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Rue Mathelin-Rodier

La rue Mathelin-Rodier est une voie du centre-ville de Nantes, en France.

Rue Mathelin-Rodier
Image illustrative de l’article Rue Mathelin-Rodier
Vue de la rue Mathelin-Rodier depuis le haut de la rue, qui débouche sur le château des ducs de Bretagne.
Situation
CoordonnĂ©es 47° 13′ 02″ nord, 1° 33′ 02″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
DĂ©but Place Marc-Elder
Fin Rue Saint-Pierre
Morphologie
Type Rue
Longueur 120 m
Histoire
Création Moyen Âge
Anciens noms Rue Haute-du-Château
Rue Sainte-Radegonde
Rue Abelard
Monuments Château des ducs de Bretagne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue Mathelin-Rodier
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Mathelin-Rodier
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue Mathelin-Rodier

Description

La rue prĂ©sente une dĂ©clivitĂ©, montant d'une altitude de 15 m au sud Ă  24 m au nord. Elle est Ă©troite, son tracĂ© et son alignement remontant au Moyen Ă‚ge.

Joignant la place Marc-Elder à la rue Saint-Pierre[1], elle est rejointe, sur son côté est, par la rue Prémion et l'impasse Saint-Laurent. Elle est entièrement pavée, et fait partie d'un secteur piétonnier[2].

DĂ©nomination

La voie a successivement pris le nom de « rue Sainte-Radegonde Â», « rue Abeilard » lors de la pĂ©riode rĂ©volutionnaire et de l'Empire, puis « rue Haute-du-Château » (ou « haute rue du Château Â»)[1] - [3]. En 1899, afin d'Ă©viter la confusion avec la « rue Basse-du-Château Â», la voie est renommĂ©e « rue Mathelin-Rodier », du nom du deuxième architecte de la cathĂ©drale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes ; Ă  cette occasion la rue Basse-du-Château devient rue du Château[3].

Histoire

La rue Mathelin-Rodier vue depuis la tour de la boulangerie du château des ducs de Bretagne. Au dĂ©but de la rue, Ă  gauche de l'image, se tient la « maison de Guiny Â», oĂą la duchesse de Berry a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©e en 1832.

Jusqu'en 1793, la rue dĂ©butait, sur son cĂ´tĂ© ouest, en face du château, par l'Ă©glise Sainte-Radegonde. C'Ă©tait le lieu de culte de la paroisse du mĂŞme nom, qui ne comptait que 19 maisons, mais qui avait comme atout d'ĂŞtre celle du château. La paroisse Ă©tait restreinte, et son Ă©glise, petite, ne mesurant que 14 m sur m. Le chevet empiĂ©tait sur la rue qui longe les douves du château. Cette voie est alors dĂ©nommĂ©e « rue Sainte-Radegonde Â». Pour permettre la circulation, un pont de bois prolongeant la rue au-dessus des douves est construit, pour contourner l'Ă©difice religieux. En 1572, un pont de pierre remplace celui de bois, mais la voie reste Ă©troite. En 1791, la paroisse fusionne avec celle de la cathĂ©drale, l'Ă©glise est vendue et dĂ©truite en 1793[4].

Le , la poudrière situĂ©e dans la « tour des Espagnols Â» du château des Ducs explose. La rue Mathelin-Rodier, qui porte alors le nom de « rue Abeilard Â», est l'une des plus touchĂ©es, la « tour des Espagnols Â» se trouvant dans son alignement. Quinze maisons de la rue sont endommagĂ©es. Officiellement, deux personnes sont mortes dans la rue lors de cet accident[5].

En 1832, la duchesse de Berry tente de soulever la VendĂ©e pour dĂ©fendre la cause lĂ©gitimiste. Ayant Ă©chouĂ©, recherchĂ©e par la police de Louis-Philippe Ier, elle se rĂ©fugie Ă  Nantes. Après s'ĂŞtre rĂ©fugiĂ©e dans une maison près de La Psallette, elle s'abrite dans la maison de Guiny, au no 3 de la rue, dĂ©nommĂ©e alors « rue Haute-du-Château Â». C'est lĂ  que, dĂ©noncĂ©e, elle est capturĂ©e, après avoir Ă©tĂ© obligĂ©e de quitter sa cachette situĂ©e derrière une cheminĂ©e, un feu y ayant Ă©tĂ© allumĂ©[6] - [7].

Architecture et bâtiments remarquables

Au no 4 de la rue se trouve un bâtiment, au fond de la cour duquel se trouve l'ancien hôtel de la chambre littéraire de la ville de Nantes, lieu qu'elle a occupé entre 1792 et 1872. Cette chambre est l'ancêtre du cercle Louis XVI. Le bâtiment de la rue Mathelin-Rodier présente un escalier à balustres Louis XIII voûté d'arêtes[8].

Une tourelle d'escalier, au no 6, est percée de fenêtres sur lesquelles on distingue des vestiges d'arcs en accolade[4].

Cinéma

La rue a servi de décor pour le film L'Ironie du sort d'Édouard Molinaro (1974)[9].

Notes et références

  1. « Mathelin Rodier (rue) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  2. [PDF] « Tout savoir pour se déplacer dans le centre-ville », mairie de Nantes (consulté le ).
  3. Pied 1906, p. 254.
  4. de Berranger 1975, p. 77.
  5. Jean-Charles Renoul, Explosion de la poudrière au château de Nantes, Nantes, Mme veuve Mellinet, (BNF 31199344, lire en ligne).
  6. de Berranger 1975, p. 77-78.
  7. Aussel 2002, p. 30.
  8. de Berranger 1975, p. 76-77.
  9. Antoine Rabaste, Il Ă©tait une fois Ă  l'Ouest : Nantes et Saint-Nazaire sous les projecteurs, Nantes, Ă©ditions Coiffard, , 256 p. (ISBN 978-2-919339-29-7), p. 252.

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Aussel, Nantes sous la Monarchie de Juillet : 1830-1848 : du mouvement mutualiste aux doctrines politiques, Nantes, Ouest Ă©ditions, , 256 p. (ISBN 2-908261-78-2).
  • Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (rĂ©impr. 1994), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
  • Jean-Luc Flohic (dir.) et collectif, Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 2, Charenton-le-pont, Flohic Ă©ditions, , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X), p. 57-70.
  • StĂ©phane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4).
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 254.

Articles connexes

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