂ© Petit-Montreuil)[2], la rue ne faisait alors approximativement que 213 m de longueur[3].

Sa configuration a fortement évolué lors de l'ouverture de la ligne de chemin de fer de Paris à Chartres, qui coupe la rue à son extrémité nord désormais par un lourd pont métallique à 6 voies, puis lors de l'ouverture de la RN 186a en 1955 qui coupe la rue par un lourd pont en béton à son extrémité sud côté Buc.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Au n°6bis, entrée secondaire de la gare de Versailles-Chantiers, ouverte le .

Au n°7bis A, la clinique des Franciscaines est installée dans un bâtiment moderne inauguré le [4]. Les Franciscaines, missionnaires de Notre-Dame pour la France et l'International, sont installées à Versailles depuis 1882 et ont développé, depuis 1887, des activités de soin au 21, rue du Maréchal Gallieni, à proximité du château : chirurgie dès 1904, maternité en 1941… À l'étroit dans leurs anciens locaux, elles décidèrent de s'implanter sur ce terrain qui abritaient préalablement une partie des Subsistances de l'Armée de Terre. Le bâtiment récent abrite notamment un service d'urgences, 128 lits et 9 blocs opératoires, ainsi qu'une chapelle ; deux sœurs franciscaines y sont présentes[5].

Aux n°10 à 14, l'ancienne propriété des Ombrages[6], devenue propriété des Diaconesses de Reuilly et site de leur maison-mère depuis 1974[7], abrite un centre de soins palliatifs (maison de santé Claire Demeure). À l'origine, cette propriété a été créée en 1857 par Mme Henriette André-Walther (1807-1886), sur un domaine très arboré et très ombragé — d'où le nom de propriété des Ombrages — pour en faire sa résidence d'été, et, du fait de son inclination à la charité et à la bienfaisance, elle y accueille chômeurs et militaires à qui elle procure hébergement et aide morale. Après avoir été réquisitionnée par les Prussiens en 1870 pour l'hébergement du Prince royal, puis par le Gouvernement français pour y loger les députés chassés de Paris par la Commune, la propriété ne retrouve sa vocation « chrétienne » qu'en 1887, sous l'égide de M. Alfred André (1827-1893), qui a hérité le domaine de sa mère. Après la mort de ce dernier, sa veuve Mme Alice Joly de Bammeville (1838-1913)[8] poursuit ses œuvres, avant de léguer le domaine, désormais principalement voué au soin des tuberculeux, à l'association des Diaconesses de Reuilly en 1913. Un sanatorium (le sanatorium des Ombrages) y est ouvert de 1917 à 1970. Cette fermeture coïncide avec la décision de transférer le siège de la maison-mère des Diaconesses de Reuilly vers Versailles, transfert qui sera effectif en 1974. Le château, libéré du sanatorium, les y accueille, alors que sont construits d'une part la maison de santé Claire Demeure (architecte Roland Schweitzer), et d'autre part l'Espace Huit, espace protestant d'accueil et de dialogue, sur la partie nord du domaine qui a été aliénée à cet effet. Deux édifices de l'architecte Marc Rolinet, un noviciat (L'Arbresle) et une chapelle moderne, cette dernière ouverte en 2008 sur l'emplacement de la chapelle historique construite par Mme Henriette André-Walther mais délabrée, viennent compléter les aménagements récents du site[9].

Au-delà du n°14, la rue est longée par l'ancien mur, construit au 18e siècle, séparant le petit parc du grand parc du domaine de chasse de Versailles.

Au n°19, entrée du cimetière des Gonards.

Au n°20, à la limite avec Buc, maison forestière du Cerf-Volant, au niveau de l'ancienne porte du Cerf-Volant entre le petit parc et le grand parc du domaine de chasse de Versailles[1].

Références

  1. Blondeau, « Carte particulière des grand et petit parcs de Versailles, où sont distingués les bois, prés, labours, patures & friches, buissons et remises faites pour la com[m]odité de la chasse / Blondeau, fecit », sur Gallica, 1750-1759 (consulté le )
  2. « Plan de Versailles, du château, du parc et de ses dépendances », sur Gallica, (consulté le )
  3. Joseph-Adrien Le Roi, Histoire des rues de Versailles et de ses places et avenues, depuis l'origine de cette ville jusqu'Ă  nos jours (2e Ă©dition), (lire en ligne), p. 605
  4. Catherine Blain, « Versailles : le quartier des Chantiers et son histoire », sur Issuu (consulté le ), p. 129
  5. « Paroisse Sainte-Elisabeth de Hongrie | Communautés religieuses », sur www.sainteelisabeth-versailles.com (consulté le )
  6. Bieuville et Paul Favier, « Plan de Versailles en 1900 / dressé par Bieuville ; le plan historique par Paul Favier », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Une longue histoire », sur Fondation Diaconesses de Reuilly (consulté le )
  8. « Alice Joly de Bammeville », sur roglo.eu (consulté le )
  9. Catherine Blain, « Versailles : le quartier des Chantiers et son histoire », sur Issuu (consulté le ), p. 67-79

Annexes

Articles connexes

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