AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Roman Giertych

Roman Jacek Giertych, nĂ© le Ă  ƚrem, est un homme politique polonais. Entre 2001 et 2007, il est dĂ©putĂ© Ă  la DiĂšte de Pologne. De 2006 Ă  2007, il est vice-premier ministre et ministre de l'Éducation nationale dans les gouvernements Marcinkiewicz et KaczyƄski. Il a Ă©galement Ă©tĂ© prĂ©sident de la Jeunesse de Toute-Pologne et de la Ligue des familles polonaises.

Roman Giertych
Illustration.
Roman Giertych en 2017.
Fonctions
Vice-président du
Conseil des ministres polonais
Ministre de l'Éducation nationale
–
(1 an, 3 mois et 8 jours)
Président du Conseil Kazimierz Marcinkiewicz
JarosƂaw KaczyƄski
Gouvernement Marcinkiewicz
KaczyƄski
PrĂ©dĂ©cesseur MichaƂ SeweryƄski (Éducation)
Successeur Ryszard Legutko (Éducation)
Président de la Ligue des familles polonaises
–
(1 an, 7 mois et 13 jours)
Prédécesseur Marek Kotlinowski
Successeur Sylwester Chruszcz
Président du groupe LPR à la DiÚte
–
(7 mois et 5 jours)
LĂ©gislature Ve
Prédécesseur Marek Kotlinowski
Successeur Janusz Dobrosz
Député à la DiÚte
–
(6 ans et 16 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection
LĂ©gislature IVe et Ve
Groupe politique LPR
Biographie
Nom de naissance Roman Jacek Giertych
Date de naissance
Lieu de naissance ƚrem (Pologne)
Parti politique LPR (2001-2009)
PĂšre Maciej Giertych
DiplÎmé de Université Adam-Mickiewicz
Profession Juriste
Avocat

Biographie

Origines et débuts de carriÚre

Il est originaire d’une famille d’hommes politiques nationalistes : fils de Maciej Giertych, petit-fils de Jędrzej Giertych et arriĂšre-petit-fils de WƂodzimierz Ɓuczkiewicz, neveu de Wojciech Giertych OP. Il est mariĂ© avec Barbara, avec qui il a quatre enfants.

Dans sa jeunesse, il vit Ă  KĂłrnik, oĂč il est scolarisĂ© Ă  l'Ă©cole primaire et au lycĂ©e d'enseignement gĂ©nĂ©ral. Par la suite, il suit des Ă©tudes Ă  la facultĂ© d'histoire (1989–1994) et Ă  la facultĂ© de droit (1990–1995) de l'universitĂ© Adam-Mickiewicz de PoznaƄ. En 1996, il commence un stage en plaidoirie Ă  Varsovie, qu'il termine en 2000.

Il publie notamment les ouvrages suivants : Kontrrewolucja mƂodych (« ContrerĂ©volution des jeunes »), Lot orƂa (« Vol d'aigle ») et MoĆŒemy wygrać Polskę. WybĂłr felietonĂłw z Radia Maryja 1997-1999 [« Nous pouvons gagner la Pologne. Recueil de reportages de Radio Maryja de 1997–1999 »]. Il est l’auteur d'articles publiĂ©s entre autres Ă  « Bastion1 », « Ɓad », « NajwyĆŒszy CZAS! », « Rycerz Niepokalanej », « Wszechpolak ». Jusqu’à son Ă©lection Ă  la DiĂšte en 2001, il tient son cabinet d'avocat.

Ascension politique

En 1989, il crée la Jeunesse de Toute-Polognen, qui met en avant les valeurs nationales et fait référence, par sa dénomination, à l'Union académique de la jeunesse de Toute-Pologne d'avant la Seconde Guerre mondiale. Il en assure sa présidence, puis en 1994 en est nommé président honorifique. Il est membre du Parti national démocratique et du Parti national, dont les activistes créent la Ligue des familles polonaises en 2001.

Il est candidat de l'Union de la politique réelle aux élections parlementaires en 1993. Quatre ans plus tard, il crée le Bloc national chrétien démocratique pour la Pologne.

Aux Ă©lections parlementaires de 2001, il est candidat de la Ligue des familles polonaises, Ă©tant Ă©lu dans la circonscription de la banlieue de Varsovie avec 13 261 voix. À partir de 2004, il exerce la fonction de vice-prĂ©sident de la commission d'instruction parlementaire chargĂ©e de l'enquĂȘte sur l’affaire Orlen. Il est rĂ©Ă©lu en 2005 comme dĂ©putĂ© de la circonscription de Varsovie, ayant rĂ©uni 35 512 voix. Au sein de la DiĂšte, il exerce la fonction de prĂ©sident de la commission des Services secrets.

AprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂ©sident du congrĂšs de la Ligue des familles polonaises, il est Ă©lu prĂ©sident du parti en mars 2006, en remplacement de Marek KotliƄski.

Ministre de l'Éducation nationale

Du 5 mai 2006 au 13 aoĂ»t 2007 il exerce la fonction de vice-premier ministre et ministre de l’Éducation nationale au sein du gouvernement de Kazimierz Marcinkiewicz et de JarosƂaw KaczyƄski.

Sa nomination au poste de ministre donne lieu Ă  des manifestations d'Ă©tudiants en mai 2006 entre autres Ă  GdaƄsk, Cracovie, Szczecin et Varsovie, puis le 13 juin des jeunes de l'Initiative d'ÉlĂšves organisent des protestations dans les Ă©coles d'enseignement secondaire, collĂšges et lycĂ©es et bloquent le siĂšge du ministĂšre. Les signatures sont collectĂ©es sur une lettre ouverte rĂ©clamant sa rĂ©vocation. La lettre avec environ 137 mille signatures est transmise Ă  la Chancellerie du prĂ©sident du Conseil des ministres[1]. Le mouvement «Giertych musi odejƛć» [fr. Giertych doit partir] postule sa rĂ©vocation et organise des manifestations et des marches de protestation dans tout le pays avec le slogan «Początek Roku – Koniec Giertycha» [fr. DĂ©but de l'annĂ©e - Fin de Giertych].

Le 6 juin 2006, il dĂ©cide de rĂ©voquer MirosƂaw Sielatycki, le responsable du Centre de Perfectionnement des Enseignants. Il motive sa dĂ©cision par la publication d'un manuel pour les enseignants: Kompas – edukacja o prawach czƂowieka w pracy z mƂodzieĆŒÄ…. [fr. RepĂšres – manuel pour la pratique de l’éducation aux droits de l’homme avec les jeunes]. L'objectif de cette publication, crĂ©Ă©e en 2002 Ă  l'initiative du Conseil de l'Europe et traduite en 19 langues, a Ă©tĂ© la promotion des droits de l'homme. Selon Roman Giertych le manuel aurait Ă©tĂ© utilisĂ© pour «promouvoir l'homosexualitĂ©"» Ă  l'Ă©cole, ce qui a argumentĂ© la dĂ©cision de rĂ©voquer MirosƂaw Sielatycki. Cette dĂ©cision du ministre a rencontrĂ© des protestations du personnel du CPE, de la Chambre polonaise du Livre, d'Amnesty International et de Terry Davis, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Conseil de l'Europe Ă  l’époque[2].

Il rétablit les mathématiques comme matiÚre obligatoire à l'examen de baccalauréat[3]. Le 15 juillet 2006, il annonce une «amnistie» partielle pour les candidats au baccalauréat n'ayant pas réussi leur examen en 2006. Le 2 octobre 2006, le médiateur des droits civiques intente un recours contre cette amnistie auprÚs du Tribunal constitutionnel qui la déclare non conforme à la Constitution de la République de Pologne le 16 janvier 2007.

Le 3 novembre 2006, lors d’une confĂ©rence de presse au CollĂšge n°2 Ă  GdaƄsk, Roman Giertych prĂ©sente les dĂ©tails du programme gouvernemental dont l'objectif est de lutter contre la violence et l'agression dans les Ă©coles polonaises[4]. D'aprĂšs les statistiques de la police, grĂące au programme «Zero tolerancji dla przemocy w szkole» [fr. ZĂ©ro tolĂ©rance pour la violence Ă  l'Ă©cole] mis en place par le ministre de l’Éducation nationale, la dĂ©linquance juvĂ©nile dans les Ă©coles a diminuĂ© de 27%[5].

En automne 2006, il annonce que dans le cadre du programme les directeurs des Ă©tablissements pourront dĂ©cider du port des uniformes Ă  l’école. Dans le rĂšglement du 9 fĂ©vrier 2007 relatif aux statuts-cadre des Ă©coles maternelles et Ă©coles publiques, il n’est question que «d’apparence soignĂ©e» et de «tenue convenable», mais la commission parlementaire chargĂ©e du systĂšme d'enseignement se prononce pour l’obligation des uniformes scolaires. Le Parlement rejette l'amendement de la commission; ce n'est que le SĂ©nat qui accepte de l'adopter. D'aprĂšs la loi amendĂ©e relative au systĂšme d'enseignement du 11 avril 2007[6], «l'uniforme scolaire» est obligatoire dans les Ă©coles primaires et dans les collĂšges d'enseignement secondaire. Dans les lycĂ©es c'est le directeur qui en dĂ©cide.

Le 1er mars 2007, lors d'une rĂ©union non-officielle des ministres de l'Éducation des pays de l'Union europĂ©enne Roman Giertych propose de crĂ©er une Grande Charte europĂ©enne des droits des nations qui interdirait entre autres l'avortement et la «propagande homosexuelle»[7]. Le ministre est alors accusĂ© d'homophobie. Lors de son exposition Roman Giertych suggĂšre que l’opinion prĂ©sentĂ©e par lui serait partagĂ©e par le gouvernement polonais, ce qui est niĂ© le 2 mars par le porte-parole du gouvernement Jan Dziedziczak.

Activités politiques à partir de 2007

En 2006, il met en place une allocation versĂ©e Ă  la naissance d'enfant[8]. Le 13 aoĂ»t 2007, aprĂšs l'effondrement de la coalition gouvernementale il est rĂ©voquĂ© de sa fonction de ministre. Le 24 octobre 2007, ayant perdu aux Ă©lections parlementaires anticipĂ©es (il a obtenu 6 394 voix dans la circonscription de Lublin, alors que le parti LPR est exclu du parlement), il renonce Ă  la prĂ©sidence du parti et annonce son dĂ©part de la politique. Avant les Ă©lections au Parlement europĂ©en en 2009, il collabore avec le groupement Libertas Pologne[9]. Par la suite il quitte le parti LPR. Il dĂ©clare Ă  plusieurs reprises voter aux Ă©lections pour la Plateforme civique [en polonais Platforma Obywatelska][10]. En fĂ©vrier 2013 il crĂ©e, avec Kazimierz Marcinkiewicz et MichaƂ KamiƄski, think tank Instytut Myƛli PaƄstwowej [fr. l'Institut de PensĂ©e Nationale][11], dont il devient prĂ©sident. Sans succĂšs aux Ă©lections parlementaires de 2015 en tant que candidat indĂ©pendant (appuyĂ© par certains membres de la Plateforme Civique[12]), il se prĂ©sente aux Ă©lections au SĂ©nat dans la circonscription Ă©lectorale n⁰ 41 et perd contre Konstanty RadziwiƂƂ[13]. Aux Ă©lections prĂ©sidentielles de 2020 il donne son appui Ă  Szymon HoƂownia et se prĂ©sente Ă  sa soirĂ©e Ă©lectorale[14].

Suite de son activité professionnelle

AprĂšs avoir quittĂ© le Parlement Roman Giertych reprend l’exercice de sa profession d’avocat. Il reprĂ©sente Ryszard Krauze prĂ©sumĂ© de liens avec une bande criminelle. L’action est reconnue en premiĂšre instance et le juge ordonne Ă  la TĂ©lĂ©vision Polonaise et Ă  Aneta Gargas de prĂ©senter des excuses Ă  l’homme d’affaires[15]. Il reprĂ©sente Ă©galement RadosƂaw Sikorski du chef de commentaires outrageants publiĂ©s au forum du site de l’hebdomadaire «Wprost»[16]. Il conclut la premiĂšre transaction judiciaire dans l’affaire concernant la catastrophe de SmoleƄsk en vertu de laquelle la veuve du fonctionnaire dĂ©cĂ©dĂ© des services de garde du gouvernement obtient une indemnisation Ă©gale Ă  250 mille zlotys versĂ©e par le TrĂ©sor Public[17]. Il intervient comme avocat de la famille de l’actrice Anna Przybylska dans le procĂšs gagnĂ© contre l’éditeur du site Pudelek.pl en violation des biens personnels[18].

Il est Ă©galement l’avocat de la famille Tusk. Il reprĂ©sente MichaƂ Tusk dans un procĂšs contre le journal Fakt, et dans l’action du chef d’avoir lancĂ© une pierre Ă  travers la fenĂȘtre de son appartement[19]. Dans le procĂšs oĂč il reprĂ©sente Katarzyna Tusk, la Cour d’Appel de Varsovie ordonne de prĂ©senter les excuses Ă  cette derniĂšre sur le site de «Fakt»[20]. Il reprĂ©sente Donald Tusk dans les affaires devant les procureurs, la commission d’enquĂȘte chargĂ©e d’Amber Gold[21] et la commission d’enquĂȘte chargĂ©e de la TVA, ainsi que dans l’action du chef de violation de ses biens personnels par Patryk Jaki[22].

Il reprĂ©sente Ă©galement Gerald Birgfellner dans l’affaire de la sociĂ©tĂ© Srebrna et dans le litige avec JarosƂaw KaczyƄski[23], et Leszek Czarnecki dans l’affaire KNF[24] - [25].

Procédures judiciaires

En mars 2005, dans un interview pour le journal «Rzeczpospolita» il a nommĂ© Adam Michnik «d’ancien apparatchik» et il est traduit en justice pour violation des biens personnels. En septembre 2007, la Cour d’Appel de Varsovie ordonne Ă  Roman Giertych de prĂ©senter ses excuses Ă  Adam Michnik et de payer une somme de 10 mille zlotys en faveur du Foyer pour Enfants Aveugles Ă  Laski[26].

En 2009, Roman Giertych gagne une action en protection des biens personnels contre l’éditeur du journal «Fakt»[27]. En 2017, il gagne en derniĂšre instance devant la Cour SuprĂȘme l’action en responsabilitĂ© des Ă©diteurs pour le contenu des commentaires aux articles parus sur les sites web[28] - [29].

Le substitut du procureur gĂ©nĂ©ral Bogdan ƚwięczkowski saisit la cour disciplinaire du barreau d’une requĂȘte contre Roman Giertych du chef de ses propos critiques Ă©noncĂ©s Ă  la fin 2016 contre Zbigniew Ziobro et le parquet. L’affaire est frappĂ©e de non-lieu en 2017 par la Cour disciplinaire de l’Ordre des Avocats de Varsovie mais le procureur gĂ©nĂ©ral attaque la dĂ©cision de cette juridiction par un pourvoi en cassation devant la Chambre disciplinaire de la Cour SuprĂȘme, en fonction depuis mars 2019. La requĂȘte instruite en mai 2019 est la premiĂšre affaire de cette nature examinĂ©e par cette chambre. Roman Giertych la commente comme une tentative «d’intimider les avocats par les autoritĂ©s suprĂȘmes du parquet». Il prĂ©cise Ă©galement qu’à son avis un tel agissement demeure en lien avec ses interventions en qualitĂ© d’avocat de Donald Tusk et de Gerald Birgfellner. Le collĂšge composĂ© de trois juges de la Chambre disciplinaire renvoie l’affaire au collĂšge composĂ© de sept juges[30]. La cassation est dĂ©finitivement rejetĂ©e en fĂ©vrier 2020[31].

Le 15 octobre 2020, il est arrĂȘtĂ© avec Ryszard Krauze par le Bureau central de Lutte contre la Corruption[32]. Pendant une perquisition effectuĂ©e le soir Ă  son domicile il perd conscience et doit ĂȘtre hospitalisĂ©[33]. Son cabinet a Ă©tĂ© Ă©galement perquisitionnĂ© auparavant[34]. D’aprĂšs certaines sources, le 16 octobre 2020 il serait mis en examen du chef d’avoir fraudĂ© une somme de presque 92 millions de zlotys au prĂ©judice d’un promoteur cĂŽtĂ© Ă  la bourse[35] et selon d’autres sources sa mise en examen n’aurait pas portĂ© effet car en ce moment Giertych dormait Ă  l’hĂŽpital sans contact[36]. Le lendemain le Tribunal de District de PoznaƄ rend une dĂ©cision par laquelle il a constatĂ© que le parquet n’avait apportĂ© aucun indice qui pourrait rendre probable la commission de l’infraction par le mis en examen[37]. À la suite de cette dĂ©cision, le 17 novembre 2020, cette mĂȘme juridiction dĂ©cide d’annuler l’exĂ©cution de toutes les mesures prĂ©ventives appliquĂ©es par le parquet[38]. Le 3 dĂ©cembre 2020, le tribunal juge que Giertych n’a pas la qualitĂ© de mis en examen pour ce motif que la dĂ©cision de sa mise en examen ne lui a pas Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement notifiĂ©e, car d’aprĂšs le procĂšs-verbal dressĂ© par le procureur Giertych dormait au moment de sa notification. À l’avis du tribunal, le parquet a ainsi violĂ© le droit de maniĂšre flagrante et a agi de façon non-Ă©thique, tandis que l’arrestation de Giertych a Ă©tĂ© illĂ©gale. Il conclut Ă©galement qu’il n’existait pas de preuves confirmant que Giertych ait commis l’infraction qui lui Ă©tait reprochĂ©e[39]. Le 18 dĂ©cembre 2020, le tribunal juge illĂ©gale la perquisition au domicile de Giertych, car il a Ă©tĂ© absent et il n’a pas Ă©tĂ© invitĂ© Ă  fournir de bon grĂ© les documents et les objets requis, et Ă©galement en raison du fait que le procureur prĂ©sent lors de la perquisition avait ignorĂ© que les dossiers dĂ©posĂ©s au domicile de Giertych Ă©taient protĂ©gĂ©s par le secret d’avocat. D’aprĂšs le juge, il a Ă©tĂ© Ă©galement inadmissible de demander Ă  la chef de la chancellerie de communiquer les mots de passe de l’ordinateur et les codes d’accĂšs de la boĂźte aux lettres Ă©lectronique[40].

Dans son rapport 2021 sur l’état de droit dans l’Union europĂ©enne, la Commission europĂ©enne s’est rĂ©fĂ©rĂ©e aux dĂ©nonciations du Conseil national de l’ordre des avocats d’aprĂšs lequel les avocats qui interviennent dans les affaires politiquement sensibles deviennent la cible du parquet. La Commission a citĂ© comme exemple l’affaire de Roman Giertych du 15 octobre 2020[41].

Fin décembre 2021, l'Associated Press a révélé que le téléphone utilisé par Roman Giertych en 2019 était infecté par Pegazus[42].

Le 29 mars 2022, la Cour n'a pas donnĂ© son accord Ă  l'arrestation temporaire. De plus, la porte-parole du tribunal de district de Lublin-ZachĂłd a informĂ© que le tribunal n'a pas fait droit Ă  la requĂȘte en raison de l'absence gĂ©nĂ©rale de motifs justifiant l'application de mesures prĂ©ventives sous la forme d'une forte probabilitĂ© que M. Roman Giertych n'ait pas commis les actes dont il est accusĂ©[43].

En mars, un nouveau rapport de la Fondation Helsinki pour les droits de l'homme a été publié - State of the Prosecution. Poursuites judiciaires en 2016-2022. Dans ce rapport, le cas de l'arrestation de Roman Giertych a été inclus. La Fondation l'a désigné comme un exemple phare des actions menées par l'accusation contre les opposants politiques[44].

29 avril 2022. Le tribunal régional de Lublin a confirmé la décision de la juridiction inférieure et n'a pas accepté l'arrestation temporaire de Roman Giertych[45].

L'AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe, dans une dĂ©claration du 27 juin 2022, a appelĂ© l'Union europĂ©enne Ă  ne pas transiger sur l'Ă©tat de droit en Pologne. La dĂ©claration indiquait que les droits et les valeurs de l'UE devaient ĂȘtre garantis en Pologne, notamment en mettant fin Ă  la rĂ©pression exercĂ©e par le ministĂšre public Ă  l'encontre des opposants politiques au gouvernement, comme l'avocat Roman Giertych[46].

Le 13 juillet 2022, la Commission europĂ©enne a publiĂ© un rapport sur la situation de l'État de droit en Pologne. Le rapport a identifiĂ© le cas de Roman Giertych, qui Ă©tait surveillĂ© par le logiciel Pegasus. La Commission a trouvĂ© l'utilisation de ses appels tĂ©lĂ©phoniques, qui Ă©taient couverts par le privilĂšge avocat-client[47].

Distinction

En 2006, il est dĂ©corĂ© de la mĂ©daille d’argent du mĂ©rite pour la DĂ©fense nationale[48].

Publications

  • Kontrrewolucja mƂodych (ContrerĂ©volution des jeunes) , Ad Astra, Varsovie 1994, (ISBN 83-901684-1-3).
  • Za bƂękitną kurtyną: polski wywiad na tropie masonĂłw (DerriĂšre le rideau bleu: les agents secrets polonais sur la piste de francs-maçons) , Fulmen-Poland, Varsovie 1996, (ISBN 83-86445-08-4) (Roman Giertych nie d’ĂȘtre auteur de cet ouvrage lui imputĂ© par MichaƂ Karnowski; l’ouvrage a Ă©tĂ© Ă©ditĂ© sous le pseudonyme „Roman Bertowski”)
  • Lot orƂa (Vol d’aigle), Fondation „Nasza PrzyszƂoƛć”, Szczecinek 2000, (ISBN 83-88531-04-2).
  • MoĆŒemy wygrać Polskę. WybĂłr felietonĂłw z Radia Maryja 1997–1999 (Nous pouvons gagner la Pologne. Recueil des reportages de Radio Maryja, 1997-1999), Ostoja, Krzeszowice 2001, (ISBN 83-88020-52-8).
  • Między prawem a polityką (Entre la loi et la politique), Editions Debiuty, PoznaƄ 2013, (ISBN 978-83-928036-8-3).
  • Kronika dobrej zmiany (Chronique du bon changement), Eco Redonum, Varsovie 2017, (ISBN 978-83-949561-0-3).
  • W obronie Konstytucji (A la dĂ©fense de la Constitution), Eco Redonum, Varsovie 2018, (ISBN 978-83-949561-1-0).
  • Kronika podƂej zmiany (Chronique du changement ignoble), Eco Redonum, Varsovie 2019, (ISBN 978-83-949561-2-7).
  • Kariera Prokuratora ƻóƂcia (CarriĂšre du procureur ƻóƂć), Eco Redonum, Varsovie 2020, (ISBN 978-83-949561-4-1).

Notes et références

  1. « Wayback Machine », sur web.archive.org, (consulté le )
  2. (pl) « Rada Europy przeciw decyzji Giertycha », sur gazetapl (consulté le )
  3. (pl) Wirtualna Polska Media S.A, « Giertych: obowiązkowa matematyka od 2010 r. », sur wiadomosci.wp.pl, (consultĂ© le )
  4. « MEN », sur web.archive.org, (consulté le )
  5. (pl) Redakcja, « Roman Giertych: Polska szkoƂa to chaos i przemoc », sur Polska Times, (consultĂ© le )
  6. (pl) Wirtualna Polska Media S.A, « Sejm: mundurki obowiązkowe w podstawĂłwce i gimnazjum », sur wiadomosci.wp.pl, (consultĂ© le )
  7. « Tekst wystąpienia Romana Giertycha w Heidelbergu », sur archive.is, (consultĂ© le )
  8. (pl) Wirtualna Polska Media S.A, « Giertych: "becikowe" od stycznia », sur wiadomosci.wp.pl, (consulté le )
  9. « Giertych zna Ganleya i doradza Libertas - Wiadomoƛci - WP.PL », sur archive.is, (consultĂ© le )
  10. (pl) « Giertych: od lat gƂosuję na PO », sur Wprost, (consultĂ© le )
  11. « Think tank NiesioƂowskiego, Giertycha, Marcinkiewicza. Polacy zaczną 
 », sur archive.is, (consultĂ© le )
  12. « Wyborcza.pl », sur warszawa.wyborcza.pl (consulté le )
  13. « PKW | Wybory do Sejmu RP i Senatu RP », sur parlament2015.pkw.gov.pl (consulté le )
  14. (pl) « Giertych: Jeƛli Duda wygra Konfederacja moĆŒe przestać istnieć », sur www.rp.pl (consultĂ© le )
  15. (pl) « TVP i Anita Gargas muszą przeprosić Ryszarda Krauzego », sur www.wirtualnemedia.pl (consultĂ© le )
  16. « Wprost przeprosi Sikorskiego. Ugoda w procesie Wprost - Sikorski - Wiadomoƛci - Newsweek.pl », sur web.archive.org, (consultĂ© le )
  17. (pl) « Pierwsza ugoda po katastrofie smoleƄskiej », sur TVN24 (consultĂ© le )
  18. (pl) « Pudelek.pl po wyroku sądowym wypƂaci 300 tys. zƂ zadoƛćuczynienia rodzinie Anny Przybylskiej », sur www.wirtualnemedia.pl (consultĂ© le )
  19. (pl) « Kamieniem w dom MichaƂa Tuska. Roman Giertych o dziaƂaniach prokuratury: HaƄba! », sur wiadomosci.dziennik.pl, (consultĂ© le )
  20. (pl) « Katarzyna Tusk wygraƂa w sądzie z Fakt24.pl », sur Press.pl (consultĂ© le )
  21. « Wyborcza.pl », sur wyborcza.pl (consulté le )
  22. « Wyborcza.pl », sur wyborcza.pl (consulté le )
  23. « Wyborcza.pl », sur wyborcza.pl (consulté le )
  24. (pl) « SpokĂłj za 40 mln. Bankier Leszek Czarnecki oskarĆŒa Komisję Nadzoru Finansowego », sur gazetapl (consultĂ© le )
  25. « Wyborcza.pl », sur wyborcza.pl (consulté le )
  26. (pl) « Sąd: Roman Giertych ma przeprosić Adama Michnika », sur gazetapl (consultĂ© le )
  27. (pl) Sergiusz Sachno, « Giertych wygraƂ z Faktem », sur Wprost, (consultĂ© le )
  28. « Wyborcza.pl », sur wyborcza.pl (consulté le )
  29. « Giertych wygraƂ sprawę o hejterskie komentarze. Wyrok moĆŒe zrewolucjonizować polski internet », sur oko.press (consultĂ© le )
  30. (pl) « "Mamy do czynienia z prĂłbą zastraszania adwokatĂłw". Giertych przed Izbą Dyscyplinarną SN », sur Polsat News, (consultĂ© le )
  31. (pl) « Izba Dyscyplinarna SN oddaliƂa kasację prokuratora generalnego ws. Giertycha », sur forsal.pl, (consultĂ© le )
  32. (pl) Adam Zygiel et Maciej Nycz, « Roman Giertych i Ryszard K. zatrzymani przez CBA », sur RMF24, (consulté le )
  33. (pl) Karolina KoƂodziejczyk, « Roman Giertych w szpitalu. Prokuratura o "symulowaniu braku ƛwiadomoƛci" », sur wiadomosci.wp.pl, (consultĂ© le )
  34. « Mec. Dubois: nie wiemy, jakie dokumenty CBA zabraƂo z kancelarii Giertycha », sur oko.press (consultĂ© le )
  35. (pl) Redakcja, « PoraĆŒka prokuratury w sprawie, w ktĂłrej zatrzymano Romana Giertycha », sur www.polityka.pl, 20201016t133800+0200 (consultĂ© le )
  36. « Wyborcza.pl », sur poznan.wyborcza.pl (consulté le )
  37. (pl) « PoraĆŒka prokuratury w "sprawie Giertycha". Ryszard Krauze i reszta na wolnoƛci », sur Onet Wiadomoƛci, (consultĂ© le )
  38. (pl) « Sąd: Roman Giertych moĆŒe pracować jako adwokat », sur Onet Wiadomoƛci, (consultĂ© le )
  39. « Wyborcza.pl », sur poznan.wyborcza.pl (consulté le )
  40. « Wyborcza.pl », sur wyborcza.pl (consulté le )
  41. « Wyborcza.pl », sur wyborcza.pl (consulté le )
  42. (en) « AP Exclusive: Polish opposition duo hacked with NSO spyware », sur AP NEWS, (consulté le )
  43. (pl) « Roman Giertych znowu przed sądem. Prokurator chciaƂ aresztu, jest decyzja », sur naTemat.pl (consultĂ© le )
  44. « HelsiƄska Fundacja Praw CzƂowieka » Stan oskarĆŒenia. Prokuratura w latach 2016-2022 – Nowy raport HFPC », sur www.hfhr.pl (consultĂ© le )
  45. (en) « Polish court sees no grounds to arrest prominent lawyer », sur AP NEWS, (consulté le )
  46. (en) AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe, « L'Europe ne doit pas faire de compromis en ce qui concerne l'État de droit en Pologne »
  47. « 2022 Rule of Law Report Country Chapter on the rule of law situation in Poland », Commission europĂ©enne,‎ (lire en ligne)
  48. (pl) RafaƂ Przedmojski, « Sikorski odznaczyƂ Giertycha », sur Wprost, (consultĂ© le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.