Roberto Polo

Très jeune, Roberto Polo révéla un talent comme artiste plasticien, exposant son œuvre dans d’importants musées et galeries. Grâce à sa connaissance de l’histoire et de la théorie de l’art, il révéla aussi un talent pour reconnaître des œuvres d’art exceptionnelles et des pierres précieuses de différentes époques et origines. Roberto Polo étudia à la Corcoran School (Washington), où il fut nommé professeur à l’âge précoce de seize ans, et à l’université Columbia (New York).

À l’âge de 24 ans, il conçut et organisa une exposition qui fait aujourd’hui référence, Fashion as Fantasy[1], présentant des œuvres spécialement créées par cinquante-quatre exposants tels que David Hockney, Robert Motherwell et Andy Warhol.

Roberto Polo participa à la création du département d’investissement en art au sein de la Citibank (New York), le premier département de ce genre dans le domaine bancaire. En 1981, il quitta la Citibank et devint un conseiller indépendant d’investissement en art et en pierres précieuses.

Durant cette période, il forma des collections d’arts décoratifs et beaux-arts français des XVIII^e, XIX^e et XX^e siècles, ainsi que de pierres précieuses, décrites par Le Journal des arts comme « anthologies »[2].

En 1988 le couple Polo donne aux musées nationaux français L'Adoration des bergers de Fragonard, tableau probablement commandé vers 1775 par le marquis de Véri (1722-1785), qui fut acquis à sa vente en 1785 par l'expert Charles Paillet ; l'oeuvre est reproduite et présentée dans le catalogue de la vente de 26 tableaux de sa collection à Paris le 30/05/1988 (p.10 et 11). Cette même année, il reçoit la médaille de commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres pour ses nombreuses contributions à la culture et à l’art français".

La même année, il fut victime d’une affaire judiciaire kafkaïenne[3] dont il sortit en 1995, selon The New York Times, comme « le merveilleux phénix du marché de l’art », défendant maintenant le design historique et le modernisme de façon indépendante et à travers la Galerie Historismus.

Décrit par Le Figaro comme « l’œil »[4] et par Architectural Digest comme « le précurseur du marché de l’art », Roberto Polo continue d’appliquer son propre principe selon lequel il faut acheter ce qui était révolutionnaire en son temps.

En 2011, Francis Lincoln Limited, a publié un livre de 688 pages intitulé Roberto Polo: The Eye[5], dont les auteurs sont des conservateurs et des professeurs réputés : Werner Adriaenssens, Daniel Alcouffe, Françoise Aubry, Thomas Föhl, Guido Giovannini-Torelli, Léon Lock et Odile Nouvel-Kamerer. Ce livre explore l’évolution visuelle de Roberto Polo à travers une sélection de plus de trois cents chefs-d’œuvre et pierres précieuses recouvrant une période de plus de quatre siècles et figurant dans les extraordinaires collections qu’il a formées. Illustré avec plus de quatre cents photographies en couleur, ce livre est un aperçu sur l’homme décrit par Art & Auction comme « une des dix personnes qui ont influencé le marché de l’art »[6], et un compte rendu révélateur de quarante années passées à former des collections.

• Roberto Polo Gallery
• Roberto Polo: The Eye
• Roberto Polo

• Catalogue de la vente de Vingt-six chefs-d'oeuvre de la peinture française du XVIIIème siècle collection des époux Polo à Paris (théâtre des Champs-Elysées) par l'étude Ader-Picard-Tajan le 30/05/1988 ; préface de pierre Rosenberg et texte de Roberto Polo daté du 16/02/1988 face à une photo du couple signée Haddi (?) et datée de 1988, publiée par l'édition française de Vogue ;
• catalogue de la vente de la "Collection Roberto Polo" par Mes Ader et Tajan à Paris (Hôtel George V) le jeudi 7 novembre 1991

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