Rexurdimento
Le Rexurdimento (rĂ©surgence en français)[1] est le nom donnĂ© Ă l'essor culturel, politique et historique de la Galice au XIXe siècle. La publication en 1863 de Cantares gallegos, une Ĺ“uvre entièrement Ă©crite en galicien par RosalĂa de Castro, inaugure le Rexurdimento Pleno, les Ĺ“uvres antĂ©rieures sont gĂ©nĂ©ralement classĂ©es comme prĂ©curseures. RosalĂa, Eduardo Pondal, ValentĂn Lamas Carvajal et Manuel Curros EnrĂquez sont les principaux Ă©crivains galiciens de cette Ă©poque.
Ce mouvement s'inscrit dans une vague de résurgences similaires dans la péninsule ibérique, comme le Surdimientu asturien ou les Renaixença catalane et valencienne.
Description
Dans la première moitié du XIXe siècle, la Galice a connu série d'événements qui ont ouvert la voie au Rexurdimento. Cette époque est connue comme celle des précurseurs.
Certains événements historiques importants ont contribué à éveiller la fibre nationaliste de nombreux Galiciens. L'un d'eux était l'invasion française, qui a conduit à la circulation de textes d'agitation populaires écrits en galicien. L'idée d'une Galice distincte de l'Espagne s'est progressivement accrue. Cette recherche d'identité s'est manifestée dans des publications, où des écrivains et des politiciens valorisaient cette identité galicienne par opposition à l'extérieur, considéré comme une menace.
En 1856 a eu lieu le banquet de Conxo, dans lequel les étudiants et les travailleurs ont fraternisé, et dans lequel le galléguisme a acquis des caractéristiques révolutionnaires. Les galiciens y ont revendiqué le droit de gérer leurs propres ressources, et des grandes figures du mouvement régionaliste galicien y ont participé, comme Aurelio Aguirre ou Eduardo Pondal.
Adios rios, adios fontes, Adios regatos pequenos, Adios vista dos meus ollos Non sei cando nos veremos.
Terra donde m' eu criey, Ortiña que quero tanto, Figueiriñas que prantey,
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En 1853 a Ă©tĂ© publiĂ© A gaita gallega, le premier livre Ă©crit en galicien au XIXe siècle. Cette publication a Ă©tĂ© une Ă©tape importante pour la normalisation littĂ©raire galicienne. Son auteur Ă©tait Xoán Manuel Pintos, qui, avec Francisco Añón, Manuel MurguĂa et d'autres, appartenait au groupe des prĂ©curseurs, qui a anticipĂ© le Rexurdimento dans la culture galicienne.
Le Rexurdimento Ă proprement parler ne commencera qu'avec la publication de Cantares gallegos de RosalĂa de Castro en 1863, Ĺ“uvre qui marqua la maturitĂ© de ce renouveau de la culture galicienne. D'autres Ă©crivains Ă©minents Ă©taient Curros EnrĂquez (Aires de mi terra, 1880) et Eduardo Pondal (Queixumes dos pinos, 1886), qui ont permis au galicien d'atteindre un apogĂ©e littĂ©raire.
La prĂ©sence du galicien dans les journaux contribue au prestige de la langue. En 1876, O TĂo Marcos da Portela, le premier journal monolingue en galicien a Ă©tĂ© lancĂ© par ValentĂn Lamas Carvajal, considĂ©rĂ© comme le pionnier des journaux en galicien. Ce journal Ă©tait extrĂŞmement populaire. Entre 1886 et 1888, le journalisme se consolide en Galice, avec l'apparition de nouvelles initiatives monolingues : O Galiciano, Ă Pontevedra, A Monteira Ă Lugo et As Burgas, Ă Ourense .
Références
- (gl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en galicien intitulé « Rexurdimento » (voir la liste des auteurs).