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Roger Capron

Roger Capron, né à Vincennes le et mort à Cannes le [1], est un céramiste français.

Roger Capron
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  84 ans)
Cannes
SĂ©pulture
Nom de naissance
Roger Henri Louis Capron
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Maître
Influencé par
Site web
SĂ©rie Ă©tiquettes de vin

Biographie

Les débuts

D'abord intéressé par le dessin, Roger Capron est élève de l'École des Arts Appliqués de la rue Dupetit-Thouars à Paris de 1938 à 1943 avant d'y enseigner le dessin à partir de 1945.

La dĂ©couverte de la cĂ©ramique le pousse Ă  changer de support : le , il s'installe Ă  Vallauris, oĂą il crĂ©e un atelier de cĂ©ramique, Callis. Ce faisant, il s'associe avec Robert Picault puis Jean Derval en 1948, participant ainsi Ă  la renaissance de la cĂ©ramique Ă  Vallauris oĂą il met en Ĺ“uvre la devise de son maĂ®tre, RenĂ© Gabriel, « faire du beau Ă  la portĂ©e de tous Â».

L'aventure industrielle

En 1952, Capron rachète une poterie désaffectée de Vallauris (ancienne fabrique de poteries culinaires du Font des Horts) et y réalise, avec sept ouvriers, des objets destinés aux boutiques de cadeaux ainsi que des panneaux décoratifs (à partir de 1955, il commence la production de carreaux de faïence et de tables).
Toujours en 1955, Capron Ă©pouse Jacqueline Hubin, dite « Jacotte Â», qui devient sa collaboratrice.

Ses crĂ©ations sont reconnues et rĂ©compensĂ©es : mĂ©daille d'or Ă  la Xe Triennale de Milan en 1954, mĂ©daille d'argent Ă  l'exposition internationale de Cannes en 1955 (la ville lui passe commande pour 1956 d'un bandeau cĂ©ramique de 150 m2 pour la gare maritime), mĂ©daille d'or Ă  Bruxelles en 1959[2]. Il cĂ´toie dès 1950, Ă  Vallauris, Pablo Picasso qui n'hĂ©site d'ailleurs pas Ă  le soutenir au moment de la polĂ©mique sur la fresque de la gare maritime de Cannes[3].

À partir de 1962 débute une collaboration entre Capron et Jean-Michel Carré. Ils exposent côte à côte à Bâtimat en 1963.
L'architecte Philippe Sicardon, beau-frère de Carré, confie à Capron la réalisation de décorations céramiques qui ornent l'hôtel Byblos à Saint-Tropez (inauguré en 1967)[4]. Cela l'oblige à s'intéresser à une nouvelle matière, le grès grand feu, apte à résister notamment aux sollicitations de la piste de danse[5]. Ce chantier aura aussi des conséquences sur l'entreprise.
1968 voit une nouvelle collaboration entre Capron et Derval.
En 1969 sa fille Marie-Pierre, alors étudiante à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs de la rue Tondutti-de-l'Escarène, Nice, présente Cyril de La Patellière à son père avec lequel il collabore un temps. Capron reçoit en 1970 le grand prix international de la céramique.

La cession de l'entreprise

En 1980, sa manufacture emploie 120 personnes. Mais Ă  la suite de la crise Ă©conomique, Roger Capron doit, en 1982, dĂ©poser le bilan : il est contraint de cĂ©der les modèles, les brevets, les procĂ©dĂ©s de fabrication ainsi que son nom (qui est sa marque). Son entreprise est rachetĂ©e par la sociĂ©tĂ© Ets CarrĂ© Ă  Paris[6]. Cette dernière poursuit quelques-unes de ses fabrications jusqu'Ă  aujourd'hui, dont les sĂ©ries Ă©tiquettes de vins, les Buda, les grès des Garrigues[7].
Parallèlement, la société Ets Carré crée un atelier de productions spéciales, Capron-Caraube, au Fournas, afin d'accueillir les créations de Roger Capron, atelier dirigé par son épouse Jacotte[8]. Cet atelier ferme en 1991.

En 1984 débute une nouvelle collaboration entre Capron et Marazzi-Sassuolo, qui doit s'arrêter du fait de l'exclusivité des droits obtenue par les Ets Carré[9].

Roger Capron poursuit toutefois ses travaux dans son atelier de Vallauris en compagnie d'une apprentie, ClĂ©mence Dancoisne, dite « Clem Â», qui exploite maintenant un atelier Ă  La Londe-les-Maures.

Les pièces uniques

Vers 1990, Roger Capron aborde un travail totalement nouveau avec des pièces uniques, proches de la sculpture. Aidé de son épouse Jacotte et de Jean-Paul Bonnet, le collaborateur de toujours, il ouvre un petit atelier à Vallauris et créé des pièces cuites (technique de la terre enfumée) à destination des galeries du monde entier.

Dans les années 2000, Capron se consacre à la sculpture en ronde-bosse, toujours en collaboration avec son épouse et avec Jean-Paul Bonnet. Il expose dans les galeries Brocéliande et Neotu à Paris, Hammer et Gueridon à New York, Züblin-Haus à Stuttgart, Schachen et Horizon en Suisse, etc.[10].

En 2003 se tient une grande exposition rĂ©trospective, « Les Capron Â», au MusĂ©e national de cĂ©ramique de Sèvres.
Roger Capron décède trois ans plus tard, laissant derrière lui une œuvre considérable, reconnue dans le monde entier.

Bibliographie

Livres
  • RĂ©fĂ©rences 2003 :
    • Pierre Staudenmeyer, Roger Capron, cĂ©ramiste, Paris, Norma, , 159 p. (ISBN 2-909283-77-1)
    • Pierre Ennès (dir.), Les Capron cĂ©ramistes : la vierge et le taureau, Paris, RĂ©union des musĂ©es nationaux, , 79 p. (ISBN 2-7118-4679-2)
  • 1982 : La CĂ©ramique architecturale, Ă©ditions Dessain et Tolra
  • 1995 :
    • Anne Lajoix, L'Ă‚ge d'or de Vallauris, Paris, Amateur, , 187 p. (ISBN 2-85917-194-0)
    • Vallauris, de Massier Ă  Picasso, Sadem
  • 2001 :
    • (en) Roger Capron, Hammer galleries
  • Roger Capron, galerie Broceliande
  • 2004 : Vallauris, Val d'Artistes, Jack Boland, Ă©ditions Arcade
  • 2009 :
    • Les Capron, sculptures cĂ©ramiques, Ă©ditions Images En ManĹ“uvres
    • Roger Capron, Skizzen, Harsch
Catalogues d'exposition
  • 1997, 1999, 2007 : R. Capron, Ĺ“uvres cĂ©ramiques, J. R. Capron, Ĺ“uvres cĂ©ramiques, J. R. Capron cĂ©ramistes, C. SchlĂĽrmann, Ă©ditions Reinhold Harsch (en allemand)
  • 1999 :
    • (en) Roger Capron, Art et Design: Postwar to Present, GuĂ©ridon Gallery, New York
    • (en) Roger Capron, Master Ceramist of France, Hammer galleries
  • 2004 : (en) Roger Capron, Unique Ceramics, Hammer galleries
  • 2007 : Roger Capron et ses amis cĂ©ramistes de Vallauris, mĂ©diathèque municipale de Contes
Article
  • (it) Saverio Croce, « Il delfino di Picasso: Roger Capron », in Ceramica per l'architettura,

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Pierre Staudenmeyer, Roger Capron, céramiste, p. 48
  3. Les Capron, céramistes, la vierge et le taureau, Réunion des musées nationaux, p. 45
  4. Les Capron..., ibid., p. 50-51
  5. Staudenmeyer, ibid., p. 80
  6. Staudenmeyer, ibid., p. 82
  7. Les Capron…, ibid., p. 54-57
  8. Les Capron..., ibid., p. 60
  9. Staudenmeyer, ibid., p. 112
  10. Staudenmeyer, ibid., p. 155

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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