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Rosetta Reitz

Rosetta Reitz ( – ) est une fĂ©ministe amĂ©ricaine et historienne du jazz connue pour avoir lancĂ© un label de musique pour publier les musiques des premières femmes du jazz et du blues[2].

Rosetta Reitz
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  84 ans)
Formation
Activités
Historienne de la musique, libraire
Autres informations
Archives conservées par
Duke University Libraries (en)[1]

Vie et carrière

Reitz est nĂ©e Ă  Utica, New York le . Elle frĂ©quente l'UniversitĂ© de Buffalo pendant un an, et l'UniversitĂ© de Wisconsin–Madison durant deux ans. Après le collège, elle s'installe Ă  Manhattan et travaille Ă  la librairie Gotham Book Mart, avant d'ouvrir le Four Seasons, une librairie dans le quartier de Greenwich Village , qu'elle exploite de 1947 Ă  1956[3].

Rosetta Reitz occupe de nombreux emplois très variĂ©s et dans de nombreux secteurs : professeure d'universitĂ©, chroniqueuse d'une rubrique alimentation pour The Village Voice, auteure d'un livre sur les champignons, mais elle travaille Ă©galement dans l'immobilier et est un temps propriĂ©taire d'une maison d'Ă©dition de cartes de vĹ“ux[2].

Reitz est l'une l'une des thĂ©oriciennes de la deuxième vague fĂ©ministe dès 1971, avec la publication d'un article dans The Village Voice intitulĂ© "The Liberation of the Yiddishe Mama" et est membre du groupe de fĂ©ministes radicales new-yorkaises, appelĂ© New York Radical Feminists et cofondatrice de "Older Women's Liberation (OWL)[3]. En 1977, elle Ă©crit un livre sur la mĂ©nopause (MĂ©nopause: A Positive Approach) qui est l'un des premiers ouvrages Ă  avoir mis l'accent sur la mĂ©nopause depuis la perspective des femmes, plutĂ´t que par le biais d'une approche mĂ©dicale[2]. Reitz remarque que tous les livres qu'elle a lu sur la question de la mĂ©nopause traitent le sujet comme un dysfonctionnement. L'Ă©criture du livre a nĂ©cessitĂ© trois ans et des discussions avec pas moins de 1 000 femmes[4].

En 1979, elle lance le label Rosetta Records. Elle se met alors Ă  rechercher des morceaux oubliĂ©s, gĂ©nĂ©ralement auprès de collectionneurs de musique, trouvant des musiques faisant le plus souvent partie domaine public, tout en essayant par ailleurs de dĂ©terminer si des droits sont encore attachĂ©s Ă  certaines des musiques et que les redevances sont bel et bien payĂ©es aux artistes[2].

Le label Rosetta Records sort des albums de musiciennes du jazz peu ou moins connues, y compris la trompettiste et chanteuse Valaida Snow, pianiste-chanteuse Georgia White, Bessie Brown, Bertha Idaho et Maggie Jones. Elle retrouve Ă©galement des morceaux oubliĂ©s d'artistes plus connus tels que Ida Cox, Ma Rainey, Bessie Smith et Mae West. Le catalogue du label, qui comprend une vingtaine de titres[5], couvre la pĂ©riode allant des annĂ©es 1920 aux annĂ©es 1960, avec une attention particulière pour les reines du Blues des annĂ©es 1920[6].

Rosetta Reitz réalise un travail de remasterisation des enregistrements et procède aux recherches sur les artistes, rédige les notes d'accompagnement, inclus d'anciennes photographies et se charge également du design des albums. Les albums sortent au format vinyle, puis, suivant les évolutions techniques, en cassettes audio puis en CD.

En 1980 et 1981, Reitz organise un hommage aux "Femmes du Jazz" Ă  l'Avery Fisher Hall, dans le cadre du Newport Jazz Festival. Le programme, intitulĂ© "The Blues is a Woman" (le Blues est une femme), prĂ©sentĂ© par Carmen McRae, proposait des musiques de Adelaide HallBig Mama ThorntonNell Carter et Koko Taylor

Reitz a reçu trois récompenses : the Wonder Woman Award en 1982[7] dans la catégorie "Femmes créant de nouvelles réalités", le Grandmother Winifred en 1994, et le Veteran Feminists of America en 2002[8].

Elle meurt le 1er novembre 2008 Ă  ManhattanNew York Ă  la suite de problèmes cardio-pulmonaires.

Galerie

  • Rosetta Reitz en 1980.
    Rosetta Reitz en 1980.
  • Rosetta Reitz avec les artistes du concert "Blues is a Woman" au Festival de Jazz de Newport; (debout, de gauche Ă  droite): Koko Taylor, Linda Hopkins, George Wein, Rosetta Reitz, Adelaide Hall, Little Brother Montgomery, Big Mama Thornton, Beulah Bryant; (assis, de gauche Ă  droite): Sharon Freeman, Sippie Wallace, Nell Carter
    Rosetta Reitz avec les artistes du concert "Blues is a Woman" au Festival de Jazz de Newport; (debout, de gauche Ă  droite): Koko Taylor, Linda Hopkins, George Wein, Rosetta Reitz, Adelaide Hall, Little Brother Montgomery, Big Mama Thornton, Beulah Bryant; (assis, de gauche Ă  droite): Sharon Freeman, Sippie Wallace, Nell Carter

Notes et références

  1. « https://archives.lib.duke.edu/catalog/reitzrosetta »
  2. Martin, Douglas. "Rosetta Reitz, Champion of Jazz Women, Dies at 84"The New York Times, November 14, 2008. ConsultĂ© le 28 mai 2017
  3. Reinholz, Mary. "Rosetta Reitz, 84, jazz historian, feminist writer", 'The Villager, Consulté le 28 mai 2017.
  4. Grossman, Ellie "Menopause Needn't Be Taboo: Time to Savor What You're Doing", The Prescott Courier, January 17, 1978.
  5. (en) « Discogs Rosetta Records »
  6. Sutro, Dirk. "Ladies Sing the Blues Rosetta Reitz single-handedly runs the only label devoted to keeping alive rare jazz and blues recordings by female artists"Los Angeles Times, April 12, 1992. ConsultĂ© le 28 mai 2017.
  7. (en) « Wonder Woman Foundation honors women's achievements », sur upi.com, (consulté le )
  8. « Salute to Feminist Authors April 26 2002 », sur www.vfa.us (consulté le )

Liens externes

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