René Hetzel
René Hetzel, né à Strasbourg le et mort dans cette même ville[1] le [2], est un sculpteur et graveur français.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activité |
Biographie
René Hetzel entre en 1916 à l'école des Arts décoratifs de Strasbourg dans l'atelier du sculpteur Wetzel. Il y reste moins de deux ans de 1916 à 1918 et part perfectionner sa technique chez un tailleur de pierre à Paris.
Dessinateur, graveur et sculpteur, il se révèle au monde de l’art par une polémique à l’exposition internationale de Paris en 1925[3] à propos d'une série de trois sculptures dont le personnage central est une femme accroupie venant d’accoucher[4].
Il réalise de nombreux monuments aux morts et des bustes pour des particuliers et des personnalités du monde de l’art.
Strasbourg expose plusieurs de ses sculptures en plein air : dans le jardin du Palais du Rhin, une femme allongée : La Racine. Dans la cour des Dernières nouvelles d’Alsace, une fontaine : Première lecture. Dans le quartier des institutions européennes, un homme s’extirpant d’une gangue de pierre : La Quête du sens[5]. Sur la façade du Théâtre national, quatre bas reliefs monumentaux : La Comédie La Tragédie, La Danse, La Musique. Le Soir, statue monumentale au terrain d'exposition du Wacken. De nombreux autres médaillons ou bas-reliefs ornent les façades de la ville. Le musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg conserve également des dessins, gravures et sculptures.
En 1952 il édite à la Librairie Oberlin six eaux fortes pour la Passion selon St Mathieu. Ce travail sera remarqué par Albert Schweitzer en ces termes : « Je trouve vos gravures...très remarquables comme esprit et comme facture. J'ai admiré...la finesse de votre burin... »[6]
Collections publiques
- 1940, Femmes debout. Deux statues achetées par la ville de Strasbourg. Hall des Bains Municipaux.
- 1941, Le soir. Femme allongée, statue monumentale. Pierre dure Rochambeaux. Terrain d’exposition du Wacken, Strasbourg.
- 1942, Femme agenouillée. Grandeur nature. Grès des Vosges. Terrain d’exposition du Wacken, Strasbourg.
- 1948, L’Adolescent, l’Ephèbe, ou La Quête du sens. Statue monumentale. Pierre dure Vaurion des carrières Fèvre de l'Ain. Palais U, puis Cloître des Récollets puis bd Pflimlin, Strasbourg[7].
- 1949-1950, Gaya. Statue monumentale. Pierre dure Vaurion. Léguée à la ville de Strasbourg avec l’Ephèbe et quatre autres statues.
- 1951, cinq statues en plâtre dont deux coulées en bronze. L’une couronne la fontaine du bain thermal de Niederbronn-les-Bains, l’autre en collection privée.
- 1952, La Racine, femme couchée de 2,40 m. En pierre de Lerouville. Jardin du Palais du Rhin, Strasbourg. Don à l’État.
- 1954, Monument aux morts de Strasbourg Robertsau.
- 1957, Monuments aux morts de Lembach.
- 1960, Deux reliefs monumentaux de 2.70 x 1.40 m : la Glaneuse et le Semeur sur la façade de la Mutualité sociale agricole à Strasbourg.
- 1961, Armoiries sur la façade de la mairie de Hatten.
- 1962, Monument aux morts de Sessenheim et Schirrhein (1962).
- 1963, Monument aux morts de Uberach.
- 1964 à 1967, Monuments aux morts de Huttenheim, Rœschwoog, Andlau. Quatre reliefs monumentaux de 2.40 x 1.40 m sur la façade du Conservatoire de musique : la Tragédie, la Comédie,la Danse, la Musique.
- Deux reliefs monumentaux de 2.40 x 1.20 m sur la façade de la nouvelle école de Niederbronn-les-Bains.
- L'Athlète, dernière sculpture, 3,50 m. Pierre d'Euville. Lycée technique de Strasbourg Meinau. C'est la dernière sculpture réalisée avant la perte de son œil gauche.
- Schwilgué, horloger de l'horloge astronomique de la Cathédrale de Strasbourg. Relief monumental École de l'Ill, Strasbourg-Robertsau (1960)[8]
Å’uvres
- Œuvres conservées au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg :
- Autoportrait, sanguine ;
- Étude de nu masculin, sanguine ;
- Ma fille Ève, sanguine ;
- Édouard Hirth, portrait à la sanguine ;
- Nu féminin assis, sanguine ;
- Nu féminin, sanguine ;
- Scène de danse à l’antique, sanguine ;
- Étude pour une Déploration, mine de plomb ;
- Maternité, mine de plomb ;
- Portrait de la mère de l’artiste, huile sur toile ;
- Femme, bronze patiné ;
- Allenbach, buste plâtre patiné ;
- Jacques Gachot, buste plâtre patiné ;
- Tête de Robert Heitz, bronze ;
- Colonel Henri Ausset, buste en bronze ;
- Robert Heitz, portrait bas-relief, bronze ;
- Torse de femme jeune, grès blanchâtre ;
- Torse de femme mure, grès rouge[9].
Notes et références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- NDBA Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, 1990
- Archives alsaciennes d'histoire de l'art 1925 p. 305, Raymond Reamey, Istra, Strasbourg 1925
- La vie en Alsace p. 12 à 17, la jeune sculpture alsacienne, René Hetzel et Alfred Pauli, Robert Heitz 1929
- http://www.archi-strasbourg.org/personnalite-hetzel_ren%E3%A9-847.html
- DNA 6 et 7 avril 1952
- http://www.strasbourg.eu/magazines/strasbourg_mag/190_07_StrasMag_quartiers.pdf?FileID=documentsmagazines%2F190_07_strasmag_quartiers.pdf
- Base Joconde
- René Hetzel, Carnet de croquis, Le Verger éditeur, 67140 BARR
Voir aussi
Bibliographie
- Elisabeth Buchi, « René Hetzel », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 16, p. 1568
- Robert Heitz, Le sculpteur René Hetzel : les Portraits, Les Dernières nouvelles de Strasbourg, Strasbourg, 1946, 13 p. + 32 p. de pl.
- Emmanuel Honegger, René Hetzel 1902-1972, Barr, Le Verger, , 80 p. (ISBN 978-2-845-74137-9).