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Resours-DK1

Resours-DK1 (en français Ressources haute rĂ©solution 1) est un satellite d'observation de la Terre optique russe lancĂ© le . Il s'agit du premier satellite d'observation civil russe capable d'obtenir des images Ă  haute rĂ©solution (1 mètre). Outre l'instrument principal, l'imageur Geoton-1 observant dans 4 bandes spectrales, le satellite emporte l'expĂ©rience scientifique PAMELA ayant pour objectif l'Ă©tude des rayons cosmiques ainsi que l'expĂ©rience ARINA chargĂ©e d'Ă©tudier les variations du champ Ă©lectromagnĂ©tique de la Terre prĂ©curseurs des tremblements de terre. Le satellite fonctionne toujours dĂ©but 2013 soit plus de 6 ans après son lancement. Resours-DK1 a pris la suite des satellites d'observation de la Terre Resours-O et doit ĂŞtre remplacĂ© dans l'avenir par la sĂ©rie des Resours-P.

Le satellite Resours-DK1

Historique

Resours-DK1 est le premier satellite d'observation de la Terre civil Ă  haute rĂ©solution (1 mètre) dĂ©veloppĂ© par la Russie. La construction du satellite est financĂ©e par l'agence spatiale russe Roscosmos qui est Ă©galement l'opĂ©rateur. Sa fabrication est confiĂ©e Ă  la sociĂ©tĂ© TsSKB Progress Ă  Samara. Les images sont destinĂ©es aux institutions gouvernementales russes mais sont Ă©galement commercialisĂ©es par la sociĂ©tĂ© Sovzond JSC situĂ©e Ă  Moscou. Le satellite observe en panchromatique et dans 3 bandes spectrales situĂ©es en lumière visible et proche infrarouge. Les caractĂ©ristiques du satellite Resours DK1 sont en partie hĂ©ritĂ©es des satellites de reconnaissance dĂ©veloppĂ©s par le pays dans les 1980-1990, en particulier la sĂ©rie des Neman. Le satellite a Ă©tĂ© lancĂ© le par une fusĂ©e Soyouz-FG depuis le cosmodrome de BaĂŻkonour et placĂ© sur une orbite 330–610 km avec une inclinaison de 70,4°. La frĂ©quence de visite est de 6 jours. Le le satellite a Ă©tĂ© repositionnĂ© sur une orbite circulaire de 567x574 km avec une inclinaison de 69,9°. Le satellite a Ă©tĂ© conçu pour une durĂ©e de vie de 3 ans avec un objectif Ă  5 ans. DĂ©but 2013, plus de 6 ans après lancement, il est toujours opĂ©rationnel[1].

Resours-DK1 qui a pris la suite des satellites Resours-O doit ĂŞtre remplacĂ© Ă  compter de 2013 par la sĂ©rie des satellites Resours-P. Ceux-ci ont une durĂ©e de vie Ă©tendue, la fauchĂ©e passe de 27 Ă  38 km et ils emportent trois types de capteurs : haute rĂ©solution, grand angle et multispectral. Le nombre de bandes spectrales passe Ă  96. Le dĂ©veloppement du premier satellite prĂ©vu initialement en 2010 a Ă©tĂ© repoussĂ© en 2013[2].

Caractéristiques techniques

Maquette de Resours-DK1

Le satellite a une masse totale de 6,75 tonnes et est long de 7,7 mètres. Il est stabilisĂ© 3 axes avec une prĂ©cision de 0,2 minute d'arc et la vitesse de rotation est maintenue en dessous de 0,005°/seconde. La charge utile a une masse de 1,2 tonne. Les communications se font en bande X avec un dĂ©bit de 300 mĂ©gabits/s. La capacitĂ© de stockage des donnĂ©es Ă  bord est de 768 gigabits[1].

L'imageur Geoton-1

L'instrument principal baptisĂ© Geoton-1 a une masse de 310 kg. Il a Ă©tĂ© conçu par NPO Opteks et CNII Electron et dĂ©veloppĂ© par CNII Electron. Le tĂ©lescope spatial a une longueur focale de 4 mètres et une ouverture de 50 cm. Le plan focal comprend 4 dĂ©tecteurs pushbroom de type TDI (IntĂ©gration et Report de charges) dont un pour la bande panchromatique et trois pour les bandes spectrales en visible et infrarouge. Chaque dĂ©tecteur est composĂ© de 36 CCD "Kruiz" (1024 colonnes pour 128 lignes) formant une ligne de dĂ©tecteurs de 36000 pixels. Le nombre d'Ă©tages peut ĂŞtre sĂ©lectionnĂ© par l'Ă©lectronique du bord : les valeurs paramĂ©trables sont 128, 64, 32, 16 et 8. La rĂ©solution spatiale de la bande panchromatique (0,58–0,8 ÎĽm) est de 1 mètre. La rĂ©solution dans les trois autres bandes spectrales (vert 0,50-0,60 µm, rouge 0,60-0,70µm et proche infrarouge 0,70–0,80 ÎĽm) est de 2,5 Ă  3 mètres. La fauchĂ©e a une largeur de 28,3 km au nadir. Resours-DK a la capacitĂ© de pointer ses instruments avec un angle de 30° par rapport Ă  la verticale locale c'est-Ă -dire sur une largeur de 448 km. Une acquisition continue d'images peut ĂŞtre rĂ©alisĂ©e sur une longueur de 2 100 km (pour une altitude de 360 km)[1].

PAMELA

Resours-DK1 embarque en tant que charge utile secondaire un observatoire spatial des rayons cosmiques dont l'objectif principal est l'Ă©tude de l'antimatière prĂ©sente dans l'univers Ă  travers la dĂ©tection des positrons et des antiprotons. Parmi les autres objectifs poursuivis figurent l'Ă©tude de l'influence du Soleil sur les flux de rayons cosmiques, la mesure des particules Ă  haute Ă©nergie produites par le Soleil, prĂ©sentes dans la magnĂ©tosphère terrestre et des Ă©lectrons gĂ©nĂ©rĂ©s par Jupiter. Les concepteurs du projet espĂ©raient Ă©galement que l'instrument puisse mettre en Ă©vidence les produits de l'annihilation de la matière noire. L'expĂ©rience dĂ©veloppĂ©e par le Collectif Wizard, un groupe de chercheurs russes, italiens, allemands amĂ©ricains et suĂ©dois, se prĂ©sente sous la forme d'un cylindre de 1,23 mètre de diamètre pour 70 cm de diamètre et de 470 kg. Celui-ci est positionnĂ© au lancement le long du tube optique et en orbite le long du module de service du satellite[3].

L'expérience ARINA

Le satellite embarque également un instrument scientifique russe composé d'un spectromètre et d'un détecteur de particules destiné à l'observation des flux de particules chargées de la magnétosphère. L'objectif d'Arina est d'obtenir des informations de meilleure qualité sur les fluctuations du champ électromagnétique précurseurs des tremblements de terre[1].

Notes et références

  1. (en) « Resurs-DK1 », sur ESA : EO Portal (consulté le )
  2. (en) Anatoly Zak, « Resurs-P », sur Russianspaceweb.com (consulté le )
  3. (en) Vincenzo Buttaro, « The Space Mission PAMELA » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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