René Cherrier
René Cherrier, né le à Mehun-sur-Yèvre et mort le à Bourges, est un homme politique français.
René Cherrier | |
Fonctions | |
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SĂ©nateur du Cher | |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Mehun-sur-Yèvre |
Date de décès | |
Lieu de décès | Bourges |
Nationalité | Française |
Biographie
Fils d’un ouvrier à la pyrotechnie des Établissements militaires de Bourges[1], René Cherrier était le frère cadet de Marcel Cherrier. Après l’école primaire, l’obtention du certificat d’études primaires et un an de cours supérieur, il fut apprenti à l’École centrale de Pyrotechnie des Établissements militaires (EM) de Bourges. Il adhéra au syndicat en 1918, à l’âge de quatorze ans, et devint membre du Parti communiste en octobre-novembre 1925. En 1926-1927, il travailla comme ajusteur aux Établissements Ernault, à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), et milita au comité du sous-rayon d’Ivry en même temps qu’il était secrétaire de la cellule d’usine.
De retour à Bourges fin 1927, il travailla à l’usine Brillant, puis revint aux Établissements militaires. En 1934, il fut élu secrétaire de la section de Bourges. À la même époque, il assuma le secrétariat adjoint du syndicat CGTU des EM et conserva son poste après la réunification de la CGT. Il fut également trésorier du SRI du Cher, membre d’une coopérative et d’une association de locataires. La préfecture l’avait inscrit au Carnet B jusqu’en 1938.
En 1937, René Cherrier fut le premier élu communiste du conseil d’arrondissement à Bourges. Déchu de son mandat, relevé de son poste d’ouvrier d’État en 1939, il fut envoyé sur le front d’Alsace. Il revint à Bourges fin juillet 1940. Membre du bureau fédéral clandestin pendant la guerre, il prit part à la rédaction et à la diffusion de matériel communiste. En décembre 1940, sa demeure fut perquisitionnée. La police le décrivait alors ainsi : "Taille 1 m 55 ; rasé ; menton à fossette ; sourcils arqués ; nez rectiligne ; yeux marron foncé ; front fuyant ; cheveux châtain foncé".
Arrêté et interné le 17 février 1941, il fut libéré le 1er mai puis à nouveau arrêté le 22 juin 1941, cette fois par les autorités allemandes. Il fut transféré au camp de Compiègne le 30 juin et les Allemands le déportèrent en janvier 1943 au camp de Sachsen-Hausen-Oranienburg. Il rentra en France en mai 1945. Pendant son absence, son domicile du 60 avenue de Saint-Amand fut perquisitionné par la 5e brigade de police mobile d’Orléans. Des documents indiquant que sa femme "entretenait des relations suivies avec des membres du Parti communiste de Paris", elle fut arrêtée le 10 avril 1942.
René Cherrier devint conseiller de la République en 1946. Il siégea aux commissions de la justice et de la défense nationale où il prit part aux discussions sur le statut des déportés et internés ; en octobre 1950 son mandat ne fut pas renouvelé. Il reprit sa place d’ajusteur, mais son action en faveur de la libération d’Henri Martin le fit révoquer avec vingt-deux autres ouvriers. René Cherrier devint secrétaire de la fédération du Cher en 1955 et le resta jusqu’en 1963. De 1945 à 1951, il avait été conseiller général de Bourges et vice-président du conseil général du Cher.
En 1974, il était encore membre de la direction fédérale communiste et président de la section du Cher de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP). La maladie l’écarta ensuite de la vie militante.
Il était marié à Solange Rocher et père de trois enfants : Roger (né en 1928, instituteur, militant SNI, Unité & action, PCF) et Robert (juin 1936, technicien EDF, PCF, CGT), Gisèle (1946, CCAS EDF, CGT)....
Notes et références
- Roland Narboux, « Les établissements militaires de Bourges », sur L'encyclopédie de Bourges (consulté le )