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Rhythm and Blues Foundation

La Rhythm and Blues Foundation est une association américaine à but non lucratif (nonprofit organization), fondée en 1988. Elle est dédiée à la préservation de l'héritage culturel et historique du rhythm and blues et assiste les artistes dans le besoin. Elle est basée à Philadelphie en Pennsylvanie.

Rhythm and Blues Foundation
Cadre
Forme juridique NPO
Zone d’influence national
Fondation
Fondation 1988
Origine États-Unis
Identité
Siège Philadelphie, Pennsylvanie
Personnages clés Howell E. Begle
Secrétaire Kenneth Gamble
Trésorier Jeff Harleston
Site web rhythm-n-blues.org

Histoire

La fondation est crĂ©Ă©e Ă  la suite de dĂ©marches entreprises Ă  partir de 1983 par Ruth Brown auprès de son label discographique, Atlantic Records. La chanteuse, assistĂ©e par l'avocat Howell Begle qui offre ses services pro bono, cherche Ă  rĂ©cupĂ©rer des royalties sur les ventes de ses disques impayĂ©es par le label. Les maisons de disques facturent divers frais aux artistes durant leur carrière, comme le coĂ»t des sĂ©ances d'enregistrement, le cachet des arrangeurs, producteurs, etc. Dans le cas de Ruth Brown, Atlantic refuse de rĂ©gler des royalties sur les ventes, considĂ©rant que « Miss Rhythm » lui doit toujours 30 000 dollars[1] - [2].

Après avoir Ă©tudiĂ© des documents fournis Ă  sa demande par Atlantic, Howell Begle estime que la maison de disques pourrait avoir agi en violation du RICO Act. Atlantic prĂ©fère transiger et signer un accord amiable, qui stipule que l'entreprise ne reconnaĂ®t aucun mĂ©fait[2]. Le label renonce aux dettes de Ruth Brown et de 35 autres artistes de sa gĂ©nĂ©ration, qui se trouvent dans la mĂŞme situation, et accepte de leur rĂ©gler les sommes impayĂ©es depuis 20 ans. La maison de disques effectue un don de 1,5 million de dollars Ă  la Rhythm and Blues Foundation, qui voit le jour en 1988. Le règlement est effectuĂ© sous la forme d'une subvention exonĂ©rĂ©e d'impĂ´t (tax-free grants)[2] - [3]. Warner Communications, la maison mère de Warner Music Group auquel appartient Atlantic depuis 1972, contribue Ă©galement Ă  hauteur de 450 000 dollars[4].

À l'origine, la fondation est basée à Washington DC. Elle s'implante ensuite à New York. Depuis 2003, son siège est situé sur Broad Street à Philadelphie[5].

Financement

La Rhythm and Blues Foundation est financée en partie par des donations. Durant les années 1990, différentes sociétés complètent son financement, notamment les labels Sony et PolyGram, la chaîne de télévision MTV, les organisations américaines de redistribution de droits d'auteur BMI et ASCAP, ainsi que l'agence culturelle fédérale National Endowment for the Arts[4].

Activités

La Rhythm and Blues Foundation se consacre à la préservation de l'héritage culturel et historique du rhythm and blues. Chaque année, elle organise les « Pioneer Awards », une cérémonie durant laquelle elle décerne des récompenses aux musiciens et producteurs ayant contribué au développement de ce genre musical. Elle remet également une somme d'argent aux gagnants. Les artistes nommés sont sélectionnés par le conseil d'administration, le comité consultatif (advisory board) et le comité de direction (artist steering committee)[4] - [6].

La fondation assiste les artistes, actifs entre les années 1940 et les années 1970, qui se trouvent dans le besoin. Elle contribue notamment à leurs frais médicaux[4].

Bibliographie

  • (en) Chip Deffaa, Blue rhythms : six lives in rhythm and blues, Champaign, University of Illinois Press, coll. « Music in American Life », , 301 p. (ISBN 978-0-252-02203-6, lire en ligne), p. 56-59. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Jerry Butler et Earl Smith, Only the strong survive : memoirs of a soul survivor, Bloomington, Indiana University Press, coll. « Black music and expressive culture series », , 266 p. (ISBN 978-0-253-33796-2, lire en ligne), p. 226-230. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Références

Lien externe

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