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Rick Nolan

Richard Michael Nolan, dit Rick Nolan, nĂ© le Ă  Brainerd, est un homme politique amĂ©ricain membre du Minnesota Democratic-Farmer-Labor Party.

Rick Nolan
Illustration.
Rick Nolan en 2013.
Fonctions
Représentant des États-Unis
–
(10 ans, 5 mois et 27 jours)
Élection 6 novembre 2012
RĂ©Ă©lection 4 novembre 2014
8 novembre 2016
Circonscription 8e district du Minnesota
LĂ©gislature 113e, 114e et 115e
Prédécesseur Chip Cravaack
Successeur Pete Stauber
–
(6 ans)
Élection
RĂ©Ă©lection
Circonscription 6e district du Minnesota
LĂ©gislature 94e, 95e et 96e
PrĂ©dĂ©cesseur John Zwach (en)
Successeur Vin Weber (en)
Biographie
Nom de naissance Richard Michael Nolan
Date de naissance
Lieu de naissance Brainerd (Minnesota, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique DFL
Diplômé de Université du Minnesota
Université du Maryland
Université d'État de Saint Cloud
Religion Catholicisme
Site web nolan.house.gov

D'abord enseignant, il s'engage en politique à la fin des années 1960. Il est élu à la Chambre des représentants du Minnesota en 1968 puis à la Chambre des représentants des États-Unis en 1974. Il quitte le Congrès en 1981 et débute une nouvelle carrière dans le secteur privé.

Rick Nolan retrouve le Congrès en 2013, 32 ans après l'avoir quittĂ© — un record. En 2018, il se prĂ©sente sans succès au poste de lieutenant-gouverneur du Minnesota et cède son siège de reprĂ©sentant l'annĂ©e suivante.

Biographie

Jeunesse et débuts professionnels

Rick Nolan est originaire de Brainerd, dans le comté de Crow Wing dans le Minnesota[1].

Après des études à l'université Saint John (en) de Collegeville, il obtient son bachelor of arts à l'Université du Minnesota en 1966. Il poursuit ses études en administration publique à l'université du Maryland puis en éducation à l'université d'État de Saint Cloud. Après ses études, il enseigne les sciences humaines à Royalton de 1968 à 1972[1].

DĂ©buts en politique

Portrait de Rick Nolan lors du 95e congrès.

Il débute en politique en devenant assistant de Walter Mondale au Sénat des États-Unis[2].

Il est élu à la Chambre des représentants du Minnesota en 1968 pour le district 53A dans le comté de Morrison. Il y siège de 1969 à 1972[2].

En 1972, il se présente à la Chambre des représentants des États-Unis dans le 6e district du Minnesota. La circonscription s'étend du sud-ouest au centre de l'État[3]. Nolan obtient l'investiture du Democratic-Farmer-Labor Party[2] - [4] mais échoue de justesse lors de l'élection générale face au républicain sortant John Zwach (en)[3]. Il est finalement élu deux ans plus tard alors que Zwach ne se représente pas[3]. Il est réélu en 1976 et 1978. Lors de son mandat, il se consacre aux questions agricoles et rurales ainsi qu'à la politique étrangère[5]. Il n'est pas candidat à sa réélection en 1980[1] et le républicain Vin Weber (en) lui succède[3].

Carrière professionnelle

Après la politique, il devient fermier[3] - [6] puis homme d'affaires. De 1981 à 1986, il dirige l'U.S. Export Corporation. Il prend ensuite la tête du Minnesota World Trade Center, qu'il préside de 1987 à 1994[1]. Il acquiert également un scierie[5].

Retour en politique

Rick Nolan en campagne Ă  Tower le 4 juillet 2012.

En 2011, Nolan fait son retour en politique et annonce qu'il compte se présenter dans le 8e district du Minnesota lors des élections de 2012[7]. Il remporte l'élection primaire démocrate avec 38,29 % des suffrages face à Tarryl Clark (sénatrice d'État, 32,25 %) et Jeff Anderson (conseiller municipal de Duluth, 29,46 %)[8] - [9].

Lors de l'élection générale, il affronte le représentant républicain sortant Chip Cravaack. Avant l'élection de celui-ci en 2010, le district (autour de Duluth et l'Iron Range) n'avait connu que deux représentants depuis 1946, tous les deux démocrates[10]. Ce district historiquement démocrate est devenu compétitif depuis la fin des années 2000, le sud de la circonscription — plus conservateur — prenant de l'importance face à l'Iron Range[11] et les cols bleus s'orientant davantage vers les républicains[10]. L'élection est considérée comme indécise, mais les deux sondages précédant le scrutin donnent Nolan vainqueur[10]. Il est élu avec 54,3 % des voix[4] tandis que Barack Obama remporte le district de 7 points dans l'élection présidentielle concomitante[11]. Il détient le record du temps écoulé entre deux mandats de représentant, retournant à la chambre basse du Congrès américain 32 ans après l'avoir quittée[6].

De retour à la Chambre des représentants, il regrette la place qu'ont pris les levées de fonds par rapport au travail législatif et la fin du travail bipartisan[6]. Il reprend plusieurs de ses anciens collaborateurs des années 1970[6] - [11]. En 2015, une étude du Legislative Effectiveness Project le classe second parmi les représentants démocrates les plus efficaces du pays[12].

Candidat Ă  un nouveau mandat en 2014, il affronte l'homme d'affaires Stewart Mills. Certains dĂ©mocrates s'inquiètent de sa façon de faire campagne « Ă  l'ancienne Â» et de son aversion pour les levĂ©es de fonds[11]. Près de 13 millions de dollars sont dĂ©pensĂ©s dans cette campagne par des groupes extĂ©rieurs aux candidats, principalement en publicitĂ©s tĂ©lĂ©visĂ©es et radiodiffusĂ©es. Au total, 17 millions de dollars sont dĂ©pensĂ©s[13]. Le duel est l'une des Ă©lections les plus chères du pays[13] - [14]. Nolan est rĂ©Ă©lu avec 48,5 % des suffrages contre 47,1 % Ă  Mills et 4,3 % en faveur d'un candidat Ă©cologiste[4]. Il ne remporte ainsi l'Ă©lection qu'avec 3 700 voix d'avance[7] dans un contexte de « vague rĂ©publicaine Â». Il affronte Ă  nouveau Stewart Mills lors des Ă©lections de 2016[7]. Il est rĂ©Ă©lu avec moins d'un point d'avance sur Mills, tandis que le district est largement remportĂ© par le rĂ©publicain Donald Trump, qui devance Hillary Clinton de 16 points[15].

Alors qu'il envisage de se présenter en 2018 au poste de gouverneur, Nolan choisit d'être candidat à sa réélection, sous pression des démocrates qui craignent de perdre le siège. En , il annonce cependant qu'il ne se représentera pas en novembre[16]. Il précise vouloir passer davantage de temps avec sa famille. À la surprise de nombreux observateurs politiques, il se présente finalement au poste de lieutenant-gouverneur du Minnesota en , en tandem avec Lori Swanson (en), candidate au poste de gouverneur[17]. Durant la campagne, il est accusé d'avoir mal géré les accusations de harcèlement sexuel visant l'un de ses collaborateurs quelques années plus tôt. Nolan avait en effet renvoyé le collaborateur, mais continué de travailler avec lui un temps en tant que prestataire extérieur avant de s'en séparer à nouveau après des critiques. Swanson apporte son soutien à son colistier[18]. Avec 24 % des voix, le duo arrive en troisième position de la primaire démocrate[19]. En novembre, son siège est remporté par le républicain Pete Stauber.

Vie privée

Il est marié à Majorie lorsqu'il entre au Congrès[2], mais ils divorcent après son retrait de la vie politique en 1972[7]. Il épouse en secondes noces Mary Nolan. Il est père de quatre enfants[4].

Son oncle, Martin J. McGowan, Jr., était également élu de la législature du Minnesota[2].

Positions politiques

Lors de son premier mandat de représentant, il acquiert une réputation de démocrate libéral (au sens américain du terme), en s'opposant notamment à la guerre du Viêt Nam. En 1979, il est l'un des cinq représentants démocrates à s'opposer à la réélection de Jimmy Carter, il soutient une candidature de Edward Moore Kennedy[3].

De retour Ă  la Chambre des reprĂ©sentants en 2012, il estime que le Patient Protection and Affordable Care Act (« Obamacare Â») ne va pas assez loin et soutient des contrĂ´les plus importants lors de l'achat d'armes Ă  feu[14]. Il supporte Ă©galement l'augmentation des impĂ´ts sur les plus aisĂ©s[5]. Élu d'une rĂ©gion riche en mines de fer, l'Iron Range, il dĂ©fend les aciĂ©ries locales contre le dumping et s'oppose aux traitĂ©s de libre-Ă©change[7], tout en cherchant un Ă©quilibre avec la protection de l'environnement[5].

Lors des primaires démocrates pour l'élection présidentielle de 2016, il apporte son soutien à Bernie Sanders, invoquant la victoire de Sanders dans son district et vantant son « message et son authenticité »[20].

Notes et références

  1. (en) « NOLAN, Richard Michael, (1943 - ) », sur Biographical Directory of the United States Congress (consulté le ).
  2. (en) « Nolan, Richard Michael », Legislators Past & Present, sur Minnesota Legislative Reference Library (consulté le ).
  3. (en) Stuart Rothenberg, « 30 Years Later, Nolan Considers Comeback Bid », sur Roll Call, (consulté le ).
  4. (en) « Rep. Rick Nolan (D-Minn.) », 2014 Member Profile Page, sur Roll Call, (consulté le ).
  5. (en) « Rick Nolan (D) », Candidates, Elections 2012, sur The Wall Street Journal (consulté le ).
  6. (en) Matt Viser, « Lawmaker finds new realities in return to Congress », sur The Boston Globe, (consulté le ).
  7. (en) Sam Brodey, « Stewart Mills is taking on Rick Nolan again — so what’s different this time? », sur minnpost.com, (consulté le ).
  8. (en) Jon Collins, « Nolan wins in 8th; Quist wins in 1st », sur mprnews.org, (consulté le ).
  9. (en) Office of the Minnesota Secretary of State, « Results for U.S. Representative District 8 », Unofficial Results Tuesday, August 14, 2012, sur electionresults.sos.state.mn.us, (consulté le ).
  10. (en) « Minnesota 8th District - Cravaack vs. Nolan », sur realclearpolitics.com, (consulté le ).
  11. (en) Colin Diersing, « The Re-Education of Rick Nolan », sur rollcall.com, (consulté le ).
  12. (en) Cory Zurowski, « In Rick Nolan, Minnesota actually has an effective congressman », sur citypages.com, (consulté le ).
  13. (en) Sam Brodey, « Competitive U.S. House races cost millions — does any of that money benefit the district? », sur minnpost.com, (consulté le ).
  14. (en) Maria Gallucci, « Democratic Rep. Rick Nolan Wins Minnesota House Race In One Of Most Expensive Congressional Contests », sur ibtimes.com, (consulté le ).
  15. (en) Eric Garcia, « Nolan Mulling a Run for Minnesota Governor », sur rollcall.com, (consulté le ).
  16. (en) Eric Bradner et Terence Burlij, « Minnesota Democrat's retirement provides GOP with pickup opportunity », sur edition.cnn.com, (consulté le ).
  17. (en) Gabriel D. Lagarde, « The curse of public service: Nolan discusses surprising bid for Minn. lieutenant governor », sur grandforksherald.com, Grand Forks Herald, (consulté le ).
  18. (en) « Swanson Refuses To Kick Nolan Off Gubernatorial Ticket », sur minnesota.cbslocal.com, Columbia Broadcasting System, (consulté le ).
  19. (en) Briana Bierschbach et Brian Bakst, « Walz and Johnson win Minnesota governor primary, will face off in November », sur mprnews.org, Minnesota Public Radio, (consulté le ).
  20. (en) Daniel Strauss, « Minnesota: Bernie's superdelegate sweet », sur Politico, (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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