Robert Pickton
Robert William Pickton (né le à Port Coquitlam, en Colombie-Britannique[1]) est un éleveur de porcs et tueur en série canadien. Il est soupçonné d'avoir été l'un des tueurs en série les plus prolifiques de l'histoire canadienne.
Robert Pickton | ||
Tueur en série | ||
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Information | ||
Nom de naissance | Robert William Pickton | |
Naissance | Port Coquitlam, Colombie-Britannique (Canada) |
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Condamnation | ||
Sentence | Prison à perpétuité | |
Actions criminelles | Meurtres | |
Victimes | Entre 6 et 49 | |
PĂ©riode | 1995-2002 | |
Pays | Canada | |
États | Vancouver (Colombie-Britannique) | |
Arrestation | 2002 | |
Le , il est reconnu coupable de 6 chefs de meurtre non prémédité (« second degré ») de prostituées habitant un secteur défavorisé de Vancouver, le Downtown Eastside. Il a alors été condamné à un emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans[2].
Biographie
Robert Pickton est élevé dans une ferme familiale près de Port Coquitlam en banlieue de Vancouver, où ses parents Leonard et Helene Louise sont éleveurs de porcs. Les cochons laissés en liberté errent librement à l'intérieur de la maison, ce qui vaut aux jeunes frères Pickton d'être traités par leurs camarades à l'école de « cochons puants ». Il suit une formation de boucher. Après la mort de ses parents à la fin des années 1970 et le départ de son frère David et de sa sœur Linda, il reprend la ferme familiale, vivant dans un mobile-home jouxtant son abattoir[3].
Entre 1978 et 2002, il tue des femmes, pour la plupart toxicomanes et prostituées du Downtown Eastside, un quartier délabré de Vancouver, ses victimes faisant partie des meurtres du Highway of Tears. Il les emmène dans sa ferme, leur tire une balle dans la tête. Puis, il les découpe et donne en pâture à ses bestiaux, vend leur chair à ses clients et à des entreprises de recyclage pour l'industrie cosmétique, congèle leurs têtes[4]. L'affaire Pickton débute en . Lors d'une perquisition menée sur ses terres, les policiers sont à la recherche d'armes à feu illégales. Par hasard, ils font la macabre découverte de restes humains dans un congélateur[5].
Procès pour le meurtre de six femmes
Accusé d'avoir tué 26 prostituées mais reconnaissant en avoir assassiné 49, son procès débute le . Il plaide non coupable à tous les chefs d'accusation, sauf pour un, où il ne répond rien. Le juge, comme le prévoit la loi, enregistre alors un plaidoyer de non culpabilité pour celui-ci. La cour décide de répartir les charges en plusieurs procès, car elle évalue la charge trop importante et trop imposante pour un seul jury.
241 témoins sont intervenus à la barre. En janvier 2006, l'instruction du procès a déjà coûté plus de 70 millions CAD et l'on prévoit qu'il atteindra 120 millions à la fin de tous les procès.
Le , il est reconnu coupable de 6 chefs de meurtre non prémédité (« second degré ») de prostituées. Il est condamné à un emprisonnement à perpétuité[6]
Procès portant sur les vingt autres meurtres
Le , après avoir estimé qu'il n'était pas de l'intérêt public d'aller de l'avant sur les 20 autres dossiers, la Couronne de la Colombie-Britannique ne donne pas suite aux 20 chefs d'accusation de meurtre, décision difficile à accepter pour les membres de certaines familles de victimes[7].
Suites
L'affaire présente des similitudes à celle de Gary Ridgway, le tueur de la Green River, auteur de meurtres de prostituées aux États-Unis et qui a séjourné à plusieurs reprises à Vancouver. En 2008, les corps policiers de l'État de Washington et de Vancouver ont tenté d'établir des rapprochements entre les deux affaires .
Notes et références
- (en) « Crown Says Will Prove Robert Pickton Murdered, Butchered and Disposed of 6 Women », La Presse canadienne,
- « Affaire Robert Pickton - Les aveux d'un tueur en série », sur http://www.radio-canada.ca, Société Radio-Canada,
- (en) Christina Doidge, Profile of Serial Killers, Christina Doidge, , p. 47.
- Clara Georges, « "Les Disparues de Vancouver", d'Elise Fontenaille : les JO de l'horreur », sur lemonde.fr, .
- Emmanuel Langlois, « Le procès de l'éleveur qui aurait dépecé 49 femmes traumatise le pays », sur liberation.fr, .
- (en) « "Worst serial killer in history", who fed prostitutes to pigs, sparks rage by publishing book », Michael E. Miller, 23 février 2016, The Washington Post
- « Pas de nouveau procès », sur radio-canada.ca, .
Voir aussi
Bibliographie
- Élise Fontenaille, Les disparues de Vancouver, Paris, Éditions Grasset & Fasquelle, 2010, 175 p. (ISBN 978-2246736714) (roman autour de l'affaire des femmes disparues du quartier de Downtown Eastside et du tueur en série Robert Pickton.
Documentaire télévisé
- « Robert Pickton : Le tueur » en 2009 sur Bio.
Musicographie
- En 2008, le groupe québécois eXterio dévoile sa chanson Le seigneur des agneaux basée sur Robert Pickton et ses meurtres.
- Abattoir III de Dead Dead paru à l'automne 2013. L'album met musicalement en scène une journée dans la vie de Robert William Pickton et est décrit comme suit par l'artiste : ''Abattoir III ou encore, trame sonore pour un film sur une journée dans la vie de Robert Pickton à l'intérieur de ta tête. Pas un hymne, juste un film.''
Articles connexes
Liens externes
- Dossier Radio-Canada
- Article
- http://www.radio-canada.ca/actualite/zonelibre/02-11/pickton.asp
- http://www.cyberpresse.ca/article/20060128/CPACTUALITES/60128089/1019/CPACTUALITES
- http://www.radio-canada.ca/nouvelles/regional/modele.asp?page=/regions/colombie-britannique/2006/01/29/001-pickton.shtml
- l'Avocat de Pickton remet en question le mode de sélection du jury, Le Devoir,
- http://www.cyberpresse.ca/article/20071210/CPOPINIONS05/712100647/6730/CPACTUALITES
- http://www.liberation.fr/planete/2016/02/25/amazon-retire-de-ses-ventes-les-memoires-d-un-tueur-en-serie-canadien_1435305