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Reprise (film, 1996)

Reprise, sous-titré « Un voyage au cœur de la classe ouvrière », est un film documentaire français réalisé par Hervé Le Roux, sorti en 1996, autour du film de mai 68, Reprise du travail aux usines Wonder.

Reprise

Réalisation Hervé Le Roux
Sociétés de production Les Films d'ici
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Documentaire
Durée 192 minutes
Sortie 1996

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Base historique du film

Le , après une longue grève, la reprise du travail est votée aux usines des piles Wonder à Saint-Ouen. Jacques Willemont, Pierre Bonneau[1] et quelques autres élèves de l'IDHEC, eux aussi en grève, sont là pour filmer la scène. À l'origine, cela devait constituer, selon Jacques Willemont, une séquence d'un long métrage qu'il réalisait intitulé Sauve qui peut Trotsky, qui ne fut jamais terminé[2] ; les rushes des autres séquences auraient été perdus.

Cette version est contestĂ©e par Pierre Bonneau qui explique : « nous passions par lĂ  presque par hasard… » Le plan sĂ©quence filmĂ© par Bonneau en 16 mm, de 10 minutes, montre les rĂ©actions des divers ouvriers, ouvrières, syndicalistes et cadres de l'entreprise Ă  ce moment crucial. Une jeune ouvrière crève l'Ă©cran, criant et pleurant, assurant qu'elle ne reprendra pas le travail :

« Non, je ne rentrerai pas, je ne foutrai plus les pieds dans cette taule, c'est trop dégueulasse ! »

Cette séquence, largement reprise par de nombreux médias, est connue sous le nom de La Reprise du travail aux usines Wonder[3] - [4].

Synopsis

Le film est la relation de la recherche, 28 ans après les faits, de l'identité de Jocelyne, la jeune femme qui s'illustre dans La Reprise du travail aux usines Wonder.

C'est une ouvrière des usines Wonder, quasi anonyme parmi les centaines qui travaillaient à l'époque. Comme lors d'une enquête minutieuse[5], chaque personne apparaissant dans le reportage d'origine est recherchée, son rôle et ses souvenirs sont questionnés lors d'interviews. Le suspense grandit. Réussira-t-on à mettre un nom et une histoire sur les images de cette jeune femme révoltée dont le réalisateur tombe peu à peu amoureux[6] ?

Fiche technique

Le film est édité en DVD en 2004 par les Éditions Montparnasse[7], incluant la séquence originelle in-extenso.

Distribution

RĂ©compenses et distinctions

Accueil critique

Auréolé de l'évocation des évènements de Mai 68, le film recueille une très bonne critique, par sa vérité et son absence d'artifices scénaristiques visibles, il est propulsé par la critique « tour à tour ou simultanément, comme un polar social (qui a tué la classe ouvrière ?), un livre d'histoires françaises et d'Histoire de France, et aussi, surtout, comme une romance amoureuse[9]. »

Notes et références

  1. Filmographie de Pierre Bonneau sur film-documentaire.fr.
  2. Voir sur youtube.com.
  3. « La rĂ©voltĂ©e des usines Wonder Â», article sur le site de la revue Sciences humaines.
  4. Cette scène est rejouée par des lycéens de l'option cinéma du lycée Romain-Rolland d'Ivry-sur-Seine dans le documentaire Nos défaites réalisé par Jean-Gabriel Périot, et sorti en 2019.
  5. Voir sur lemonde.fr.
  6. « Une jeune grĂ©viste de Mai 68 devenue l'emblème d'une classe ouvrière qui ne se laisse pas rĂ©cupĂ©rer Â» - Article du Journal de Genève du 18 octobre 1997.
  7. Le DVD sur le site des Éditions Montparnasse.
  8. Voir sur le catalogue général de la BnF.
  9. Article de Gérard Lefort sur le site du journal Libération.

Voir aussi

Presse

Etude

  • Yvette Delsaut, Reprises : cinĂ©ma et sociologie, Paris, Raisons d’agir, 2010.

Liens externes

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