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Retable de Corciano

Retable de Corciano (en italien : Pala di Corciano) est une peinture religieuse du PĂ©rugin, un retable (226 Ă— 149 cm), datant de 1513 situĂ©e dans l'Ă©glise paroissiale Santa Maria, de Corciano dans la province de PĂ©rouse (Ombrie).

Retable de Corciano
Artiste
Date
Type
Technique
huile sur bois
Dimensions (H Ă— L)
226 Ă— 149 cm
Mouvement
Localisation
Ă©glise paroissiale Santa Maria, Corciano (Italie)
Le retable dans l'Ă©glise.

Histoire

Le retable a été réalisée en 1513, à la suite d'une commande passée à l'artiste afin de décorer l'autel de l'église paroissiale de Corciano dédiée à la Sainte Vierge Marie.

Thème

L'œuvre reprend la représentation récurrente dans l'iconographie chrétienne de l'Assomption de la Vierge Marie, un dogme de l'Église catholique romaine selon lequel, au terme de sa vie terrestre, la mère de Jésus aurait été « élevée au ciel ».

L'œuvre est dotée d'une prédelle, composée de deux tablettes : une de L'Annonciation et l'autre de L'Adoration de l'Enfant.

Description

Le retable à haut cintré (centinata) représente l'Assomption de Marie, selon le schéma classique du Pérugin, sur deux registres :

  • Le registre supĂ©rieur, cĂ©leste, avec la Vierge dans une double mandorle entourĂ©e de sĂ©raphins ; Ă  ses cĂ´tĂ©s placĂ©s symĂ©triquement, debout sur les nuages, se trouvent deux anges musiciens et au-dessus deux anges priant. La Vierge est reprĂ©sentĂ©e debout sur un nuage, les mains jointes, en lĂ©ger contrapposto, parĂ©e de ses traditionnelles couleurs rouge et bleu ; son regard mĂ©ditatif est dirigĂ© vers le spectateur. Sous le nuage le chĂ©rubin du bas de la mandorle marque le centre de la composition.
  • Le registre infĂ©rieur, terrestre, avec les apĂ´tres (6 Ă  gauche, 5 Ă  droite, tous debout, avec au centre un seul saint (Jean) agenouillĂ©) ; dĂ©tachĂ©s du groupe supĂ©rieur, dans une posture de prière et vĂ©nĂ©ration regardent (hormis trois) vers le haut, la Vierge en ascension. En arrière-plan, un doux paysage de collines dorĂ©es, sans arbre, forment une vallĂ©e qui se fond au loin dans un ciel clair, rendant l'espace ample et profond (perspective atmosphĂ©rique).

Tous les personnages sont auréolés d'un léger trait doré.

Analyse

Le Pérugin fait largement appel à des dessins de son répertoire réadaptés pour l'occasion, comme les anges de la partie céleste qui sont aussi présents dans le Baptême du Polyptyque de saint Augustin et dans la disposition des apôtres, identique à celle du Polyptyque de l'Annonciation.

Le maître, plus que l'originalité de la composition, a surtout privilégié une réalisation impeccable et de grande qualité, comme démontré par le dessin souple et précis, incisé en phase préparatoire probablement à la pointe d'argent ; la couleur diluée à l'huile est forte et épaisse sans altérer la typique délicatesse de l'artiste. Chaque détail est rendu avec un grand soin. La direction de la lumière est scrupuleusement étudiée, avec des effets générés dans l'épaisseur des drapés et dans le chatoiement des couleurs.

L'œuvre est particulièrement significative en tant que témoignage de la « phase tardive » de l'artiste, orientée vers un sfumato léonardesque plus doux, réadapté selon ses propres sentiments comme le témoignent les figures gracieuses et élégantes, subtilement suspendues, représentées dans des attitudes majestueuses.

Encore plus originales est la prédelle avec L'Annonciation et L'Adoration de l'Enfant, où le Pérugin a utilisé un « coup de pinceau » rapide et effiloché, typique des œuvres de petites dimensions du début du XVIe siècle.

Prédelle

  • L'Annonciation et L'Adoration de l'Enfant.

Notes et références

    Sources

    Bibliographie

    • Vittoria Garibaldi, Perugino, in Pittori del Rinascimento, Scala, Florence, 2004 (ISBN 88-8117-099-X)

    Articles connexes

    Liens externes

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