Rubén Alonso Rosales
Rubén Alonso Rosales (né le 12[1] ou le 21[2] [3]) est l'un des six hommes composant la junte de gouvernement qui a pris le contrôle du Salvador par un coup d'état en 1960.
Biographie
Jeunesse
Né dans le petit village de Paraiso De Osorio, département de La Paz (Salvador), ses parents sont Vicente et Maria Soriano Rosales. Il est le troisième enfant d'une fratrie de sept. Malgré les efforts de son père pou garder ses enfants mâles à la ferme, sa mère, institutrice, insiste pour que tous leurs enfants aillent à l’école et a tout mis en œuvre pour qu’ils obtiennent au moins une éducation de niveau secondaire, obligeant tous les enfants à déménager vers une plus grande ville, Cojutepeque. Intéressé par l'armée à l'âge de quinze ans, ses parents l'inscrivent à l'académie militaire du pays, malgré le peu de moyens dont la famille disposait.
Armée et coup d'état
Le , il entre Ă l'acadĂ©mie en tant que l'une des 124 nouvelles recrues. Cependant, en juillet, ses parents ne pouvaient plus payer ses frais de scolaritĂ©, mais son sĂ©jour Ă l'acadĂ©mie Ă©tait assurĂ© lorsqu'il obtint l'une des deux bourses accordĂ©es aux nouvelles recrues. Au cours de sa première annĂ©e Ă l'acadĂ©mie, RubĂ©n se lie d'amitiĂ© avec le colonel Oscar Osorio, sous-directeur de l'acadĂ©mie et futur membre du Conseil de la rĂ©volution gouvernant le pays (1948 – 1950) et PrĂ©sident de la rĂ©publique de 1950 Ă 1956. Le , alors qu'il Ă©tait en congĂ© militaire dans la ferme familiale, une rĂ©bellion Ă©clata contre le prĂ©sident Maximiliano Hernández MartĂnez, et il fait partie des troupes qui sont chargĂ©es de mater l'insurrection. Plus tard cette annĂ©e-lĂ , il est prĂ©sentĂ© Ă la sĹ“ur d'une recrue de cadets, Maria Garay, fille du colonel Eduardo Garay, qui deviendra sa femme trois ans plus tard. Ils ont quatre enfants.
En , Rosales obtint son diplĂ´me d'officier. Il est affectĂ© au rĂ©giment d'artillerie, connu sous le nom d'El Zapote (maintenant un musĂ©e militaire) dans la capitale nationale, en face de la Maison prĂ©sidentielle. Le , en tant que commandant en service près de la maison prĂ©sidentielle, il participe Ă un coup d'Ă©tat visant Ă renverser le prĂ©sident Salvador Castaneda Castro, qui porte Oscar Osorio au pouvoir. De Ă , il fut l'un des deux officiers salvadoriens Ă recevoir une bourse du gouvernement mexicain pour se rendre Ă l'Ă©cole de guerre, Ă Mexico. Ă€ son retour au Salvador, il sert un temps Ă l’AcadĂ©mie militaire mais retourne finalement Ă El Zapote en qualitĂ© de troisième commandant. Ă€ ce moment-lĂ , le rĂ©giment d'artillerie est la plus importante force militaire du pays. En 1957 – 1958, en tant que dĂ©lĂ©guĂ© des forces armĂ©es, il rejoint l'entourage du prĂ©sident JosĂ© MarĂa Lemus lors de nombreux voyages officiels Ă travers l'AmĂ©rique latine. En 1958, il est promu commandant en second d'El Zapote. Le major Arturo Armando Molina, qui deviendra plus tard prĂ©sident de la RĂ©publique (1972 – 1977), le remplace Ă la troisième place.
En 1960, en grande partie en raison de la position stratĂ©gique du rĂ©giment, près de la Maison prĂ©sidentielle, il est engagĂ© pour jouer un rĂ´le dans le renversement du prĂ©sident JosĂ© MarĂa Lemus. Oscar Osorio a jouĂ© un rĂ´le dĂ©terminant dans la planification du coup d'Ă©tat. RubĂ©n Rosales est nommĂ© Ă la tĂŞte de la junte de gouvernement qui prend le contrĂ´le du pays. La junte dirige le pays du au , date Ă laquelle elle a Ă©tĂ© renversĂ©e par un autre coup d'État, et remplacĂ©e par le Directoire civilo-militaire.
Exil
Envoyé en exil, Rubén Alonso Rosales s'installe au Mexique, où il s'était lié d'amitié avec de nombreux officiers de l'armée locale dix ans plus tôt, qui l'avaient assisté pendant quelques mois.
De retour au Salvador à la fin de 1961, il est autorisé à rester dans le pays, mais le gouvernement au pouvoir, soupçonnant qu'il fomente une rébellion, lui recommande vivement de quitter le pays pour sa propre sécurité.
Le gouvernement salvadorien organisa son départ aux États-Unis en . Rubén Alonso Rosales s'est installé dans la région de Los Angeles. Il travaille pour une entreprise de déménagement jusqu'en 1985, année de son départ à la retraite.
Références
- (es) MarĂa Leistenschneider et Freddy Leistenschneider, Gobernantes de El Salvador : biografĂas, Publicaciones del Ministerio del Interior, (lire en ligne)
- (es) El Salvador, PerĂodos presidenciales y constituciones federales y polĂticas de El Salvador, Ministerio de EducaciĂłn, DirecciĂłn de Publicaciones, (lire en ligne)
- « Index Ro-Ry », sur www.rulers.org (consulté le )