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Rue Lucien-Sampaix

La rue Lucien-Sampaix est une voie du 10e arrondissement de Paris.

10e arrt
Rue Lucien-Sampaix
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La rue Lucien-Sampaix.
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Situation
Arrondissement 10e
Quartier Porte-Saint-Martin
Début 32, rue du Château-d'Eau
Fin 103, quai de Valmy
1, rue des RĂ©collets
Voies desservies Boulevard de Magenta
rue Legouvé
rue des Vinaigriers
Morphologie
Longueur 491 m
Largeur 10 Ă  12 m
Historique
Création 1824, 1859, 1895
Ancien nom Rue Albouy (1824-1946)
GĂ©ocodification
Ville de Paris 5778
DGI 5844
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Lucien-Sampaix
GĂ©olocalisation sur la carte : 10e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 10e arrondissement de Paris)
Rue Lucien-Sampaix

Situation et accès

Située dans le 10e arrondissement de Paris, la rue Lucien-Sampaix constitue un prolongement de la rue Taylor jusqu’au canal Saint-Martin à proximité de la passerelle Bichat. Elle croise le boulevard de Magenta à l'extrémité de la place Jacques-Bonsergent au niveau de l'ancienne rue des Marais (actuelles rues de Nancy et Albert-Thomas), puis la rue Legouvé et la rue des Vinaigriers.

Origine du nom

Cette rue rend hommage au journaliste Lucien Sampaix (1899-1941), fusillé par les Allemands.

Historique

En 1824, est ouverte une rue reliant la rue des Marais-du-Temple et la rue des Vinaigriers. Cette rue est nommée rue Albouy qui lui vient de Pierre-Laurent Albouy, maître charpentier et propriétaire des terrains, en 1824.

Le percement du boulevard Magenta supprime le carrefour de la rue Albouy et de la rue des Marais. Mais lors du percement du boulevard, la rue est prolongée au sud jusqu'à la rue du Château-d'Eau en 1859. La rue Albouy est prolongée au nord jusqu'au quai de Valmy en 1895.

La rue prend sa dénomination actuelle par arrêté du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Au début du XIXe siècle, plusieurs peintres appréciés de Louis-Philippe Ier y avaient élu domicile. Aujourd'hui encore, des artistes comme l'original Hubert Karaly, le danseur étoile Karl Paquette, l'artiste Adel Abdessemed, l'architecte d'intérieur Rodolphe Parente ou la musicienne baroque Hélène d'Yvoire y ont leur résidence.

  • No 6 : Ă  cette adresse habita Edme-François-Antoine-Marie Miel (de) (1775-1842), Ă©crivain et critique d'art, ami de Jacques-Louis David et dĂ©fenseur d'Ingres Ă  ses dĂ©buts[1].
  • No 7 : Ă  cet endroit vĂ©cut le peintre de paysages et de marines Louis-Claude Malbranche, dont plusieurs Ĺ“uvres furent acquises pendant les salons par le roi Louis-Philippe Ier[2].
  • No 8 : ici habita le peintre Octavie Rossignon, qui travailla notamment Ă  la dĂ©coration du musĂ©e historique de Versailles en 1835 commandĂ© par le roi Louis-Philippe Ier.
  • No 9 ter (angle avec le boulevard de Magenta) : ancien siège social de l'Association gĂ©nĂ©rale d'Alsace-Lorraine, crĂ©Ă©e en 1871 et encore en activitĂ© aujourd’hui.
  • No 18 : Ă  cette adresse logea le peintre Abel de Pujol[3].
  • No 20 : ici est nĂ© en 1781 le peintre nĂ©o-classique Merry-Joseph Blondel, qui travailla notamment avec son voisin Abel de Pujol au plafond du musĂ©e du Louvre, Ă  la galerie de Diane de Fontainebleau et au plafond du palais Brongniart[4].
  • Nos 24-28 : emplacement de l'entrepĂ´t des dĂ©cors du théâtre de l'Ambigu-Comique jusqu'Ă  son incendie en 1896. Actuellement, cet emplacement est occupĂ© par la rue LegouvĂ©[5].
  • No 35 : immeuble de bureaux de style Art dĂ©co construit en 1934 par LĂ©on Schneider, qui « choisit, en dĂ©pit de sa petite taille, de monumentaliser au moyen de baies en double hauteur dont des bow-windows, qui, ne dĂ©passant pas du plan de l’alignement, Ă©voquent ceux de Sauvage dans le magasin de La Samaritaine du quai du Louvre[6] ».
  • No 38 : le joueur français de tennis RenĂ© Lacoste y est nĂ© en 1904 (Ă  l'Ă©poque rue d'Albouy)[7].
  • No 41 : ancien dispensaire construit en 1908 par Bonnet et fils Ă  la façade d'inspiration Art nouveau entièrement recouverte en cĂ©ramique dĂ©corative de couleurs, utilisĂ© aujourd’hui par la crèche collective Marquis-Gabriel-de-Mun.
  • No 49 : au rez-de-chaussĂ©e se trouve le restaurant L'Atmosphère, oĂą ont Ă©tĂ© tournĂ©es des scènes du film Les PoupĂ©es russes[8].

L’extension du Réseau Vert, avec plantation d'arbres, agrandissement des trottoirs et limitation de vitesse à 30 km/h est terminée en 2013.

  • La « petite Samaritaine » de LĂ©on Schneider.
    La « petite Samaritaine » de Léon Schneider.
  • Dispensaire Art Nouveau de 1908.
    Dispensaire Art Nouveau de 1908.

Notes et références

  1. Almanach national : annuaire de la République française pour 1848, 1849, 1850, Paris, A. Guyot et Scribe, (lire en ligne), p. 856.
  2. Henri Dulac, Almanach des 25 000 adresses des principaux habitants de Paris, pour l'annĂ©e 1835, Paris, Panckoucke, , 591 p. (lire en ligne), p. 379.
  3. Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française, au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, , 709 p. (lire en ligne), p. 1.
  4. Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française, au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, , 709 p. (lire en ligne), p. 67.
  5. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, vol. 2, Paris, Éditions de Minuit, p. 78.
  6. Guide d’architecture Paris, 1900-2008, Éric Lapierre (dir.), Éditions Pavillon de l’Arsenal, 2008, 960 p. (ISBN 978-2-35487-003-4), p. 445.
  7. Patricia Kapferer et Tristan Gaston-Breton, Le Style René-Lacoste, L'Équipe, 2008, 301 p. (ISBN 9782915535693).
  8. « Le café-restaurant L'Atmosphère dans Les Poupées russes », parisfaitsoncinema.com.
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