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René Dupont (prêtre)

René Dupont[Notes 1], né le à Saint-Jean-le-Blanc (Loiret), est un évêque catholique de nationalités française et coréenne, évêque d'Andong en Corée du Sud de 1969 à 1990, puis évêque émérite. Il réside en Corée du Sud depuis 1954[Notes 2].

René Dupont
Image illustrative de l’article René Dupont (prêtre)
Biographie
Naissance
Saint-Jean-le-Blanc (Loiret) France
Ordre religieux Missions étrangères de Paris (MEP)
Ordination sacerdotale
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
card. Stephen Kim Sou-hwan
Dernier titre ou fonction Évêque émérite d'Andong
Évêque d'Andong

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Sa jeunesse en France

Il est le deuxième fils d’une fratrie de cinq enfants. Ses parents, horticulteurs, sont des chrétiens fervents. Dès sa jeunesse, il pense au sacerdoce. Il fait ses études secondaires à l'École Sainte Croix d'Orléans puis entre au grand séminaire diocésain en 1947. En 1950, après deux ans d’études et un an de service militaire, désirant devenir missionnaire, il entre au séminaire des Missions Etrangères de Paris. L’année suivante, il part pour Rome poursuivre ses études à l’Université Grégorienne. Il est ordonné prêtre le .

Prêtre

René Dupont arrive en Corée en 1954, affecté au diocèse de Daejeon. Selon la coutume des missionnaires, il a pris un nom coréen, celui de Dubong. Vicaire à la paroisse cathédrale de Daejeon il a parallèlement, pendant quelques années, la charge de chancelier du diocèse. Pendant 12 ans, il participe à l’œuvre missionnaire à Daejeon et dans la province environnante, celle du Chungnam. En 1967, il devient supérieur régional des pères des Missions Etrangères de Paris en Corée.

Evêque

Le le pape Paul VI, en divisant l’archidiocèse de Daegu, crée le nouveau diocèse d’Andong (toute la partie nord de la province du Gyeongbuk), et nomme René Dupont premier évêque de ce diocèse. L’ordination épiscopale a lieu le . Il a 39 ans et ne choisit pas de blason. Le diocèse étant essentiellement rural, il s'attache à répondre aux besoins de la population et soutient l’organisation et les activités du "Mouvement Catholique Paysan" qui regroupe tous les paysans de bonne volonté. Dans les années 1970 et 80, aux heures noires de la politique, pour promouvoir la justice sociale, avec beaucoup de dévouement et d’engagement pastoral, il partage les souffrances des petites gens.

L'affaire Oh Wonchun

Oh Wonchun est un leader paysan demeurant à Gyeongbuk Yongyang-gun Cheonggi-myeon. Des semences de pommes de terre, distribuées par la coopérative agricole locale, n’ayant pas germé, il proteste. Le , Mr Oh est enlevé et séquestré pendant 20 jours par les forces de sécurité. Le , le diocèse d’Andong publie un texte intitulé "Le Mouvement Paysan perd patience". En représailles, la police arrête les leaders et l’aumônier du "Mouvement Catholique Paysan". Le , avec des prêtres et des paysans venus de tout le pays, le diocèse d’Andong organise une veillée de prière à la Cathédrale d’Andong, suivie d’une manifestation (sit-in) dans les bâtiments de l’église qui durera 20 jours. Le gouvernement accuse alors Dupont, lui étranger, de se mêler des affaires de politique intérieure et décide son expulsion. Le nonce apostolique en Corée intervient immédiatement auprès du ministre des affaires étrangères. Peu de temps après, le , le président de la république, Park Chung-hee, est assassiné et cette expulsion n'est plus évoquée.

La poursuite de sa mission

Dès sa nomination comme évêque d’Andong, Dupont avait fait savoir qu’il ne resterait à ce poste qu’une dizaine d’années, pour lancer le diocèse. Aussi, à 51 ans, demande-t-il son remplacement par un Coréen; cette demande est refusée. Il la renouvelle plusieurs fois et, la quatrième fois, elle est acceptée. Il a alors 62 ans. Son successeur, le Père Park Seokhui, est consacré évêque le .

Devenu évêque émérite d'Andong, Dupont se retire d'abord à Haengju, une desserte de la paroisse de Neunggok, dans la banlieue de Séoul. Il anime des retraites spirituelles et donne des conférences. En , il revient vivre sur le territoire du diocèse d’Andong, dans un village : Uiseong Bongyang. Il continue à prêcher dans couvents et paroisses et répond aussi aux sollicitations des médias ou d'organisations non-confessionnelles. Apprécié de ses voisins, il cultive son jardin.

Distinctions

  • 1982, en France : Chevalier de la Légion d’honneur
  • 2012, en Corée : Prix Manhae (grand prix du Bouddhisme)
  • 2019, Diplôme d’honneur du Président de la République de Corée, et Prix Baegnam (Droits de l’homme)
  • 2019, la Corée, qui n'accepte pas la double nationalité, lui accorde à titre exceptionnel la nationalité coréenne tout en lui permettant de conserver la nationalité française. Témoignage de l'estime dans laquelle il est tenu dans ce pays.

Bibliographie

  • En 1965, en collaboration avec le père Joseph Millot, il publie une "Grammaire coréenne".
  • En 1989, en coréen, "Être un humain",
  • En 1987, en coréen, "La joie des pauvres de cœur",
  • En 2011, en coréen, "Qu'elle soit belle, ma vie"...

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

Notes et références

  1. Son nom coréen est DUBONG
  2. Cette notice est une adaptation en français de la notice en langue coréenne
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