René de Pierre de Bernis
René de Pierre, comte de Bernis, né le à Versailles et mort le à Lunel (Hérault), est un homme politique français, est successivement député du Gard, député de la Lozère, puis pair de France.
Pair de France | |
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Député de la Lozère | |
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Député du Gard | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 57 ans) Lunel |
Nom de naissance |
Jacques René Philippe Hypolite de Pierre de Bernis |
Nationalité | |
Activité | |
Famille | |
Père |
Pons Simon de Pierre de Bernis (d) |
Mère |
Jeanne Françoise Hippolyte du Puy-Montbrun (d) |
Distinctions | |
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Archives conservées par |
Service historique de la DĂ©fense (GR 19 YD 6)[1] |
Biographie
Chevalier de Malte en 1788, Jacques René Philippe Hypolite de Pierre de Bernis émigre à l'âge de 16 ans, en 1796 et sert parmi les chevaliers de Malte jusqu'à la prise de l'île par Bonaparte en 1798. Il intègre alors l'armée française, et participe aux campagnes de l'an VII et de l'an VIII en Italie. En 1812, on le retrouve à la tête de mouvements royalistes en Provence. Son zèle royaliste est récompensé lors de la première Restauration. Il est nommé successivement sous-lieutenant des gardes du corps du comte d'Artois, puis chef d'escadron le [2].
Lors du retour de l'île d'Elbe, il part en exil avec la famille royale, puis rejoint le duc d'Angoulême en Espagne afin d'animer la résistance du Midi. Nommé commissaire extraordinaire du roi pour la Lozère et le Gard le , il rejoint clandestinement ces départements, et participe à la préparation d'un soulèvement royaliste. Il joue un rôle très actif dans le rétablissement du drapeau blanc dans la région durant la première quinzaine de et tolère le déchaînement de violences populaires de la Terreur blanche. Élu député du Gard le mois suivant, il doit cependant renoncer au même moment à sa délégation de pouvoir, comme tous les agents du duc d'Angoulême, au moment où le prince finit par céder aux instances du gouvernement parisien et met fin à l'expérience du "gouvernement de Toulouse".
Nommé chevalier de la Légion d'Honneur le , il fait partie de la majorité ultraroyaliste de la Chambre introuvable jusqu'à la dissolution de la Chambre en . Quittant pour un temps l'arène parlementaire, il est nommé la même année inspecteur des gardes nationales de la Lozère en 1816, et continue à exprimer ses convictions ultraroyalistes en défendant par un pamphlet de 1818 son rôle et celui des royalistes lors de la Terreur blanche. Il redevient député en 1820. Soutenant dans un premier temps le comte de Villèle, il fait partie de la contre-opposition de droite à partir de 1825.
Élevé à la pairie le , sa nomination est annulée sous la monarchie de Juillet. Il se retire alors dans le Midi où il dispose d'importantes propriétés, ses revenus annuels étant estimés à 40.000 F en 1818[3], et meurt à Lunel en 1838.
Famille
Jacques René Philippe Hypolite de Pierre de Bernis appartient à la famille de Pierre de Bernis. Il est le fils de Pons Simon de Pierre vicomte de Bernis et de sa première épouse, Jeanne Françoise Hyppolite Sophie du Puy Montbrun (?-1782)[4], dame de compagnie de Madame Victoire. Il est le neveu de François de Pierre de Bernis. Il est parent du cardinal de Bernis par son père et par sa mère[5].
Son aïeul maternel et parrain, Jacques marquis du Puy Montbrun[2], est le cousin germain du marquis de Condorcet et témoin à son mariage en 1786[6].
Il est le frère cadet d'Henri Benoît de Pierre de Bernis (1779 Versailles-1843), chevalier de la légion d'honneur[7].
Mandats Ă©lectifs
Distinction
Bibliographie
- Gilles Montègre (dir.), Le Cardinal de Bernis. Le pouvoir de l'amitié, Tallandier, 2019.
- « René de Pierre de Bernis », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Armand Cosson, « Pierre de Bernis (René de) », dans Grands notables du Premier Empire : Gard, Paris, Éditions du CNRS, (ISBN 2-222-02661-X), p. 35.
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Archives Nationales, base Leonore, dossier de Légion d'honneur « Cote LH/2154/53 »(avec extrait de baptême).
- AD Gard, 1M 495
- Le mariage a été célébré à Rome par le cardinal de Bernis le 6 mai 1776.
- Sa grand-mère maternelle, Marie Thérèse Catherine de Narbonne-Pelet (?-1779 Rome), épouse du marquis du Puy Montbrun, est la nièce du cardinal; son grand-père paternel, François de Pierre, est le frère du cardinal.
- Archives départementales du Val d'Oise, 3 E 50 6, registre paroissial de Condécourt 1780-1792, vues 45-46/114, 28 décembre 1786, mariage Condorcet-Grouchy. Document numérisé.
- Archives nationales, base Leonore, dossier LH/2154/52, numérisé.
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :