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Robert-Philippe Dollfus

Robert-Philippe Dollfus ( à Paris, France – à Créteil, France) était un zoologiste et parasitologue français[1] - [2] - [3] - [4].

Robert-Philippe Dollfus
Description de l'image Robert-Philippe Dollfus 1975.jpg.
Nom de naissance Ferdinand Philippe Robert Dollfus
Naissance
Paris 10e, France
Décès
Créteil, France
Nationalité Français

Vie et Ĺ“uvre scientifique

Robert-Philippe Dollfus est né à Paris, le 20 juillet 1887[5], dans une famille de tradition protestante. Son père était Gustave-Frédéric Dollfus, célèbre géologue du Bassin de Paris.

Très tôt, il a fréquenté le laboratoire d'Alfred Giard et celui d'Alfred Blanchard. Dès 1912, à 25 ans, il établissait la notion de métacercaire, un stade du cycles des Digènes. En 1914, il était en mission océanographique à bord du « Pourquoi Pas ? » sous les ordres de Jean-Baptiste Charcot. Pendant la deuxième guerre mondiale, il fut brancardier et médecin auxiliaire et on lui attribua la Croix de Guerre[1]

Entre les deux guerres, il occupa la fonction très modeste de préparateur dans un laboratoire du Muséum national d'Histoire naturelle à Paris. Toutefois, il put effectuer des missions au Maroc (1923 à 1928), en Mer Rouge (1928-1929) et en 1929-1930 dans l’Atlantique sur le « Pourquoi Pas ? ». Il étudie alors les poissons, les crustacés, mais commence à étudier les parasites, sous la direction d'Émile Brumpt[1].

En 1941, il soutient sa thèse sur les Cestodes Tétrarhynques (appelés aujourd'hui Trypanorhyncha), publiée en 1942. Il est élu Président de la Société Zoologique de France en 1940. Il devient ensuite Directeur de laboratoire à l’École pratique des hautes études à Paris. Après la seconde guerre mondiale, il devient un helminthologiste et parasitologiste confirmé et célèbre, mais ne parvint jamais à obtenir un poste de Professeur au Muséum national d'Histoire naturelle. En 1953, il reçoit la Légion d’Honneur. En 1957, malgré sa retraite, il continue à travailler chaque jour au Muséum national d'Histoire naturelle, pratiquement jusqu’à sa mort en 1976. En 1962, il est élu Président de la Société Française de Parasitologie[1]

Chaque année au printemps, Robert-Philippe Dollfus partait au Maroc, où résidait sa fille, travailler à l’Institut Scientifique Chérifien. Il produisit des articles sur les helminthes et un Catalogue des Poissons de la Côte Atlantique du Maroc[1].

Les collections scientifiques de Robert-Philippe Dollfus, immenses, sont aujourd’hui au Muséum national d'Histoire naturelle à Paris[1].

Ouvrages principaux

  • Dollfus, R. P. (1942). Notes diverses sur les TĂ©trarhynques. MusĂ©um national d'Histoire naturelle, Paris, 41p. (MĂ©moires du MusĂ©um national d'Histoire naturelle - Nouvelle SĂ©rie (1935-1950); 22 (5)).
  • Dollfus R. P. 1946. Parasites (animaux et vĂ©gĂ©taux) des Helminthes. Hyperparasites, ennemis et prĂ©dateurs des Helminthes parasites et des Helminthes libres. Essai de compilation mĂ©thodique. EncyclopĂ©die Biologique, volume XXVII. Paul Lechevalier, Paris, 483 pages.
  • Dollfus, R. P. F. (1953). Aperçu gĂ©nĂ©ral sur l'histoire naturelle des parasites animaux de la morue Atlanto-Arctique, Gadus callarias L. (Morhua L.) (Vol. 43). Paul Lechevalier, Paris.
  • Dollfus, R. P. 1968. Les TrĂ©matodes de l’histoire naturelle des Helminthes de FĂ©lix Dujardin (1845). MusĂ©um national d'Histoire naturelle, Paris, 77p. (MĂ©moires du MusĂ©um national d'Histoire naturelle, SĂ©r. A – Zoologie (1950-1992); 54 (3)).

Articles (liste non exhaustive)

Quelques références parmi plus de 160.

  • Robert Ph. Dollfus, « ÉnumĂ©ration des Cestodes du plancton et des InvertĂ©brĂ©s marins 8e Contribution avec un appendice sur le genre Oncomegas R.-Ph. Dollfus 1929 », Annales de Parasitologie Humaine et ComparĂ©e, vol. 49, no 4,‎ , p. 381–410 (DOI 10.1051/parasite/1974494381) Accès libre
  • Robert Ph. Dollfus, « Du genre Monodhelmis R. Ph. Dollfus 1937 et de la famille Monodhelminthidae », Annales de Parasitologie Humaine et ComparĂ©e, vol. 48, no 2,‎ 1973 doi=10.1051/parasite/1973482263, p. 263–273 Accès libre
  • Robert-Ph. Dollfus et Yves-J. Golvan, « Sur un singulier MĂ©tacanthocĂ©phale parasite d’insectivores (Tenrecinae) de Madagascar et des Comores », Annales de Parasitologie Humaine et ComparĂ©e, vol. 38, no 5,‎ , p. 793–806 (DOI 10.1051/parasite/1963385793) Accès libre
  • Robert-Ph. Dollfus, « Deux espèces de TrĂ©matodes monogĂ©nĂ©tiques, parasites du “Bluefin tuna” de Californie », Annales de Parasitologie Humaine et ComparĂ©e, vol. 37, no 4,‎ , p. 517–529 (DOI 10.1051/parasite/1962374517) Accès libre
  • Robert-Ph. Dollfus, « Mission Yves-J. Golvan et Jean-A. Rioux en Iran », Annales de Parasitologie Humaine et ComparĂ©e, vol. 40, no 1,‎ , p. 61–86 (DOI 10.1051/parasite/1965401061) Accès libre
  • Robert Ph. Dollfus, « Recherches expĂ©rimentales sur Nicolla gallica (R.-Ph. Dollfus 1941) R.-Ph. Dollfus 1958, sa cercaire cotylicerque et sa mĂ©tacercaire progĂ©nĂ©tique. Observations sur la famille des Coitocaecidæ Y. Ozaki 1928, s.f. Coitocaecinæ F. Poche 1926 Trematoda Podocotyloidea et sur les cercaires cotylicerques d’eau douce et marines », Annales de Parasitologie Humaine et ComparĂ©e, vol. 35, nos 1-2,‎ , p. 65–115 (DOI 10.1051/parasite/1960351065) Accès libre

Références

  1. Alain-G. Chabaud, Claude Dupuis et Yves-J. Golvan, « Robert-Ph. Dollfus (20 juillet 1887 - 19 février 1976) », EDP Sciences, vol. 51, no 3,‎ , p. 263–270 (ISSN 0003-4150, DOI 10.1051/parasite/1976513263) Accès libre
  2. Yves Golvan, Alain Chabaud et Claude Dupuis, « Centenary biographical note », Elsevier BV, vol. 18, no 4,‎ , p. 431–432 (ISSN 0020-7519, DOI 10.1016/0020-7519(88)90004-5)
  3. Stunkard, H.W. 1977. In Memoriam Robert-Philippe Dollfus (1887–1976). Journal of Parasitology 63: 706 & 727.
  4. Grabda, E. 1977. Robert Ph. Dollfus (1887–1976) Wspomnienie Pośmiertne. Wiadomości Parazytologiczne 23: 463–465.
  5. Archives en ligne de Paris, 10e arrondissement, année 1887, acte de naissance no 3233, cote V4E 6297, vue 14/31, avec mentions marginales de mariage et de décès

Liens externes

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