Retrait de l'OTAN
Le retrait de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) est le processus juridique et politique par lequel un membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord se retire de celle-ci, et ainsi le pays en question cesse d'en être membre. Le processus formel est énoncé à l'article 13 du Traité[1]. Ce dernier indique que tout pays qui souhaite quitter l'organisation doit envoyer aux États-Unis (en tant que dépositaire (en)) un « avis de dénonciation », que ceux-ci transmettraient ensuite aux autres pays de l'Alliance, le retrait étant effectif après une période d'un an.
Retraits envisagés par différents acteurs politiques
Canada
En 2022, le consensus général du gouvernement canadien est de soutenir l'adhésion à l'OTAN dans le cadre de la politique de défense nationale. Les partis qui existent au Parlement canadien qui soutiennent l'adhésion à l'OTAN comprennent le Parti libéral au pouvoir[2], l'opposition de centre-droit Parti conservateur[3], et le Québec souverainiste Bloc Québécois .
En 2019, le Parti vert a préconisé un examen de l'adhésion canadienne à l'alliance[4]. La position du Nouveau Parti Démocratique social-démocrate est compliquée[5] ; bien qu'il y ait un soutien général pour l'adhésion à l'OTAN au sein du parti, y compris de la part des anciens chefs de parti Jack Layton et Tom Mulcair[6], le NDP Socialist Caucus prône la révocation de l'adhésion du Canada[7]. Certaines des raisons de l'opposition à l'adhésion de l'alliance comprennent que l'adhésion est incompatible avec la tradition du maintien de la paix et les préoccupations relatives à la souveraineté canadienne sur ses forces de défense[6].
Espagne
Le parti politique de gauche radicale Podemos propose la sortie de l'Espagne de l'OTAN[8].
France
En 1966, en raison de la détérioration des relations entre Washington et Paris du fait du refus d'intégrer la dissuasion nucléaire de la France aux autres puissances de l'Atlantique Nord ou d'accepter toute forme de contrôle collectif sur ses forces armées, le président français Charles de Gaulle restreint la participation de la France à l'OTAN en retirant le pays du commandement militaire intégré de l'organisation[9]. Cependant, il a également déclaré que la France resterait dans l'Alliance même après la fin de la période d'engagement de 20 ans en 1969, à moins que les « éléments fondamentaux des relations entre l'Est et Ouest » ne soient modifiés[10].
En 2009, la France fait son retour au sein du commandement militaire de l'OTAN. Ce renversement stratégique a été annoncé par le président Nicolas Sarkozy et soutenu par le Parlement français[11].
Actuellement, plusieurs partis politiques de différents bords prônent le retrait de l'OTAN ou a minima de son commandement intégré : La France insoumise (LFI) et le Parti communiste français (PCF) à la gauche radicale, le Rassemblement national (RN) et Debout la France (DLF)[12] à l'extrême droite et l'Union populaire républicaine (UPR)[13].
Source de traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Withdrawal from NATO » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- « Le Traité de l'Atlantique Nord, Washington D.C. - 4 avril 1949 », sur OTAN,
- (en-CA) « Strong , sécurisé, engagé et inclusif », sur liberal.ca, Parti libéral du Canada (consulté le )
- (en-US) « Les conservateurs demandent au gouvernement d'augmenter les dépenses de défense nationale pour respecter les engagements de l'OTAN », Conservative Party of Canada, 2022-04- 05 (consulté le )
- Vision Green - The Green Party of Canada, , 118 p.
- Yves Engler, « Quelle est la position réelle du NPD sur l'OTAN ? », Dimension canadienne,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en-CA) Rachael McCulloch, « Que pense le NPD de l'OTAN ? », NATO Association of Canada (consulté le )
- (en-CA) « NATO and Foreign Policy / L'OTAN et la politique étrangère », NDP Socialist Caucus (consulté le )
- https://euroefe.euractiv.es/section/las-capitales/linksdossier/frente-anti-otan-en-el-ala-dura-de-la-izquierda-espanola/
- Edward Cody, « Après 43 ans, la France va rejoindre l'OTAN en tant que membre à part entière », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
- « OTAN - Déclassifié : La France et l'OTAN », sur NATO (consulté le )
- « Sarkozy survit au vote sur l'OTAN », BBC News,‎ (lire en ligne)
- « Ses idées ... », sur Debout La France, (consulté le )
- Schrepf, Jerôme. "Villeneuve-sur-lot. L'UPR entre conquête et résistance" , LaDépêche.fr, 24 mai 2013. Consulté le 1er octobre 2013